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Points forts de la résistance: Réflexions personnelles du Dr. Daniel Mengara sur la lutte de libération nationale du BDP-Gabon Nouveau

Document important à lire absolument et à distribuer de toute urgence aux Gabonais de l’étranger comme à ceux de l’intérieur. 
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Dr. Daniel Mengara, Président du BDP-Gabon Nouveau
Dr. Daniel Mengara
Président
BDP-Gabon Nouveau
(Montclair, 17 juillet 2006) De nombreux compatriotes et patriotes se posent sans doute la question de savoir pourquoi le BDP-Gabon Nouveau n’a pas encore lancé ses opérations insurrectionnelles en vue de la libération nationale. Ils se posent aussi des questions sur la démarche idéologique et politique de notre mouvement depuis la désastreuse débâcle de l’opposition gabonaise aux fameuses élections pluralistes de Novembre 2005.  Je viens donc ici, personnellement, en tant que président du BDP-Gabon Nouveau, apporter les points d’éclaircissement nécessaires, à la fois sur le fond et sur la forme. Que ceux qui ont des yeux pour lire lisent et que ceux qui ont des bouches pour parler répercutent auprès de ceux qui n’ont pas d’yeux pour lire ce que je vais, en ces pages de réflexions personnelles, clarifier pour tout un chacun.

Mais d’abord, un peu de réflexion historique.
Tout le monde conviendra avec moi que l’histoire politique ancienne et récente du Gabon, si elle fut décevante du point de vue des attentes démocratiques du peuple, nous aura au moins apporté d’inestimables leçons politiques, leçons pleines d’enseignements qu’il nous faut pouvoir désormais exploiter en vue d’un changement véritable et radical au Gabon. Je dis bien radical car au Gabon, toutes les démarches politiques « responsables » envisageables ont été essayées, sans succès.
Par naïveté, beaucoup de nos opposants et compatriotes ont cru qu’Omar Bongo était un être humain et qu’il verrait de lui-même la nécessité de laisser démocratiquement les rennes du pouvoir à quelqu’un d’autre une fois qu’il fut constaté son incapacité à gérer le Gabon après 40 ans de règne désastreux. Mais comme Omar Bongo est un animal sauvage qui ne sait pas ce que c’est que l’intérêt national et qui ne vit que pour se remplir la panse, les oppositions gabonaises se sont vite épuisées à se casser les dents contre le rempart inamovible de cette animalité. Et leurs méthodes convivialistes, « responsables », légalistes et républicaines auront vite montré leurs limites. Contre Bongo, donc, la seule démarche qui n’a jamais été menée jusqu’au bout de sa logique est celle d’un radicalisme politique absolu, celui-là même qui se refuse aux compromissions et qui intronise l’idéal suprême du changement par tous les moyens possibles. C?est cette dernière voie qu’a choisie le BDP-Gabon Nouveau. Je reviendrai là-dessus plus bas.
Ce que, donc, l’histoire politique catastrophique du Gabon nous a enseigné depuis 1990 se résume en deux leçons de base très révélatrices: corruptibilité de l’opposition et amateurisme politique et idéologique de l’opposition
Leçon Numéro 1: Corruptibilité de l’opposition
La corruptibilité des opposants a été, à n’en point douter, le plus grand fléau politique du Gabon. La culture politique que le régime animalier d’Omar Bongo a cultivée au Gabon a créé dans le subconscient national l’idée toute faite que pour devenir « quelqu’un » chez nous, il faut faire de la politique et pour faire de la politique, il faut soit se faire esclave d’Omar Bongo en se faisant le plus voyant des lécheurs de fesses, soit se déclarer opposant juste le temps de faire assez de bruit pour se faire remarquer, et ensuite aller se vendre à Omar Bongo au prix le plus fort. C’est ainsi qu’est née au Gabon une classe d’hommes et de femmes incapables de s’assumer autrement que par la politique. Du plus bas du peuple au plus haut, la politique devint synonyme de réussite sociale et économique, oblitérant du coup toute idée de créativité personnelle et toute capacité de s’assumer et de faire ses preuves en dehors de la politique. A l’étranger, même son de cloche. Des étudiants que le régime Bongo envoyait étudier à l’étranger en passant par les exilés de tous poils, les principes du combat politique réel se perdirent dans les méandres de calculs pécuniaires qui firent de la politique la vache grasse dont tout le monde voulait se partager les morceaux. Au Gabon, la politique s’était tout simplement muée en business et non plus en vocation de service à la nation. Ainsi, de Paul Mba Abessole à Pierre Mamboundou, la cohorte d’hommes incapables de s’assumer hors du système bongoïste s’allongea, laissant au passage le Gabon aux mains machiavéliques d’Omar Bongo.
Je m’explique, pour qu’on me comprenne bien.
Je défie qui que ce soit de me montrer qui, parmi les opposants qui ont le plus crié au Gabon, s’est fait tout seul en dehors du système Bongo. Prenons en quelques-uns parmi les plus voyants:
– Paul Mba Abessole ? Anwa !!!!!  diront mes ancêtres. L’exil parisien de Paul Mba Abessole est fait d’anecdotes rapportant comment le fameux opposant vivait comme un rat à Paris, mendiant sa pitance quotidienne de maison en maison, jusqu’au jour où Omar Bongo décida d’aller le chercher pour venir calmer les populations rebelles du Gabon. Du jour au lendemain, les poches de Paul Mba Abessole se remplirent. De mendiant, Mba Abessole est aujourd’hui l’un des plus riches complices d’Omar Bongo. Conclusion ? Mba Abessole fut incapable de s’assumer comme un homme hors de la politique. De mendiant, il est devenu riche, grâce à … Omar Bongo. Et puis, entre nous, quand un homme supposé être un homme de Dieu en arrive à abandonner sa vocation de prêtre pour s’enrichir, il faut alors dire que cet homme a l’âme la plus noire que l’on puisse imaginer. Ce type d’homme est encore plus dangereux que des criminels comme Omar Bongo. Car, il faut le dire, Bongo est simple et honnête dans son machiavélisme. Il sait qu’il est mauvais et il ne s’en cache pas. On sait donc tout de suite à quel type d’animal on a affaire. On sait que si on tourne le dos à Bongo, il vous poignardera dans le dos immédiatement après vous avoir pourtant serré la main deux minutes plus tôt avec un grand sourire bête. Mais Mba Abessole ? Non ! C?est la pire espèce d’animal qui soit : Il est fourbe. Ce sont les fourbes qui vous disent qu’ils vous aiment pendant la journée, et la nuit ils vous poignardent dans le dos dans votre sommeil. Anwa !!! Mille fois Amwa !!!!
