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Texte de politique générale du Dr. Daniel Mengara, Premier ministre du gouvernement de salut nationa

Montclair, 7 mai 2002

Gabonaises, Gabonais, chers compatriotes

C’est avec solennité et urgence que, en tant que Premier ministre de votre nouveau gouvernement de salut national, je vous parle. Je vous parle ici en tant que représentant d’un parti, le BDP-Gabon Nouveau, dont les idéaux sont fondamentalement des idéaux patriotiques. Par idéaux patriotiques, je veux dire le désir radical qui est le nôtre de rendre sa dignité au peuple gabonais en restaurant dans nos mentalités l’amour du pays, l’amour du travail honnête et bien fait, l’amour de l’état et l’amour de son prochain dans un cadre propice au développement et au bien-être de notre nation. Ce sont là des valeurs fondamentales qu’il nous faut réapprendre dans un Gabon qui aujourd’hui se cherche une nouvelle âme.

Je vous présente donc le nouveau gouvernement de la République gabonaise, qui sera seul désormais habilité à parler au nom de la nation gabonaise tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières nationales.
Chers compatriotes:

Cela fait 35 ans que notre pays est pris en otage par les intérêts bongoïstes. Ces intérêts bongoïstes sont ceux qui ont fait qu’aujourd’hui, au Gabon:

– il n’y ait pas encore, au bout de 35 ans de bongoïsme, de routes dignes de ce nom dans notre pays. Or, un pays ne peut valablement se développer sans routes capables de soutenir son activité économique. Sur les 7670 km de routes qui existent aujourd’hui au Gabon, seulement 629 km sont bitumées. C’est là un véritable désastre!

– Il n’y ait pas de système de santé capable d’assurer les soins de santé primaire aux Gabonais. Aujourd’hui, le système de santé au Gabon est devenu un système mafieux où règne le désordre et la corruption. Les Gabonais n’ont plus véritablement accès aux soins gratuits que devrait fournir l’état. Le bilan est lourd: chaque année, 2000 à 3000 Gabonais meurent de SIDA,  100 bébés sur 1000 meurent avant l’âge de 1 an, et 200 enfants sur 1000 meurent avant l’âge de 5 ans. 70% des bébés âgés d’1 an ne sont pas vaccinés contre la rougeole et la vaccination ne touche à présent que 50% des enfants, dont près de 30% souffrent de malnutrition chronique. Au sein de la population même, l’espérance de vie des Gabonais s’est réduite pour se situer maintenant à moins de 50 ans. Ainsi, 32 à 40% des Gabonais meurent désormais avant d’avoir atteint l’âge de 40 ans. Pire, seuls 6% des Gabonais peuvent espérer dépasser l’âge de 65 ans. Par ailleurs, entre 30 et 40% des Gabonais n’ont pas accès aux soins de santé primaire, et seulement 36% des ménages ruraux utilisent, pour boire, de l’eau considérée comme salubre. De manière générale, 30% de la population du pays n’ont aucun accès à l’eau salubre. En ce qui concerne les sanitaires, en milieu urbain, 43% des ménages ne disposent d’aucun équipement et se contentent seulement de fosses sommaires; en milieu rural, cette proportion atteint 88%. La liste est donc longue qui décrit le désastre gabonais en matière de santé publique.
 – Il n’y ait pas un système éducatif digne de ce nom dans notre pays. N’est-il pas honteux qu’au Gabon, 41% des élèves inscrits au primaire n’atteignent pas le CM1? Par ailleurs, le système éducatif dans son ensemble laisse à désirer et exige une réforme immédiate. Au Gabon, le taux de chômage aujourd’hui s’approche inexorablement des 25%. Malgré les immenses richesses dont regorge le pays, la pauvreté se généralise et près de 60 % de la population vit encore sous le seuil de pauvreté. A cela s’ajoute le fait qu’à cause du manque d’opportunités dans le pays, près de 60% des Gabonais étudiant à l’étranger ne veulent plus rentrer dans leur pays et ceux qui sont au Gabon ne demandent qu’à partir, ce qui occasionne une fuite des cerveaux grave qui risque de compromettre les chances de développement du Gabon.  La débâcle du système Bongo est donc totale.

– Il n’y ait pas assez d’investissements étrangers au Gabon. A ce titre, l’investissement étranger direct ne représente que 4,6% du PIB de la nation, tandis que les autres types d’investissements privés ne se chiffrent qu’à 0,2%. A côté de cela, le poids de la dette devient insupportable. La dette du Gabon est aujourd’hui égale à 96% de son PNB et ponctionne chaque année plus de 50% du budget de l’état. Le boom pétrolier qu’a connu le pays n’a amené aucune évolution positive majeure de l’économie gabonaise vu que la croissance du PIB par habitant au Gabon de 1975 à 1999 est restée négative (-1,7%). A côté de cela, l’exode rural achève progressivement de vider les campagnes gabonaises, entassant ainsi dans les villes près de 80% des Gabonais, ce qui conduit à la mort de nos cultures ancestrales, à la dislocation des familles, à la paupérisation générale de la population et à l’insécurité. Il faut une revalorisation immédiate des campagnes et villages gabonais.

