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Message à la nation du Dr. Daniel Mengara: « Fini le temps de l’impunité »

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Gabonaises, Gabonais.

Chers compatriotes.

C’est avec gravité que je m’adresse aujourd’hui à vous, non plus en tant que Coordonnateur général, mais bel et bien en tant que Président du BDP-Gabon Nouveau, poste auquel vient de me nommer le Comité Directeur en vue des grands défis révolutionnaires qui nous attendent.

Le BDP-Gabon Nouveau vient en effet de se muer en mouvement de libération nationale qui va rechercher le changement au Gabon par des voies insurrectionnelles militaires et paramilitaires.

A ce titre, le Comité Directeur du BDP-Gabon Nouveau m’a donné les pleins pouvoirs en tant que président du BDP-Gabon Nouveau pour, dans un délai de deux semaines, effectuer toutes les réformes nécessaires en vue de la transformation du BDP-Gabon Nouveau en mouvement de libération nationale. Je dois ainsi créer une branche armée parallèle à la structure politique existante et organiser la résistance au travers de réseaux insurrectionnels clandestins.

C’est-là une lourde tache, chers compatriotes. Mais c’est aussi une tache noble et patriote. J’attends donc de vous tous, sans distinction de sexe, d’ethnie, d’origine ou de religion, une collaboration sans faille car il s’agit aujourd’hui pour notre pays de se défaire de la gangrène bongoïste qui le ronge depuis près de 40 ans.

Le nom du BDP-Gabon Nouveau ne change pas. Ce qui change c’est l’idéologie et la méthode.

Cette transformation était en effet devenue très nécessaire car depuis sa création en décembre 1998, le BDP-Gabon Nouveau s’est évertué à rechercher le changement au Gabon par des voies primordialement politiques et pacifiques. Le mouvement s’est activé non seulement pour faire comprendre aux Gabonais la nécessité du changement, mais aussi pour montrer au régime Bongo la voie à suivre pour mener à bien les réformes dont le pays avait besoin pour non seulement assurer le développement durable de la nation, mais aussi garantir une vraie stabilité basée sur des institutions réellement démocratiques. Le BDP-Gabon Nouveau a ainsi répétitivement insisté sur l’urgente nécessité de réformes à la fois constitutionnelles et étatiques, sans lesquelles le Gabon ne pourrait fonctionner de manière viable.

Au discours pacifique et constructif du BDP-Gabon Nouveau, le régime Bongo n’a répondu que par l’arrogance, les brimades et la fraude. Depuis 1998, le régime Bongo a essayé de déstabiliser le BDP-Gabon Nouveau, dépensant ainsi des sommes faramineuses pour corrompre des gens autour de moi, créant des mouvements clones, des BDP et des BDR à touts vents; depuis 1998, le régime a brimé nos membres, en emprisonnant certains et en menaçant plusieurs autres de représailles physiques ou économiques, y compris le refus de me délivrer mon passeport pour m’empêcher de venir au Gabon en période électorale vous présenter les idées du BDP-Gabon Nouveau; Bongo savait que si le BDP-Gabon Nouveau s’était rendu au Gabon au cours de cette période électorale, les choses ne se seraient pas passées comme elles viennent de se passer au cours de cette élection ; alors il m’a privé illégalement du droit de retourner au Gabon, me condamnant ainsi à l’exil politique forcé; depuis 1998, chers compatriotes, le régime a fait courir tous types de rumeurs sur le BDP-Gabon Nouveau pour nous discréditer ;

Mais nous sommes toujours là.

Chers compatriotes,

Beaucoup plus que les brimades à l’encontre du BDP-Gabon Nouveau, ce qui nous inquiète et inquiète tous les Gabonais, c’est la dérive autocratique désormais avérée du régime Bongo. Omar Bongo, depuis 1990, n’a fait que ronger les quelques libertés que le peuple a acquises au cours de la conférence nationale de 1990. Aujourd’hui, après maintes manipulations constitutionnelles, maintes corruptions de la classe politique et maintes répressions politiques et économiques, le Gabon est quasiment revenu au temps du parti unique.