– Pierre Agondjo Okawé (Dieu ait son âme) ? Anwa !!!!!  diront mes ancêtres. Sa vie comme avocat au barreau national fut une vie entièrement façonnée par Omar Bongo, qui le fit bâtonnier d’une magistrature servant pleinement les intérêts du régime. La transformation miraculeuse d’Agondjo en opposant virulent lors de la conférence nationale de 1990 ne doit jamais nous faire oublier qu’Agondjo servit tout de même les intérêts du régime en son temps, même s’il fit de la prison à une certaine époque pour ses vues politiques.  Il n’en demeure pas moins que vers la fin de sa vie, le parti d’Agondjo Okawé, le PGP, avait dû se résoudre à une coalition politique avec le PDG d’Omar Bongo pour briguer les sièges municipaux de Port-Gentil. Agondjo est mort riche, mais sa richesse résultait amplement de son appartenance au système bongoïste et de ses liens privilégiés personnels avec Omar Bongo, même à l’époque de son opposition « virulente ». Bref, Pierre Agondjo Okawé n’a jamais pu se faire hors du système bongoïste.
– Pierre Mamboundou ? Anwa !!!!!  diront mes ancêtres. On aura souvent parlé de la carrière internationale de Pierre Mamboundou, mais l’on oublie souvent que la carrière de Pierre Mamboundou à l’ACCT fut le résultat de sa nomination à ce poste par? Omar Bongo. Qu?il s’agisse par la suite de son exil au Sénégal, tous frais payés par Bongo, ou de son retour au Gabon, tous frais payés par?Omar Bongo, Pierre Mamboundou n’a jamais eu d’autre source de pitance que ce que voulait bien lui donner Omar Bongo. Là encore, nous trouvons un homme politique de renom dont toute l’existence est contrôlée financièrement par le régime qu’il prétend combattre.  Comment alors un tel homme peut-il prétendre être politiquement et moralement indépendant quand son adversaire le tient par les couilles ?  J?épargnerai au lecteur l’historique personnel des parasites et autres rigolos que son Pierre André Kombila, Maganga Moussavou, Zacharie Myboto, Lemboumba Lepandou et autres margoulins du même acabit tels André Mba Obame et René Ndemezo’ Obiang. Tous, sans aucune exception, doivent leur pitance à Omar Bongo et au régime qu’ils ont, pour certains, prétendu combattre. Comment alors s’étonner que ces hommes qui n’ont jamais pu s’assumer indépendamment du régime Bongo finissent toujours, quand Omar Bongo leur coupe les robinets, à redevenir de sages toutous ?
En quoi donc, me dira-t-on, les leaders du BDP-Gabon Nouveau sont-ils différents ?
La réponse est à la fois simple et complexe.
Complexe parce que l’honnêteté doit me pousser à reconnaître que de nombreux Gabonais parmi ceux qui militent ou ont milité au sein du BDP-Gabon Nouveau sont contaminés du même virus que celui qui a frappé la classe politique qui s’active au Gabon depuis que Bongo est au pouvoir. Comme cette classe politique dévergondée, il existe et a existé au sein du BDP-Gabon Nouveau des gens qui ne rêvent que de faire le même parcours politique que les autres : pour cela, on entre au BDP pour se faire remarquer, et une fois qu’on s’est fait remarquer, on va se vendre à Omar Bongo. J?en veux pour preuve le passage au sein de notre mouvement de parasites politiques comme le couple Siméon Ekoga / Paul Okili-Boyer (Voir récit de leur fourberie)  et la bande à Bessacque de Washington et de Libreville (Voir le récit de leur trahison), dont les infâmes visées furent tout simplement d’exploiter la renommée du BDP-Gabon Nouveau pour leur avancement politique personnel.
Comme leurs aînés parasitiques, ils espéraient que trahir le BDP-Gabon Nouveau leur ouvrirait la porte à quelques postes de ministres juteux. Mais ils ont oublié une équation toute simple : le régime Bongo est tellement saturé par les requins qui le hantent qu’Omar Bongo n’a plus de postes de ministre à distribuer. Aujourd’hui, ces traitres ont pratiquement disparu de la scène politique, ayant échoué dans leur tentative de saboter le BDP-Gabon Nouveau au profit du régime Bongo. Certains, comme Siméon Ekoga, en sont aujourd’hui réduits à se contenter des 200 euros que l’ambassadeur Adzé leur distribue en France pour essayer de faire passer des histoires sordides sur le BDP-Gabon Nouveau et Daniel Mengara sur Internet. Qu?il est loin le temps où ces rustres s’organisaient pour faire tomber le BDP ! Mais comme je le dis souvent, quand on a le cerveau rempli de pâte d’arachide et de manioc, et que la moralité que l’on caresse se résume au léchage des fesses des autres pour nourrir sa famille, on est tout simplement un animal. Et il n’y a qu’un malade mental qui puisse se mettre sur son ordinateur pour dire que Daniel Mengara, qu’on n’a jamais vu aux côtés de Bongo ou d’un membre de son régime, est à la solde du pouvoir quand tout le monde l’a vu assis comme une poule mouillée à côté de Bongo à réciter le coutumier « Notre papa à tous le ?Présida? Bongo m’a donné des sages conseils, comme un père ». Anwa !!!