Mes chers compatriotes,

Le temps est venu de dire non à cette malédiction bongoïste qui frappe notre pays. Le Gabon n’est pas un pays difficile à gérer et n’a besoin que de très peu de choses pour être lancé sur la voie d’un développement durable. Et c’est parce qu’il est pris en otage par les intérêts bongoïstes que notre pays fait du sur-place depuis 35 ans.
Il nous faut changer cela et dire une fois pour toutes à Omar Bongo et à sa clique de requins que « trop c’est trop ».

Chers compatriotes,

Le contrat que le BDP signera avec le peuple gabonais sera un contrat de 5 ans. Nous pensons qu’en 5 ans, il est possible de faire tout ce que le régime Bongo n’a pas pu faire en 35 ans de pouvoir sans partage. Parce que le Gabon est désormais pressé par les exigences du développement économique à l’heure d’une mondialisation qui se veut agressive et cruelle pour les nations faibles, le BDP-Gabon Nouveau veut mettre l’accent sur la nécessité d’un programme économique d’urgence qui pourrait rapidement redresser notre économie. Avant que de vous offrir le détail de notre programme de salut national dans un document qui sera publié ultérieurement, nous voulons ici résumer pour vous nos aspirations pour le Gabon:

1) Sur le plan politique

– 1 an maximum pour réformer le système politique et électoral du pays: le Gabon a besoin d’une réforme politico-constitutionnelle de fond qui pourrait garantir la transparence du jeu démocratique dans notre pays. Sans réformes préalables, aucun développement économique sérieux ne sera possible chez nous tant que le régime Bongo sera au pouvoir et tant que ce régime se refusera à tout élan patriotique. Voilà pourquoi le BDP a proposé lors du CIGASANA une réforme générale de l’état au Gabon. Le gouvernement de salut national aura donc pour but de traduire dans la réalité ces réformes politiques, afin de réduire de manière draconienne les pouvoirs du Président de la république tout en renforçant ceux du pouvoir législatif et du pouvoir judiciaire pour un meilleur équilibre des prérogatives des institutions de la république. Nous pensons qu’une telle réforme évitera au Gabon le gouffre de la guerre civile et de la contestation révolutionnaire tout en apportant le renouveau dans les mentalités et l’esprit de réconciliation nationale.

2) Sur le plan socio-économique

– 3 à 5 ans maximum pour asseoir les bases de l’essor du développement par la libéralisation de l’initiative privée: tout Gabonais disposant d’un projet de création d’entreprise digne de ce nom aura accès à des facilités de crédit auprès des banques gabonaises. Lesdits emprunts seront entièrement garantis par l’Etat dans le cadre d’une politique d’encouragement à la création d’entreprises.

– 2 à 5 ans maximum pour la monétarisation économique globale de la population: ceci se fera non seulement dans le cadre d’une politique de l’emploi efficace, mais aussi par le relèvement du SMIG de 60.000 F CFA à 120.000 FCA, avec application stricte des lois protégeant le travailleur au Gabon. Importante sera également la revalorisation des salaires dans toute l’administration publique, notamment chez les catégories de  fonctionnaires les plus menacés comme les corps armés (police, armée gendarmerie, etc.),  les enseignants et les infirmiers. Le but sera de mener peu à peu à l’éclosion d’une classe moyenne de consommateurs qui pourront par la suite dynamiser l’économie nationale.

– 2 à 5 ans maximum pour une réforme du secteur éducatif, avec revalorisation des bourses estudiantines et la mise à la disponibilité de chaque école du Gabon une bibliothèque digne de ce nom et un laboratoire informatique connecté sur Internet.

– 3 à 5 ans maximum pour construire des routes bitumées sur toute l’étendue du territoire et pour le désenclavement de Port-Gentil en liant cette ville au reste du Gabon par la route.

– 3 à 5 ans maximum pour une politique du logement qui verra la suppression des bidonvilles et la mise à la disponibilité de chaque Gabonais d’un logement décent avec lignes privées en eau, électricité et téléphone.

– 1 an pour éradiquer la corruption du Gabon

– 3 à 5 ans maximum pour éliminer totalement le chômage au Gabon

– 1 an maximum pour la disponibilité gratuite des médicaments dans tous les hôpitaux publics du Gabon.

– 3 à 5 ans maximum pour faire du Gabon une technopole, ce qui suppose que les Gabonais des villes et des campagnes auront librement accès aux systèmes de téléphonie et Internet.

– 3 à 5 ans maximum pour l’extension du réseau national d’électrification, d’eau potable et de téléphonie. Notre mot d’ordre à ce niveau sera: « électricité pour tous, eau pour tous et téléphone pour tous. »

– 3 à 5 ans maximum pour la construction de cités de campagnes, qui deviendront les centres moteurs de l’éclosion de l’activité économique dans les campagnes et pourront, à terme et grâce à la décentralisation industrielle, mener au retour de la jeunesse dans les campagnes, ce qui, en même temps, permettra la survie de nos cultures.

– 3 à 5 ans maximum pour la réforme générale du fonctionnement des services d’état afin de mener à la génération de milliards de francs CFA de revenus supplémentaires qui pourront être réinvestis dans les secteurs qui en ont le plus besoin.

