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Le BDP-Gabon Nouveau lance un Ultimatum au régime Bongo

Le Comité Directeur du BDP-Gabon Nouveau, par la voix de son Gouvernement de Salut National en exil, et constatant avec gravité le texte ci-après publié dans une brève en page 7 de Jeune Afrique l’Intelligent du 9 au 15 février 2003 (No. 2196):

Les Assises sur la refondation de l’État, que le président Omar Bongo avait, dans un premier temps, envisagé d’organiser au mois d’août 2002, devraient finalement se tenir en juin ou en juillet prochain. Elles réuniront autour du chef de l’État et de son Premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane des représentants de la trentaine de formations politiques que compte officiellement le pays. À l’ordre du jour: la réforme en profondeur du fonctionnement de l’administration, ainsi que la redéfinition des critères d’enregistrement et du mode de fonctionnement des partis (ce qui pourrait se traduire par une réduction de leur nombre). À l’issue de ce conclave, on prête au président Bongo l’intention de procéder à un lifting de son gouvernement. La nouvelle équipe sera chargée de conduire les éventuelles réformes décidées dans l’administration publique.

Note:

1) la caducité de toute idée de refondation au Gabon, surtout quand une telle idée vient d’un régime à l’honnêteté douteuse comme celui d’Omar Bongo. Le BDP-Gabon Nouveau pense que toute réunion politique décidée par le régime Bongo et devant se passer « autour du Chef de l’état » selon des termes dictés par Omar Bongo et ses complices doit être rejetée avec force par le peuple gabonais, car rien de bon ne peut en sortir. Cela fait 35 ans que le régime Bongo refuse la réforme et 35 ans que ce même régime a montré son incapacité à gérer économiquement et politiquement le Gabon ;

2) la nouvelle tentative faite par le régime Bongo de supprimer toute opposition du système politique gabonais. En effet, la trentaine de partis politiques que le régime Bongo compte associer à sa refondation sont tous des satellites du régime, car créés de toutes pièces par le régime Bongo pour donner l’illusion d’un pluralisme politique au Gabon. Il ne peut donc être accordé aucun crédit à une telle réunion car elle manque non seulement de représentativité et de substance, mais vise également tout simplement à ramener le Gabon au monopartisme, donc à une dictature bongoïste pure et dure ;
3) le danger que représente toute tentative de décréter de manière arbitraire le nombre de partis politiques qui doivent exister au Gabon. Le BDP-Gabon Nouveau note que la démocratie, en tant qu’expression du choix populaire, est elle-même capable de trier les partis politiques en éliminant du paysage politique les groupes sans crédibilité et en choisissant ses élus dans les groupes qui auront su se vendre au peuple par leur programme et leur sérieux; que ce processus de tri naturel par le suffrage demeure le meilleur gage de démocratie au Gabon et que toute tentative de substituer à ce processus naturel une méthode arbitraire est une atteinte grave au droit des Gabonais à choisir librement leurs représentants ;

4) le manque de sérieux et les enfantillages du régime Bongo, qui croit encore naïvement que la solution au problème gabonais se limite à un simple maquillage de faciès consistant à faire des discours sans substance sur la réforme de l’administration publique, la redéfinition des critères d’enregistrement des électeurs et le fonctionnement des partis politiques. Pire, le régime Bongo croit que c’est en remaniant son équipe gouvernementale par une énième rotation des mêmes vieilles têtes endormies par la torpeur de la corruption bongoïste que le Gabon sera sauvé. Ceci alors même que la première réunion de la refondation organisée à la va-vite par Bongo en juillet 2002 n’a rien apporté comme changement notable dans le contexte politique et socio-économique de notre pays. Une nouvelle réunion de la refondation est donc inutile vu que de telles réunions, pour Omar Bongo et son régime, se résument souvent à une redistribution des postes politiques avec une opposition satellitaire et conviviale fabriquée de toutes pièces par le régime pour distraire le peuple et ainsi se partager en toute quiétude le pactole gabonais selon les sacro-saints principes de la convivialité du ventre ;

Le BDP-Gabon Nouveau pense que c’est d’une réforme de fond que le Gabon a besoin. Une telle réforme ne peut subvenir dans un contexte décidé et manipulé depuis le palais du bord de mer par Omar Bongo. Pour qu’elle soit valable et acceptable par le peuple gabonais, la réforme doit passer obligatoirement par l’organisation d’une conférence nationale souveraine au Gabon, conférence qui verrait le peuple gabonais se réunir de nouveau pour décider, une bonne fois pour toutes, de sa destinée, faire table rase du passé et envisager de manière compétente et collective un meilleur avenir pour notre nation.