Mais la leçon principale à tirer de toutes ces trahisons au sein du BDP-Gabon Nouveau est la suivante. Qu?il s’agisse de Siméon Ekoga, d’Okili Boyer, de Serge Bessacque, d’Hughes Bessacque, de Guy-Roger Biwagou ou de Léon Obame, tous transfuges du BDP-Gabon Nouveau, un seul point commun les réunit : Ils ont tous décidé de rejoindre Omar Bongo parce qu’ils tiraient tous le diable par la queue là où ils vivaient. Ne survivant que de mendicité auprès de Bongo et de petits expédients résultant de petits boulots (balayage de rues, transport de caissons dans les hangars, etc.), ces personnages habités par le virus bongoïste n’ont vu comme solution à leur misère que la politique. Le BDP étant le mouvement qui fait le plus peur à Bongo, ils ont vu en ce mouvement la mine d’or qui les enrichirait. D?où la précipitation avec laquelle ils se sont jetés aux pieds de Bongo pour lui vendre le BDP-Gabon Nouveau. Mais malheureusement pour eux, le BDP-Gabon Nouveau est toujours là. Pire même encore pour eux, les postes promis par Bongo tardèrent à venir : le Gabon des années 2000 n’était tout simplement plus le Gabon des années 80, époque où Bongo avait encore assez de postes de ministre à distribuer.
Bref, parasites ils furent, parasites ils sont et parasites ils resteront. Et il est bien que le BDP-Gabon Nouveau se soit épuré de cette racaille.
Voilà pourquoi la réponse à la question de savoir en quoi les leaders du BDP-Gabon Nouveau sont différents des autres peut aussi être très simple.
Pour cela, je prendrai juste mon propre exemple.
Sans me vanter, j?affirme aujourd’hui que moi, Daniel Mengara, suis le seul leader de mouvement politique avec une certaine renommée nationale qui se soit accompli ENTIEREMENT hors du régime et des largesses de Bongo. Primo, ma carrière de professeur dans une université américaine je ne la dois ni à Bongo, ni à quelque autre bougre que ce soit, mais bel et bien à mes seules capacités mentales. Secundo, ma carrière de professeur aux Etats-Unis et le fait que je sois moi-même écrivain m’assurent une vie moyennement aisée, qui m’éloigne des tentations qui ont, hélas, transformé les autres leaders politiques en mendiants de postes et d’argent.
C?est dire qu’il n’y a aucun risque que je me vende un jour à Omar Bongo. Je suis conscient du fait que de nombreux compatriotes habitués à assister au théâtre politique malsain qui est devenue coutume au Gabon aiment à faire le commentaire suivant : « Oui, toi aussi tu fais ton bruit pour aller manger ». Au risque de décevoir ces compatriotes, je dirai que ceux qui mangent aujourd’hui mangent parce qu’ils ont eu faim et n’ont pas su se contenter du peu que leur dignité pouvait leur offrir. Ayant été incapables de s’assumer comme des hommes hors du giron bongoïste, leur seul espoir de survie décente ne pouvait dépendre que du régime Bongo. Moi, par contre, je mange et je me contente de manger ce que ma dignité d’homme m’offre, ni plus ni moins. Je n’ai aucune folie des grandeurs en dehors de mon idéal de voir un jour le Gabon sortir du bongoïsme. Je ne vois donc pas ce que le régime Bongo m’apporterait de plus que je ne possède déjà. Une voiture, j?en possède une vieille qui me conduit tous les jours à mon travail. Cela me suffit. Un toit ? J?en ai un sur la tête que mon salaire de professeur arrive à m’offrir. Un boulot ? J?en ai un aux Etats-Unis comme professeur et une carrière d’écrivain qui se sont faits sans passer par le piston de Bongo ou des cancres du régime. Que me vaut donc d’aller vendre ma dignité à des moins que rien ?
Comprenons-nous bien. Je ne suis pas un homme riche, mais je vis décemment. Le peu que je gagne me suffit amplement et je ne m’intéresse point à la politique pour des postes comme le font les autres. Je me passerais bien de tout le tralala si le Gabon était en de bonnes mains. Je préfère nettement consacrer mon esprit aux explorations philosophiques et artistiques qu’à l’abrutir en compagnie de mécréants. Malheureusement, je suis un de ces idéalistes fous qui sont aussi prêt à donner leur vie pour les autres quand il s’agit d’établir les principes de justice que mérite un peuple comme le peuple gabonais. Ceci c’est parce que j?ai compris depuis longtemps qu’une nation ne survit pas dans un contexte où l’intérêt individuel prime. Pour qu’une nation fleurisse, il est important que ceux qui la dirigent donnent la priorité à l’intérêt général. Faire pour tous devient alors synonyme de faire pour chacun. Mon intérêt politique se limite donc à mon désir de voir le Gabon se mettre résolument sur la pente du développement durable dans un contexte de transparence et d’état de droit basé sur des principes démocratiques. L?argent et les postes politiques ne sont pas ce qui m’intéresse.
Je m’explique.
Beaucoup m’ont souvent posé la question suivante : vas-tu te présenter aux élections présidentielles ?  Veux-tu devenir président au Gabon ? Pourquoi ne rentres-tu pas au Gabon légaliser ton parti ? Et tout le tralala.
Ceux qui me posent souvent cette question ne comprennent manifestement pas les grands points de l’idéologie du BDP-Gabon Nouveau. Ils ne comprennent pas non plus à quel point le régime Bongo ne veut pas de la présence du BDP-Gabon Nouveau au Gabon. Il est temps que les gens comprennent que les groupes qui s’activent politiquement au Gabon aujourd’hui sont tous sous l’emprise d’Omar Bongo. Omar Bongo les contrôle tous. Par contre, le BDP-Gabon Nouveau est le seul groupe qui est né hors de ce contrôle et au-delà de tout entendement bongoïste. D?où le refus du régime Bongo de donner son passeport gabonais au Dr. Daniel Mengara. Leur crainte : Ils ne savent pas qui je suis et me trouvent donc incontrôlable. Par ailleurs, ceux qui auront lu avec attention les textes du BDP-Gabon Nouveau, principalement le texte de résolutions du CIGASANA, savent que si le destin du Gabon ne dépendait que du BDP-Gabon Nouveau, la réforme que nous réclamons apporterait des changements tellement radicaux que le Poste de président de la république ou de ministre n’aurait plus grande valeur au Gabon. Il suffit pour cela de rappeler les points de réforme suivants, points avancés dans divers documents produits par le BDP-Gabon Nouveau au fil des années.
