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Communiqué: Le gouvernement français interdit la manifestation des Gabonais organisée par le BDP-Gabon Nouveau à Paris

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Montclair, le 14 septembre 2005 (BDP-Presse) – Communiqué de presse, pour diffusion immédiate – La mafia gouvernementale française complice avec le régime d’Omar Bongo de la misère politique et socio-économique du Gabon vient encore de frapper. La « France des droits de l’homme » vient de montrer son vrai visage en interdisant illégalement, par un arrêté préfectoral fantaisiste, la manifestation pacifique des Gabonais que le BDP-Gabon Nouveau, mouvement d’opposition en exil, avait convoquée à Paris le jeudi 15 septembre 2005 pour protester contre la fraude électorale que prépare actuellement le régime criminel d’Omar Bongo pour les élections présidentielles de décembre 2005 au Gabon.

Image 1 – Page 1 de l’Arrêté: Cliquez sur l’image pour voir la page 1 de l’Arrêté.

Image 2 – Page 2 de l’Arrêté: Cliquez sur l’image pour voir la page 2 de l’Arrêté.

Image 3 – Page 3 de l’Arrêté: Cliquez sur l’image pour voir la page 3 de l’Arrêté.

L’arrêté est parvenu à la représentation du BDP-Gabon Nouveau en France le mardi 13 décembre, alors que, à l’origine, des garanties préfectorales avaient été données au BDP-Gabon Nouveau depuis le mois d’août que cette manifestation ne serait ni interdite ni remise en cause. Ce revirement des autorités françaises est donc plus que surprenant.

Confirmant la manière arbitraire avec laquelle la justice relative aux droits des nègres s’applique dans cette vieille France rétrograde où, finalement, il n’existe pas véritablement d’état de droit veillant au respect des libertés et droits humains, Pierre Mutz, Préfet de police ignare ose illégalement justifier l’interdiction de manifester en ces termes dans son arrêté No. 2005-20873 interdisant la manifestation:

« Considérant que la manifestation déclarée s’inscrit dans le contexte de la campagne pré-électorale de la prochaine élection présidentielle prévue en décembre au Gabon et qu’elle apparaît de nature à transposer sur le territoire national les fortes tensions existant au Gabon entre les différents mouvements politiques concernés par cette élection;

« Considérant que les rassemblements de cette nature à proximité de l’Ambassade du Gabon sont susceptibles de provoquer de graves incidents;

« Considérant qu’il importe, dans les circonstances actuelles, de prévenir tout risque d’affrontements et de troubles graves à l’ordre public qui résulterait de toute manifestation de cette nature;

« Vu l’urgence;

 » La manifestation envisagée le 15 septembre 2005 sur la voie publique, de l’avenue Raphaël jusqu’à l’Ambassade du Gabon 26 bis, avenue Raphaël à Paris 16ème par le mouvement « Bongo doit parti Gabon nouveau », est interdite. »

Les questions que les Gabonais poseront à l’ignare Préfet Pierre MUTZ sont les suivantes: sur la base de quel droit et de quelle loi français la campagne électorale prévue en territoire gabonais se confond-elle avec  les dispositions électorales prévues par la législation française? Appartient-il à la France de faire respecter en France les dispositions légales gabonaises concernant la période de pré-campagne électorale? En quoi une manifestation convoquée en territoire français et appelant à la démocratisation d’un pays sous dictature constitue-t-elle une violation des dispositions légales régissant la période de pré-campagne électorale en territoire gabonais’ Et en quoi l’expression par des citoyens gabonais, français et africains de leur désir de voir le Gabon tourner la page Omar Bongo constitue-t-elle une opération de campagne électorale? Les Français et autres africains faisant partie de la manifestation prévue étaient-ils eux aussi en violation des lois gabonaises régissant la période de pré-campagne en territoire gabonais’ Etaient-ils également en violation de lois françaises en vigueur, lois qui interdiraient la tenue de manifestations en France qui auraient un lien avec des élections en terres étrangères’ Et que vaut l’application par le Préfet des règles pré-électorales gabonaises quand Omar Bongo et ses sbires foulent chaque jour  aux pieds les lois gabonaises en organisant des meetings politiques à caractère électoral’