C’est ainsi donc que, ayant constaté:

– que le régime Bongo a ignoré les appels mille fois répétés du peuple gabonais pour une réforme de fond du système politique gabonais dans un cadre qui assurerait et garantirait l’établissement d’une véritable démocratie et d’un état de droit responsable dans notre pays,

– que le régime Bongo, tant aux élections précédentes qu’aux élections locales de décembre 2002, ne cesse de bafouer le droit de vote des Gabonais et se montre sourd à la voix du peuple telle qu’exprimée par les abstentions record de l’ordre de 95% constatées au cours des dernières municipales,

– que le régime Bongo, plutôt que de rechercher la préservation de la paix par la négociation d’une vraie paix des braves, s’engage dans des pratiques corruptives, manipulatrices et anti-démocratiques’entre autres, corruption et suppression d’opposants, création de faux partis d’opposition visant à diluer l’action des vrais partisans du changement, confiscation de l’état, gabegie, délation, clientélisme, favoritisme, prise en otage du peuple, atteinte aux libertés et aux droits politiques, civiques, économiques et humains du peuple gabonais’qui risquent, très bientôt, de plonger notre pays dans un cycle de violence sans précédent,

– que le régime Bongo, après 35 ans d’incompétence et de pouvoir sans partage, ne peut plus rien faire de bon pour le Gabon, et que sa présence continuelle à la tête de l’état gabonais est hautement nuisible pour la paix et compromet les chances de relance économique et, donc, de bien-être de notre peuple à court, moyen et long terme,

– que le régime Bongo a fait montre d’une incapacité chronique à organiser des élections fiables, crédibles et démocratiques dans notre pays,

Le BDP-Gabon Nouveau, fort du soutien sans faille du peuple gabonais et conscient de la nécessité d’un changement radical de régime au Gabon, prend aujourd’hui, en accord avec le gouvernement de salut national du peuple en exil et la très écrasante majorité du peuple gabonais, ses responsabilités devant notre nation et devant l’histoire,

et lance, solennellement et officiellement, en ce jour du 3 mars 2003, un ultimatum au régime Bongo, en ces termes:

– Le régime Bongo est ici convié à appeler, immédiatement et sans limitation ou condition,  les Gabonais de tous bords politiques, de toutes ethnies, de tous sexes et de toutes professions, à une conférence nationale souveraine dont l’organisation sera laissée, non pas au régime Bongo, mais plutôt à des Gabonais neutres et indépendants tirés de la société civile. Le but de la conférence sera de mettre en place une réforme de fond qui, dans la neutralité républicaine et avec à l’esprit le seul intérêt du Gabon, s’axera sur une révision totale de la constitution gabonaise dans un sens qui garantirait l’établissement d’un véritable état de droit au Gabon au travers de la réforme générale de l’état, la création d’organes électoraux et judiciaires indépendants et la définition d’une politique économique d’urgence visant à alléger immédiatement les souffrances du peuple gabonais.

– Ladite conférence nationale devra être organisée au mois de juin 2003 ou au mois de juillet 2003, ses travaux devant aboutir au plus tard au mois d’août 2003. Tout de suite après la clôture des travaux de la conférence nationale, Omar Bongo devra présenter la démission collective de son régime, démission qui devra inclure celle d’Omar Bongo lui-même de la tête de l’état. Cette démission devra également s’accompagner de la dissolution des institutions bongoïstes actuelles (assemblée, sénat, et conseils municipaux). La direction du pays devra être laissée à un gouvernement de transition neutre qui se chargera d’accompagner et de soutenir l’application des réformes décidées lors de la conférence nationale, et d’organiser des élections générales (assemblée, conseil des sages, président symbolique de la république, conseils municipaux) dans le pays trois ou quatre mois plus tard, c’est-à-dire au mois de décembre 2003 au plus tard.