– Suppression de tous les pouvoirs du Président de la république, quel qu’il soit, et transformation de ce poste en poste symbolique à base purement honorifique. Ceci implique réduction de son salaire à un maximum de 3 millions de francs CFA et la redistribution de ses pouvoirs entre une Premier ministre, un parlement et une Cour suprême qui deviendraient les principaux organes de gestion et de régulation de l’état. Le poste de président dispose actuellement de trop de pouvoir. Dans ce contexte, quand un mauvais président comme Omar Bongo arrive au pouvoir, cela ouvre la porte à tous les abus possibles. Voilà pourquoi la mise en place d’une présidence symbolique au Gabon est plus qu’urgente et se range au premier rang des préoccupations réformistes du BDP-Gabon Nouveau.
– Réduction du salaire des ministres à 3 millions de F CFA maximum, également. Ceci pour mettre fin à la corruption politique qui règne dans le pays et qui pousse, par l’attrait des exorbitants salaires politiques, des générations entières de Gabonais à la prostitution morale.
La raison pour laquelle le BDP-Gabon Nouveau insiste sur ces transformations vise à débarrasser la politique de son caractère lucratif, pour que les gens qui s’y engagent ne le fassent plus sur la base de leur désir d’enrichissement, mais plutôt parce qu’ils ont pour vocation de servir leur pays. L?on comprendra donc ici que si de telles réformes étaient accomplies, les postes de Président de la république et de ministre n’auraient plus aucune valeur au Gabon et seuls deviendraient ministres les gens qui ont véritablement une vocation de service. On ne ferait plus la politique pour l’argent, mais pour servir son pays.
Dans cette équation, il est important de remarquer que le BDP-Gabon Nouveau est le seul mouvement politique à avoir proposé des mesures de réforme aussi radicales. Ni Mamboundou, ni Mba Abessole à son époque, ni aucun autre parti n’ont proposé cela. Pourquoi ? Tout simplement parce que leurs leaders rêvent de tout simplement prendre la place de Bongo, avec tous les pouvoirs de Bongo, pour faire exactement comme Bongo, c’est-à-dire, utiliser ses pouvoirs illimités pour semer l’arbitraire et le chaos. C?est dire que pour nous au BDP, notre lutte n’est pas une lutte politique au sens classique du terme. Notre lutte se préoccupe avant tout de la démocratisation du pays et de l’établissement d’un état de droit qui mettra fin à l’arbitraire et punira les abus. Daniel Mengara ne se bat donc pas pour devenir président du Gabon. Il se bat d’abord pour la démocratie. Le reste, c’est au destin, et surtout aux Gabonais, de le décider. Daniel Mengara sera capable de se satisfaire de son poste de professeur, et du simple honneur d’avoir, par son action, aidé à sortir le Gabon de la dictature, sans avoir forcément à devenir président du Gabon ou autre gourou politique. Il y a probablement au Gabon des gens mieux armés politiquement que Daniel Mengara.
Mais au-delà même de nos projets de réforme, il est important que les gens qui observent le BDP-Gabon Nouveau comprennent ceci : il y a trois raisons pour lesquelles Daniel Mengara ne risque pas, personnellement, de se vendre à Bongo : La première raison est politique, la deuxième est financière et la troisième est morale.
Raison politique : Sans vantardise exagérée, je puis ici affirmer que je suis ce que l’on peut appeler au Gabon, une perle rare, c’est-à-dire quelqu’un qui est réellement prêt à donner sa vie pour son idéal. En cela, je puis être défini comme un idéaliste qui allie à son idéal un radicalisme de corps et de pensée à toute épreuve. Mon idéal, c’est le Gabon. Et tant qu’Omar Bongo ou qui que ce soit d’autre malmènera ce pays, il me trouvera sur sa route, même si je dois pour cela y laisser ma peau. Je suis prêt à mourir pour mon pays et parce que je suis prêt, je me suis libéré de toutes les peurs qui anesthésient encore bon nombre de nos patriotes aujourd’hui, dont certains ont peur soit de perdre leur situation professionnelle, soit de perdre un proche à cause de leur engagement politique. N?eût été l’interdiction qui m’est faite par le dictateur Omar Bongo de me rendre au Gabon, j?aurais déjà été montrer à ce malfrat de quel bois je me chauffe.
En cela, le Gabon est bien malheureux car très peu de ces fils et filles sont prêts à se sacrifier pour leur pays. Pourtant, les exemples sont là, de la Palestine à l’Afrique du Sud qui montrent que pour obtenir sa libération, il faut se battre pour elle, car le salut ne vient jamais tout seul : il faut aller le chercher soi-même et parfois au prix de sa vie. Le régime Bongo survit aujourd’hui parce que nous avons tous encore trop peur de mourir, trop peur de perdre nos petites situations. Dans cette équation, nous oublions souvent un fait simple : si tout le monde, un jour, se levait et décidait que trop c’est trop, Omar Bongo ne passerait pas une semaine de plus au pouvoir. Voilà pourquoi le découragement des uns et les hésitations des autres ne m’arrêteront pas. Plus je vois autour de moi la saleté du régime Bongo et les néfastes effets qu’il a sur les Gabonais, plus je me sens révolté et plus je me sens conforté dans le combat que je mène. Ce n’est donc pas de sitôt que j?arrêterai mon combat, même si pour cela je me retrouvais tout seul à le mener. Je ne mène pas ce combat par suivisme ou par mode. Je mène ce combat avant tout parce qu’il découle de ma croyance personnelle à la possibilité d’un Gabon Nouveau sans Omar Bongo. Et je suis heureux de travailler avec tous ceux qui, comme moi, abritent la même croyance en l’idéal Gabon.