Si le territoire gabonais se confond aujourd’hui avec le territoire français, et que les dispositions électorales qui s’appliquent au Gabon, nation supposée souveraine, sont désormais également inscrites dans la loi française, que Monsieur le Préfet Pierre Mutz nous le dise tout de suite pour qu’il n’y ait plus, ni aux yeux des Gabonais, ni aux yeux des Français, d’ambiguïté sur le fait que les territoires gabonais et français sont désormais confondus et que ce qui s’applique au Gabon s’applique forcément en France, et vice-versa.

Mieux, si le Gabon fait désormais partie du territoire français, étant, au 12 septembre, date de la rédaction de l’arrêté 2005-20873, redevenu territoire d’outre-mer de la France, que Monsieur le Préfet Pierre Mutz nous le dise également, pour que les Gabonais soient édifiés dès maintenant sur le fait que le Gabon n’existe plus en tant que nation souveraine et que ses lois et son territoire se confondent désormais avec ceux de la France, et que, à cause de cela, une élection se passant au Gabon se passe automatiquement en terre française, ce qui donnerait à la France le droit de faire respecter la réglementation électorale gabonaise en territoire français!

Et pourquoi avoir, depuis vendredi 9 septembre soumis Mme Félicité Vincent, représentante du BDP-Gabon Nouveau en France, à des brimades et interrogatoires dignes de la gestapo allemande aux mains des RG, de la DST et de la police judiciaire française? Une madame Vincent qui de surcroît est citoyenne française et conseillère municipale de sa ville jouissant de tous ses droits civiques’ La France ne reconnaît-elle plus à ses propres citoyens, mêmes nègres, le droit de manifester leurs opinions, fussent-elles contre des dictatures africaines qui font partie de la Françafrique héritée des réseaux mafieux de Foccart et Pasqua?

Il semble ainsi, hélas, qu’aujourd’hui, cette France qui aurait dû, par l’exemple, ériger la légalité en monument inviolable des droits de l’homme, s’est honteusement mise au service des intérêts mafieux qui définissent désormais les relations franco-gabonaises. Aux déclarations tonitruantes de François Mitterand à la Baule annonçant le retour de la France des droits de l’homme et des principes humanitaires se sont aujourd’hui substituées une politique de retour à une France de soutien aux dictatures monarchisantes comme celle d’Omar Bongo qui  pillent, assassinent et traumatisent leurs peuples. Plutôt que de se mettre du côté des peuples opprimés, la France a choisi de se mettre du côté des dictatures, pour finir de piller une Afrique moribonde qu’elle a contribué à mettre sur les genoux pendant près de 200 ans.

En interdisant la manifestation du 15 septembre, la France a, sans ambages, choisi son camp.  Cette interdiction, pour les Gabonais, veut dire une chose simple: la France, en décembre, fera comme à son habitude. Elle criera haut et fort et contre vents et marrées que le dictateur gabonais, Omar Bongo, aura gagné l’élection, qu’il n’y aura pas eu de fraude, que l’élection aura été transparente et tout le tra la la habituel. Et ainsi, cette France aura prolongé de 7 ans l’agonie devenue insupportable des Gabonais, un peuple pauvre dans un pays paradoxalement riche. La France des soutiens aveugles aux dictatures prédatrices est donc revenue à la rescousse des bourreaux des peuples africains. Cette France qui ne se gêne plus de voir un vieux dictateur croulant et gaga passer 45 ans au pouvoir à meurtrir animalièrement son peuple.