Au passage, la mafia au pouvoir a appauvri la nation de façon honteuse, vu que 85% d’entre vous aujourd’hui sont pauvres et plus de 60% d’entre vous vivent en dessous du seuil de pauvreté. Je ne vous décrirai pas votre enfer. Vous le connaissez mieux que moi puisque vous le vivez chaque jour de votre vie, et tout le monde vous en a parlé en long et en large au cours de cette campagne électorale. C’est tout simplement inhumain et intolérable. Et toutes ces misères à cause d’un seul homme qui préfère s’entêter à se fabriquer une présidence à vie, alors qu’on s’évertue à lui dire que chaque année qu’il passe au pouvoir cause inutilement la mort de milliers de Gabonais crevant de misères à cause de la gestion désastreuse du pays par Omar Bongo. Savez-vous, par exemple, qu’au Gabon, un bébé sur 10 meurt avant d’atteindre l’âge d’un an ? C’est un scandale pour notre pays, alors que le Gabon jouit de richesses immenses dont les Gabonais ne voient même pas la couleur.

Tout cela, chers compatriotes, constitue une grave agression de l’état bongoïste à l’encontre de la souveraineté de notre peuple.

Si on ne le savait donc pas encore, l’élection présidentielle des 25 et 27 novembre vient de le démontrer à suffisance :

Il n’y a plus de changement possible au Gabon par les voies démocratiques et pacifiques. Autrement dit, rien de bon ne peut plus se passer au Gabon tant qu’Omar Bongo sera au pouvoir.

Face donc à cette agression contre notre peuple par les forces du mal, une réponse vigoureuse s’impose.

Voilà pourquoi, fort des nouveaux pouvoirs discrétionnaires qui m’ont été autorisés par le Comité Directeur de notre mouvement, je déclare que le BDP-Gabon Nouveau est dès aujourd’hui, et officiellement, un mouvement de libération nationale et son idéologie celle d’un mouvement de résistance visant à la libération du pays par des moyens insurrectionnels militaires et paramilitaires.

En outre, je prononce :

– La dissolution des structures politiques existantes du BDP-Gabon Nouveau, qui seront remplacées très prochainement par des structures plus appropriées au regard de la nouvelle idéologie révolutionnaire de notre mouvement ;

– La suspension, jusqu’à nouvel ordre, de toutes les actions à base purement politique et pacifique en cours ; ceci inclut tout autant les réunions et causeries publiques précédemment planifiées que les possibles pourparlers ou négociations qui auraient pu s’établir ici ou là avec le régime Bongo ;

Dans les deux semaines qui viennent, je communiquerai au Comité Directeur d’une part et aux Gabonais d’autre part, le résultat des travaux que j’aurai entrepris dans le cadre de la noble tache qui m’a été confiée.

Commence donc aujourd’hui une période de l’histoire de notre pays où face aux humiliations du régime Bongo, nous ne prêterons plus les deux joues aux gifles du régime.

Fini le temps de l’impunité d’un régime qui a fait de la corruption, des brimades et de la répression policière et économique les instruments de sa dictature.

Nous réclamons aujourd’hui donc, la démission immédiate d’Omar Bongo du pouvoir s’il veut éviter de passer dans l’histoire de notre pays comme le dictateur qui, pour son intérêt personnel, a plongé le Gabon dans la guerre civile et le chaos.

Organisons-nous donc ensemble, chers Gabonais, pour faire du nouveau septennat volé d’Omar Bongo un enfer ; cela prendra le temps que cela prendra mais plus jamais aucun membre du régime Bongo ne pourra dormir ou passer la nuit à dormir tranquillement sans se demander s’ils seront encore au pouvoir le jour suivant ;

Ensemble, rendons tout simplement le Gabon ingouvernable.

Vive la résistance !
Vive la nouvelle république !
Pour que vive le Gabon !

Pour écouter la version audio (fichier .WAV), cliquez ici.
 

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