Raison financière : la seconde raison pour laquelle je ne me vendrai jamais à Bongo est simple. J?ai fait le simple calcul financier suivant : Comme professeur d’université aux Etats-Unis, j?ai encore la possibilité de travailler au moins 30 ans et de voir ma situation financière et professionnelle s’améliorer au jour le jour, avec à la fin une grosse retraite bien garantie qui rendrait mes vieux jours plus que confortables. Dans ce contexte, devenir ministre au Gabon ou même président au Gabon devient, du coup, moins intéressant pour moi. Autrement dit, mon égoïsme (eh oui, tout le monde peut l’être !) et mon instinct de survie me font entrevoir ceci : la carrière politique est tout ce qu’il y a de plus éphémère. Elle m’assurerait, au maximum, 5 ou 10 ans, de carrière politique. Or, si je ne vivais que de politique, que ferais-je une fois la politique terminée ? Comparativement, j?ai un emploi de professeur très bien rémunéré aux Etats-Unis qui m’assure 30 années encore de vie aisée sans stress. Pourquoi irais-je donc sacrifier une telle situation pour un malheureux poste de ministre ou de président au Gabon, poste que je pourrais perdre à tout moment à l’occasion d’un remaniement ministériel, d’un soulèvement populaire, d’une disgrâce personnelle ou d’un coup d’état ? Bref, je suis beaucoup mieux là où je suis. Voilà pourquoi je ne me vendrai jamais au régime Bongo, ni aujourd’hui, ni demain. Et pour ceux qui se demandaient encore pourquoi je ne m’étais pas vendu jusque-là, comprenez dès aujourd’hui que je ne vais pas dilapider 30 ans de vie et de carrière aisée aux Etats-Unis pour quelques années de conneries au service d’un animal comme Omar Bongo. Ça, jamais !!! Je ne pourrais sacrifier ma situation aux Etats-Unis que pour un Gabon meilleur entièrement débarrassé de Bongo. Et voilà pourquoi je m’active à rechercher le départ de ce monstre. Je n’attends pas que quelqu’un d’autre le fasse pour moi. Je fais ce que je peux pour atteindre cet idéal et appelle tout simplement ceux qui pensent comme moi à unir leurs forces aux miennes pour libérer le Gabon du cancer bongoïste.
Raison morale : La raison morale est basée sur une donnée simple ; le Daniel Mengara que je suis aime trop son honneur et sa dignité. Vu que ma carrière est indépendamment assurée, vu que je ne dépends en rien du régime Bongo et vu que je suis un idéaliste aux limites de l’extrême, avec un sens de la respectabilité que j?estime être un devoir envers ma personne, je ris au nez d’Omar Bongo et je ne me vois pas en train de travailler sous les ordres d’un cancre. Voyez-vous, le respect, cela se mérite. Ma mère m’a éduqué pour être un homme digne. Quand on se sent entre collègues de même acabit, on se respecte parce qu’on perçoit la dignité qui découle du caractère des uns et des autres.
Mais quand on se retrouve en présence de quelqu’un qui ne doit sa position qu’aux mesquineries, aux viols, vols, mensonges, tripatouillages et machiavélismes en tous genres, alors là aucun respect n’est possible. Vu que de tels individus sont des malfaiteurs, travailler avec eux est synonyme d’association de malfaiteurs. Les trouvant donc petits, je me refuse à devenir petit comme eux. L?image que j?ai de moi m’interdit tout simplement de me soumettre à plus petit que moi quand ce plus petit est arrivé là où il est par la mesquinerie et non pas par le dur labeur de l’effort personnel et de la prestation morale.
Quand, donc, je regarde Omar Bongo faire son théâtre au Gabon, je vois un animal sur lequel j?ai envie de pisser. Quand je vois des parasites du régime et parvenus en tous genres tels Mba Obame, Ali Bongo et les René Ndemezo’ Obiang s’activer dans la boue qui leur sert de régime, j?ai envie de chier dessus. C?est dire que ma haine de l’immoralité que cultivent ces êtres déchus dans le Belzébuthisme le plus abject me donne tout simplement une envie viscérale de vomir.  Pour moi, ce ne sont pas des hommes, mais des sous-hommes, des mécréants, des pourris sans valeur en face desquels je me sens hautement supérieur. Ce sont des parvenus, je ne le suis pas. Nous ne sommes donc pas de la même catégorie d’hommes. Je ne me sens donc pas la capacité morale de travailler sous un homme viscéralement médiocre comme Omar Bongo pour cultiver avec lui sa criminelle médiocrité. Je ne me sens pas non plus la force morale de travailler en compagnie de mécréants comme Mba Obame, Ali Bongo et autres voyous de bas étage : nous n’avons pas les mêmes valeurs.
Voilà pourquoi je tiens à rassurer ici mes compatriotes : l’on me trahira encore, certes, mais même si je dois rester tout seul à combattre le régime Bongo, je le ferai. Ma bataille ne dépend pas de ce que les autres font, mais plutôt de ce que moi je crois. Vous entendrez sans doute ce régime faire encore courir des bruits sur Daniel Mengara, en essayant de faire croire par la voix et les actes de leurs chiens que Mengara est au service du bongoïsme. A ceux qui vous raconteront ces conneries, donnez une seule réponse : crachez leur au visage et dites leur de passer leur chemin car le Daniel Mengara que vous connaissez ne travaille pas avec les chiens. Bongo est un chien, Mba Obame est un chien, Ali Bongo est un chien, René Ndemezo’ Obiang est un chien, Paul Mba Abessole est un chien et tous ceux qui tuent le Gabon avec eux sont des chiens. Avec les chiens, il n’y a qu’une seule chose à faire : leur botter le cul.
Ainsi, tant que l’air circulera dans mes poumons et que je serai doté de capacités physiques et mentales, je continuerai à hanter le sommeil de ces voyous au pouvoir. Leur maladie leur fait fantasmer de voir un jour Daniel Mengara corrompu par eux. Et parce que ce sont des animaux, ils font courir des bruits sur un Mengara qui serait à la solde du pouvoir. Mon ?il ! Ils attendront toujours. C?est dans leurs bouches de serpent que je chie, à commencer par le premier malade mental de tous, Omar Bongo lui-même. Ce voyou de bas étage, cet animal à la morale purulente et aux manières cromagnoniennes, ce parvenu qui chaque année cause la mort de milliers de Gabonais à se maintenir au pouvoir alors que son cerveau est aussi vide d’idées que le cerveau d’un rat. On ne me verra jamais aux côtés de ce monstre. Et tant que je serai à la tête du BDP-Gabon Nouveau, ce mouvement ne se compromettra pas avec des monstres.