– 3 à 5 ans maximum pour la diversification de l’activité économique, notamment par la réforme du secteur agricole dans un sens qui puisse aider le pays à finalement faire de l’agriculture et de l’autosuffisance alimentaire un maillon central de son économie.

– 3 à 5 ans maximum pour faire du Gabon un paradis fiscal pour attirer les entreprises et investissements privés (étrangers et nationaux).
 

Mes chers compatriotes,

L’heure est venue pour nous de nous lever d’un commun accord pour sauver notre pays du désastre. Le plan de sauvetage du Gabon que le BDP vous offre est bon et garantit non seulement la naissance d’une réelle démocratie au Gabon, mais aussi d’un Etat qui se préoccupera du bien-être de ses citoyens.

Oui, chers compatriotes,

– Le BDP est pour la mise en place de dispositions légales et financières qui garantiront l’accès des Gabonais sans distinction de classe, de sexe ou d’etnnies à des financements garantis par l’état qui pourraient mener à la création d’entreprises et au développement du secteur privé.

– le BDP est pour le début immédiat de grands travaux routiers pouvant mener à la construction, en 5 ans, d’autoroutes liant toutes les villes du Gabon afin de doter le pays d’un secteur routier capable de mener à l’éclosion de l’économie nationale.

– le BDP est pour la construction, en 5 ans, de logements dignes de ce nom dans toutes les villes du Gabon par la suppression des bidonvilles et la mise à disponibilité de logements électrifiés et équipés en eau et téléphonie à tous les citoyens gabonais.

– Le BDP est pour l’armement du Gabon, non pas pour protéger un régime, mais pour protéger notre pays des intrusions de plus en plus fréquentes des peuples belliqueux d’Angola et du Congo Brazzaville. Parce que notre pays n’a pas assez d’hommes capables de conduire une guerre de fantassins, notre politique d’armement passerait par l’achat d’équipements militaires ultra-sophistiqués qui protègeraient notre pays de toute attaque par une force de frappe à distance qui découragerait toute velléité de la part de nos voisins.

– Le BDP est pour la construction, dans tout le Gabon, d’écoles et d’universités équipées en technologies et bibliothèques de pointe pour accélérer la formation dans le cadre des besoins pressants de notre pays.

– Le BDP est pour le lancement de grands programmes agricoles qui viseraient l’industrialisation de la production agricole dans les provinces du Gabon, et la réhabilitation de la culture du cacao et du café, afin de ramener dans les campagnes la jeunesse désoeuvrée perdue dans des villes qui ne leur offrent rien du tout comme espoir en dehors de la prostitution multiforme qui est devenue culture de référence chez nous.

– Le BDP est pour la construction, dans tout le Gabon, d’un réseau de téléphonie, d’électrification et d’accès à l’eau potable qui désenclaverait le pays sur le plan de la communication et permettrait l’amélioration de la santé des citoyens.

– Le BDP est pour la réhabilitation des hôpitaux régionaux au Gabon et l’amélioration du système de santé dans le pays par la formation de plus de médecins et d’infirmers, en vue d’un service de santé national qui soignerait dignement et gratuitement les Gabonais.

– Le BDP est pour l’établissement d’une zone économique sous régionale de libre circulation des investissements et des personnes avec la Guinée Equatoriale, le Cap Vert et Le Sao-Tomé, en vue de l’élargissement du marché national et la possibilité d’une expansion économique qui profiterait à la fois aux Gabonais et à nos partenaires. Ceci pourrait plus tard s’élargir au Cameroun.
– Le BDP est pour la mise en place d’avantages fiscaux pour les compagnies investissant au Gabon, la diminution radicale ou la suppression des taxes douanières et autres en vue d’attirer chez nous l’investissement privé nécessaire à l’éclosion d’une économie nationale. L’Etat compenserait ces pertes par l’établissement d’impôts sur le revenu qui résulteraient du plein emploi qui découlerait du début des grands travaux et par l’amélioration du système de prestation de services de l’état.
C’est là, chers compatriotes, un plan de sauvetage qui nous permettra de résorber totalement le chômage au Gabon en une période de 5 ans et de lancer le pays sur la pente du développement économique durable.

Il est donc plus que grand temps pour notre pays de retrouver sa dignité.

Il est plus que grand temps de chasser du pouvoir ceux qui, aujourd’hui ont pris le Gabon en otage.

Il est plus que grand temps, mes chers compatriotes, de nous remettre au travail, pour que vive le Gabon.

Vive le Gabon Libre!!!
Vive le Gabon débarrassé du bongoïsme!
Vive la nation gabonaise.

Je vous remercie.

Dr. Daniel Mengara
Premier ministre de la république, chef du gouvernement
Coordinateur du BDP-Gabon Nouveau

Pour tout contact:

BDP-Gabon Nouveau
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, New Jersey 07052, USA
Tel: (973) 655-5143 (Jour)
Tel: (973) 233-1651 (nuit)
Fax: (973) 233-1652
Fax: (973) 655-7909
Email: bdp@bdpgabon.org

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