Et comme lors de la tournée du patriote de mai-juin 2005, tournée qui vit la France retirer ses salles publiques au BDP-Gabon Nouveau pour l’empêcher de s’exprimer auprès des Gabonais de France, les ordres viennent cette fois encore « d’en haut. » Ces ordres qui viennent « d’en haut » et qui privent les Gabonais vivant en France, dont plusieurs sont citoyens français, de leurs droits à la libre expression sont ceux qui, aujourd’hui encore, traduisent le clivage grandissant entre la vieille France incorrigiblement néo-colonialiste, et les peuples d’Afrique en quête de renouveau.

Gabonais, sachez-le donc: on veut en France comme au Gabon museler les patriotes qui cherchent le vrai changement:

 – En mai-juin 2005 lors de la tournée du patriote, la France essaya de museler le BDP-Gabon Nouveau en lui retirant les salles de réunions que le mouvement avait réservées. Tout ceci pour protéger le dictateur Omar Bongo.

– En août 2005, Omar Bongo bloqua dans son bureau le passeport du Dr. Daniel Mengara pour empêcher le BDP-Gabon Nouveau de se rendre au Gabon pour présenter aux Gabonais ses vues sur la nécessité d’un changement immédiat. Le Dr. Daniel Mengara se retrouvait donc ainsi interdit de séjour au Gabon, confirmant par conséquent son statut de leader politique en exil forcé aux Etats-Unis.

– Et en ce 12 septembre 2005, la France elle-même vient de se mêler à la bataille politique gabonaise en prenant le parti d’Omar Bongo et en empêchant les Gabonais épris de liberté de manifester librement et pacifiquement leur désir d’alternance démocratique au Gabon. La France vient ainsi de museler le BDP-Gabon Nouveau et de l’empêcher d’exprimer, au nom du peuple, les aspirations les plus fondamentales de la nation gabonaise.

Le BDP-Gabon Nouveau entend donc adresser tout de suite aux autorités françaises ses protestations les plus véhémentes face à cet arbitraire français qui vient de priver, illégalement, les Gabonais résidant en France, les Français amis du Gabon et les Africains qui partagent notre cause du droit de manifester librement et pacifiquement leur désir de voir la démocratie s’instaurer au Gabon.

Nous appelons donc les Gabonais à la vigilance. Cette élection a déjà été décidée en France par la mafia gouvernementale qui dirige cette France aujourd’hui. Cette mafia, de connivence avec la mafia gabonaise d’Omar Bongo, a décidé de fermer la bouche à ceux qui veulent que le changement démocratique dans la transparence arrive au Gabon. Ce ne sont pas les droits humains de notre peuple qui les intéressent mais le droit de piller un peu plus notre pays afin de le vider du peu de richesses qu’il lui reste. Au passage, des milliers de Gabonais périront inutilement de la misère qu’Omar Bongo et ses complices de la Françafrique leur imposent. Le Gabon vit aujourd’hui un génocide dont l’état français se fait aujourd’hui le complice à visage découvert.

Déjà, des bruits sur le possible assassinat du Dr. Daniel Mengara par la mafia françafricaine circulent en France et au Gabon. Quand cela arrivera, ne cherchez pas les responsables. Ils sont là. Ils veulent la mort de notre peuple, et rien d’autre.

Nous disons donc aux Gabonais de se préparer à livrer l’ultime bataille pour leurs droits. Comme le Général de Gaulle de Londres au moment de l’occupation allemande, nous appellerons bientôt de notre exil à la résistance. S’il faut prendre les armes pour défendre nos droits, nous les prendrons tous. S’il faut mourir pour notre pays, nous mourrons tous. Ceux qui refusent à notre peuple le droit de revendiquer pacifiquement ses droits au Gabon et ailleurs devront en porter la responsabilité devant les hommes et devant l’histoire.

Au Gabon, le changement ne viendra pas par les urnes.

Que Dieu bénisse le Gabon.
Le Comité Directeur
BDP-Gabon Nouveau
« Bongo Doit Partir, pour la construction d’un Gabon Nouveau »
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, New Jersey 07052, USA
Tel: 973-447-9766 / 973-655-5143
Fax: 973-447-9766 / 973-655-7909
Site: https://www.bdpgabon.org

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