Il est donc important, finalement, pour les Gabonais de commencer à véritablement montrer de la perspicacité quand un homme se présente à eux comme opposant. La question simple qu’il faut toujours leur poser est la suivante : qui es-tu, d’où viens-tu, quel est ton parcours et d’où te vient ta fortune ? T?es-tu fait hors politique ou es-tu un de ces requins qui veulent profiter de la politique pour s’enrichir ? Bref, il faut demander à chacun de ces supposés opposants de vous présenter son CV pour savoir qui ils sont réellement.
En posant les bonnes questions aux marchands de tapis qui se présentent à eux, les Gabonais sauront enfin qui est qui. Ils pourront ainsi s’épargner les déceptions du type Mba Abessole ou Mamboundou. Chez nous au Gabon, on croit trop souvent que quelqu’un est opposant juste parce qu’il a eu un problème personnel avec Bongo et s’est retrouvé en exil. Non, chers compatriotes. Faire de l’opposition doit allier aux principes politiques les principes de moralité et de dignité qui découlent de l’accomplissement personnel de l’être. Car il y a des êtres accomplis et des êtres non accomplis. Quand on est capable de s’accomplir hors de la politique et hors de la sphère bongoïste, on est un homme, un vrai. Mais quand, pour s’accomplir, on doit aller lécher les fesses sales de Bongo, alors on est un être incomplet, donc un animal. Et dans ce cas, on trahira toujours ses idéaux et ceux du peuple pour la pitance qu’Omar Bongo vous donne en échange de votre âme.
Il demeure donc, hélas, que la corruption des opposants politiques au Gabon aura, au cours des 16 dernières années, fait plus de mal à la nation que de bien. Que veut donc dire tout cela pour le combat politique que je mène comme leader et fondateur du BDP-Gabon Nouveau ?
Ceci nous amène à la leçon numéro deux.
Leçon numéro 2: Amateurisme politique et idéologique de l’opposition
L?amateurisme politique est le deuxième fléau qui a gangréné toute possibilité de changement et d’alternance politique au Gabon. L?amateurisme politique dont nous parlons ici est celui qui résulte de l’improvisation, de l’impréparation et du manque de stratégies véritables de prise de pouvoir, le tout coiffé par une absence stupéfiante de principes idéologiques. Autrement dit, c’est le manque d’idéologie politique réelle au sein des partis qui, jusqu’à présent, se sont réclamés de l’opposition qui a, en fin de compte, mené à leur déchéance et finalement, à leur ralliement au régime.
Ceci semble découler d’un fait simple : depuis 1990, les partis politiques gabonais n’ont véritablement jamais su pourquoi ou pour qui ils se battaient. Sans principes idéologiques partagés à la fois par les leaders et les masses, il a toujours existé une discordance évidente entre ces leaders et leurs militants. Ainsi, tandis que les leaders se battaient pour leur positionnement personnel sur l’échiquier politique national, les masses elles déambulaient par monts et par vaux, sans véritable sens de la direction dans laquelle leurs partis s’engageaient. J?en veux pour preuve le fait que, de toutes les négociations qui se sont faites entre les partis dits de l’opposition et le régime Bongo, aucune réelle importance n’a été donnée aux éléments véritablement importants que sont la réforme constitutionnelle, la réduction des pouvoirs du président de la république et l’établissement des principes d’état de droit qui s’imposent. Au contraire, les négociations entre pouvoir et opposition se sont toujours limitées à des considérations superficielles et personnelles comme le financement des partis politiques et autres conneries qui, à la base, ne risquaient pas du tout de remettre en cause la pérennité du régime Bongo. C?est finalement parce que les partis d’opposition se sont toujours trompés d’objectifs que, d’élection en élection, Omar Bongo a pu se maintenir au pouvoir sans coup férir.
Et comme le combat de ces groupes dits d’opposition ne se résumait à rien d’autre qu’à leur désir de promotion personnelle, ils se sont souvent vite ralliés au régime, sans avoir, au préalable, obtenu le moindre avancement que ce soit qui puisse améliorer le quotidien d’une nation en souffrance. Ils se sont tous contentés de faire de la politique cinéma et rien d’autre. Du coup, c’est Omar Bongo qui s’est, à chaque fois, retrouvé conforté par les renoncements à répétition d’une opposition alimentarisée.
Autrement dit, quand un parti base son combat sur une idéologie réelle, il est impossible de voir un tel parti faire cause commune avec un parti défendant une idéologie contraire. Par exemple, voir l’UPG, le RNB ou le PGP faire cause commune avec le PDG devrait vouloir dire que, entre le PDG et ces groupes, une entente qui rapproche les idéologies aura été faite. Rapprocher les idéologies n’est pas forcément une mauvaise chose quand, dans le rapprochement, chacun perd un peu de quelque chose pour produire quelque chose de nouveau, et donc, quelque chose de positif pour le pays. Malheureusement, au Gabon, les alliances ne se basent pas sur de tels principes. Quand il y a alliance, le parti d’opposition renonce tout simplement à continuer son combat pour l’état de droit au Gabon, devenant ainsi le complice des bassesses bongoïstes qui tuent la nation. Et c’est cela qui confirme le caractère fantaisiste des oppositions politiques façon Gabon. On s’oppose, non pas sur la base de ce que l’on croit juste pour le pays, mais parce que l’on souhaite se faire une place au soleil.
Sur la base donc de ces observations, une seule conclusion s’impose : avec la récente capitulation de Pierre Mamboundou, il n’y a tout simplement plus d’opposition politique au Gabon.
Autrement dit, le renoncement de Pierre Mamboundou marque la fin d’une longue lignée d’opposants de la vieille génération, qui comme Omar Bongo, a toujours vu le pouvoir comme une affaire personnelle et non comme une affaire d’état. Ainsi, qu’il s’agisse d’Omar Bongo, de Pierre Mamboundou ou de Mba Abessole, on retrouve toujours les mêmes tares : soif de pouvoir pour le pouvoir, soif d’argent pour l’argent, goût exagéré pour les honneurs et la grande vie, et aucune pensée réelle pour le bien du peuple.