Passé le délai de juin/juillet 2003, et en cas de refus de coopérer de la part du régime Bongo, le gouvernement de salut national en exil du BDP-Gabon Nouveau prendra ses responsabilités et, avec le peuple gabonais,

– déclarera la disqualification, la dissolution et la non reconnaissance par les Gabonais des institutions bongoïstes actuelles, et appellera la nation à la désobéissance civile générale vis-à-vis du régime Bongo.

– considérera que le Gabon sera devenu un pays sans état et créera tout simplement, avec les Gabonais de tous bords politiques et ethniques, un état parallèle qui prendra en mains la gestion directe et quotidienne des affaires du pays tout en isolant l’état Bongo au seul palais du bord de mer.

– réunira les moyens financiers et humains nécessaires et mettra en place la logistique financière et humaine qui se chargera d’organiser pour la nation une conférence nationale souveraine qui, sans exclusive, invitera tous les groupes et associations du pays à venir ensemble définir par la réforme générale, et une bonne fois pour toutes dans un esprit démocratique et patriotique, la destinée politique et économique de notre nation.

– se chargera d’organiser, sur toute l’étendue du territoire gabonais, des élections générales (Présidence symbolique, Conseil des sages, Assemblée nationale, Municipales), en application des réformes issues de la conférence nationale souveraine. Tous les partis politiques gabonais légalisés sous la nouvelle constitution pourront participer à ces premières élections légales de la république en contexte véritablement démocratique, et ainsi doter le pays d’institutions gouvernementales et parlementaires légitimes.

A l’expiration de l’ultimatum ici lancé au régime Bongo par le BDP-Gabon Nouveau, et en cas de non collaboration du régime Bongo, le gouvernement de salut national en exil publiera l’organigramme de la conférence nationale et enverra au Gabon des équipes techniques qui se chargeront de prendre les contacts nécessaires avec le peuple gabonais et les partis et associations patriotes du pays, afin de mettre en place les structures conférencières et électorales nécessaires, et fixer la date des futures élections générales au Gabon. Le BDP-Gabon Nouveau dispose des moyens humains et financiers qui permettront d’organiser ces élections sur toute l’étendue du territoire national.
Le gouvernement de salut national en exil appelle donc tous les Gabonais et Gabonaises, de tous bords politiques et de toutes origines ethniques, à se préparer à participer en masse à la conférence nationale souveraine que nous nous préparons à organiser et à commencer, dès maintenant, à former des associations et groupes de réflexion qui, avec leurs revendications et propositions, aideront à guider les travaux de la conférence nationale et ainsi préparer le pays à la démocratisation générale.  Le gouvernement de salut national en exil lance un appel aux partis politiques gabonais encore patriotes à boycotter la réunion de la Refondation préparée par Omar Bongo. Le BDP-Gabon Nouveau pense qu’il n’appartient pas à Omar Bongo et à quelques partis politiques corrompus de décider de l’avenir collectif du pays et que seule une conférence nationale souveraine peut légalement et légitimement décider un tel avenir. Les partis politiques existants qui ont encore le sens patriotique sont donc conviés à se joindre à l’initiative du BDP-Gabon Nouveau en boycottant toute réunion organisée par le régime Bongo hors du cadre de la conférence nationale souveraine.

Parce que le peuple gabonais, qui jouit de sa souveraineté, n’a besoin ni de l’accord d’Omar Bongo, ni de sa présence pour tenir une conférence nationale ou pour organiser des élections générales et démocratiques au Gabon, le gouvernement de salut national en exil appelle tous les Gabonais à s’organiser autour du BDP-Gabon Nouveau afin de traduire dans la réalité les rêves de démocratie et de bien-être de notre nation. Préparons-nous donc, Gabonaises et Gabonais, à réformer notre pays une bonne fois pour toutes en disant NON au régime Bongo et en reprenant en main la destinée de notre pays.

Fait à Montclair, le 4 mars 2003
New Jersey, USA

Pour le Comité Directeur, et le Gouvernement de Salut National en exil

Dr. Daniel Mengara

Premier Ministre, Chef du Gouvernement de Salut National en Exil

Coordinateur du BDP-Gabon Nouveau

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