Certes, des opposants comme Mamboundou aiment à rejeter les raisons de leur échec sur le peuple, en prétextant que le peuple gabonais est trop passif et n’est pas encore prêt. Mais ils oublient en fait que ce sont eux qui sont la cause de cette passivité : ils n’ont jamais su, et peut-être même jamais voulu, mobiliser ce peuple en vue de la solution finale, la seule qui puisse libérer les esprits et relancer les principes de justice et d’équité qui ont été pendant 40 ans confisqués par Omar Bongo.
Cette génération d’opposants et d’hommes politiques, c’est-à-dire, la génération de Bongo, de Mba Abessole et de Mamboundou, née sous l’ère des colons qui leur ont enseigné le goût de la mesquinerie, de la duplicité et de la dictature, a donc échoué sur toute la ligne. La question est maintenant de savoir si la nouvelle génération de Gabonais, elle, aura su tirer les enseignements qu’il faut de l’échec de leurs aînés, pour enfin se doter d’une opposition capable de faire autrement.
Pour ma part, et pour le BDP-Gabon Nouveau de façon générale, les leçons sont toutes très évidentes. Si les 16 dernières années ont été décevantes, elles restent néanmoins riches d’enseignements. Il suffit donc d’éviter de faire comme les autres. Et ceci passe forcément par une approche radicaliste.
Eviter de faire comme les autres c’est, donc, commencer à bâtir, dès maintenant, une conscience  politique nationale qui enseignera aux uns et aux autres les principes suivants :
1) Rien de bon ne peut plus se passer au Gabon tant qu’Omar Bongo est au pouvoir
2) Le changement au Gabon ne viendra plus par les urnes.
3) Pour que le Gabon change, il faut à la nation adopter des stratégies radicales allant des méthodes subversives les plus simples aux méthodes insurrectionnelles les plus violentes, avec au passage le refus de toute compromission.
Une fois ces trois principes intégrés dans le conscient et le subconscient des Gabonais, il s’agit par la suite pour tout un chacun de commencer à penser à comment apporter sa contribution à l’idéal du changement immédiat au Gabon.
Le BDP-Gabon Nouveau a, ces derniers temps, compris deux choses simples : la première est que notre mouvement a la chance d’avoir eu à sa tête un leader comme Daniel Mengara qui s’est fait hors du giron bongoïste et qui se situe matériellement hors du besoin primaire. Ce leader ne risque donc point de trahir le mouvement et les idées qu’il a lui-même initiées à cause de la précarité. Autrement dit, pour la réussite de tout combat politique radical, il ne faut pas avoir un leader qui vit dans la précarité et qui dépend du système bongoïste pour sa survie primaire. La seconde est que notre mouvement a su prendre le temps d’étudier l’histoire politique du Gabon, d’en tirer les leçons qui s’imposent et, donc, d’articuler son idéologie autour d’une stratégie révolutionnaire capable de répondre aux attentes des Gabonais.
A ceux, donc, qui se posent aujourd’hui la question de savoir où en sont les préparatifs révolutionnaires du BDP-Gabon Nouveau, nous disons ceci. Les leçons que nous avons tirées des échecs de nos prédécesseurs nous obligent aujourd’hui à travailler d’une autre manière.
Comme je le disais plus haut, l’impréparation est ennemie de la réussite. Nos prédécesseurs ont échoué parce qu’ils avaient improvisé en l’absence de toute idéologie de prise de pouvoir. Naïfs, ils ont cru au miracle du changement sans avoir pris le temps de préparer, par l’action et le positionnement stratégique, la prise de pouvoir. Nous, au BDP, ne voulons pas faire la même erreur. Il vaut mieux passer un an ou deux à préparer la révolution plutôt que d’improviser et de finir dans un autre échec qui prolongerait inutilement l’agonie des Gabonais. Par exemple, aujourd’hui, le BDP a la capacité de poser des bombes et de semer le chaos total au Gabon, donc, de mettre à mal le régime Bongo. Mais une stratégie basée uniquement sur la pose de bombes et le chaos n’est pas synonyme de réussite. Pour réussir la chute du régime, il nous faudra plus que des bombes et le chao. Il faut une stratégie qui mène à la chute pure et simple du régime, donc, à une prise de pouvoir qui débarrasse le pays de ce régime.
Je m’explique :
Pour prendre le pouvoir au Gabon, deux types de préparations s’imposent : une préparation militaire et une préparation politique
1) Préparation militaire
La préparation militaire est la plus facile : il suffit d’organiser des réseaux d’actions militaires capables, par des actions clandestines, de secouer le régime Bongo et de mener à son écroulement. Au tout minimum, il faut être capable de poser des bombes et de semer le chaos. Il suffit de 20 bons gaillards bien formés et bien organisés pour semer le désordre au Gabon. Cette capacité, le BDP-Gabon Nouveau l’a déjà.
Mais pour que l’écroulement du régime Bongo soit chose sûre, il ne faut pas sous-estimer son adversaire. Par exemple, si Le Mamba, la branche armée du BDP-Gabon Nouveau, lance ses attaques avec une capacité limitée, il peut avoir la chance de voir le régime Bongo s’écrouler en deux mois, ou un an. Mais qu’est-ce qui se passerait si le régime Bongo a la capacité de résister pendant deux ans ou trois alors que le BDP ne se serait préparé que pour un an d’actions militaires ? La bataille pour le changement serait perdue et Bongo continuerait à sévir au Gabon. Il faut donc comprendre ici que l’improvisation ou la précipitation pourrait devenir synonyme d’échec sans une préparation conséquente. Certes, sous le coup des émotions, nous avons nous-mêmes eu envie de déjà commencer les attaques au Gabon suite à la faillite de Mamboundou aux élections de Novembre, mais après mûre réflexion, nous avons conclu que le mieux est de continuer à augmenter notre capacité de frappe. Ainsi, il nous est apparu nécessaire et beaucoup plus indiqué de n’attaquer que quand nous aurons la capacité de maintenir nos attaques pendant au moins 5 ans sans discontinuer. Autrement dit, même s’il est probable que le régime Bongo s’écroulera en quelques mois de chaos et d’attaques soutenues, nous préférons anticiper le pire en préparant un état de guerre de 5 ans qui nous assure la victoire en un an maximum, plutôt qu’une improvisation d’un an qui verrait le régime Bongo survivre. Et parce que préparer un état de guerre de 5 ans demande des moyens considérables, nous continuons à travailler avec nos alliés pour consolider les capacités militaires du Mamba, de manière à assurer, pour une durée de 5 ans au moins, une alimentation continue en argent et en armes de subversion.
Mais au-delà de la préparation militaire du BDP-Gabon Nouveau, il y a un domaine dans lequel tous les Gabonais doivent pouvoir jouer un rôle de première importance. Ce domaine est le domaine politique.
2) Préparation politique
Ceux parmi les impatients qui nous demandent de passer à l’action militaire semblent oublier qu’il existe une autre dimension très importante du combat que nous menons, c’est-à-dire la dimension politique. Autrement dit, l’action militaire ne vaut rien si elle n’est pas accompagnée d’une action politique parallèle. L?action militaire que prépare le BDP-Gabon Nouveau n’est pas juste une question de faire du désordre en posant des bombes ici ou là sans autre finalité que celle de faire du désordre et de créer le chaos. Au-delà de l’action de subversion, nous voulons aussi préparer la prise de pouvoir.
Or, la prise de pouvoir est un élément encore plus complexe que l’action militaire. En d’autres termes, et comme je l’ai expliqué plus haut, notre objectif est de mener à l’écroulement pur et simple du régime Bongo. Si le régime s’écroule comme nous le prévoyons, la vraie question sera alors de savoir qui prendra sa place et qui assurera non seulement la sécurité des biens et des personnes, mais aussi la gestion du pays. Et c’est là la question la plus compliquée car si le BDP-Gabon Nouveau décide de prendre les rennes du pouvoir vacant, même temporairement avant des élections démocratiques, il faudra au préalable avoir tissé un vaste réseau politique clandestin capable, une fois le régime Bongo écroulé, de sortir de sa clandestinité pour assurer la continuité de l’état. Ceci n’est pas chose facile car prendre le pouvoir à la suite d’un régime écroulé implique que nous ayons au préalable préparé une administration provisoire qui contrôlera toutes les 9 provinces du pays et l’appareil même de l’état dans son entièreté. Si notre combat pour le changement se veut sérieux, il se doit d’inclure cette préparation politique pour éviter que ne se créé au Gabon un vide politique qui pourrait plonger le pays dans une situation encore pire que celle d’aujourd’hui, réduisant donc ainsi à néant nos efforts.
Ce que cela veut dire c’est que le BDP-Gabon Nouveau doit encore prendre le temps de préparer sa stratégie politique de prise de pouvoir afin de s’apprêter, si nécessaire, à prendre lui-même le pouvoir par la force le moment venu. Ceci n’exclut pas que si le régime Bongo veut se négocier une sortie honorable, il puisse s’établir le principe de négociations. Mais négocier avec le régime dans ce cas voudra tout simplement dire lui trouver une voie de sortie honorable, et ceci si et seulement si le régime cherche cette voie avant le début des hostilités. Par contre, une fois les hostilités commencées, aucune négociation ne sera plus possible et le BDP-Gabon Nouveau ira alors jusqu’au bout de sa logique insurrectionnelle. On ne commence pas une insurrection pour ensuite laisser l’ennemi continuer à influencer la destinée de la nation.
Que veut donc dire tout cela ?
Ce que cela veut dire est que les Gabonais de la nouvelle génération, ceux qui veulent jouer un rôle de premier plan dans le cadre du Gabon Nouveau doivent, dès maintenant, rejoindre les rangs du BDP-Gabon Nouveau pour préparer ensemble le Gabon de demain.
Ceci devrait leur être désormais plus facile que par le passé car la stratégie clandestine du BDP-Gabon Nouveau va faciliter à tous le combat que nous menons et les gens n’auront plus besoin d’avoir peur de se montrer en public puisqu’il n’y aura plus de manifestations publiques du BDP-Gabon Nouveau.
Laissez-moi clarifier.
De la nouvelle stratégie clandestine du BDP-Gabon Nouveau
Cette stratégie concerne surtout la préparation politique. La préparation militaire étant plus facile, elle continuera indépendamment de la préparation politique, dans le cadre d’une coordination intégrée. Cette préparation politique implique la création de cellules à vocation politique uniquement, qui vont préparer le Gabon pour la prise de pouvoir effective. Ces cellules politiques s’organiseront comme suit :
a) Clandestinité absolue : Contrairement à ce que nous faisions dans le passé, la nouvelle stratégie clandestine impose que toute l’existence du BDP-Gabon Nouveau va désormais se faire dans la clandestinité. Les seules entités du BDP-Gabon Nouveau qui resteront visibles au reste du monde sont le Président du mouvement, le gouvernement de salut national en exil, le porte-parole politique du mouvement et le porte-parole militaire du mouvement. Toutes les autres structures seront gelées ou dissoutes, selon le cas.
b) Clandestinité absolue des cellules : Ainsi, toutes les personnes qui s’engageront désormais dans les cellules politiques clandestines du BDP-Gabon Nouveau resteront entièrement clandestines, anonymes et invisibles. On se saura plus publiquement qui est du BDP et qui ne l’est pas. Autrement dit, le BDP-Gabon Nouveau ne rendra plus publique l’identité de ses chefs de cellules et autres membres importants ou de base impliqués dans la lutte politique ou militaire. Le travail de consolidation et de préparation restera donc entièrement clandestin et l’identité des membres influents ou non influents du mouvement ne deviendra publique que le jour où le pouvoir se prendra au Gabon et où nous nommerons officiellement les uns et les autres qui se seront distingués dans l’action clandestine aux postes idoines. Le but sera donc de créer autant de cellules politiques clandestines que possible, dans toutes les provinces du Gabon et à l’étranger, cellules qui travailleront en toute clandestinité jusqu’au jour de la victoire finale.
c) Décentralisation et autonomie des cellules clandestines: Pour des raisons de sécurité, les cellules clandestines se constitueront de manière décentralisée et à partir de la base. Autrement dit, il n’appartiendra plus à la direction du BDP-Gabon Nouveau de former des cellules en associant en amont des membres qui ne se connaissent pas. Désormais, chaque cellule clandestine se constituera de manière autonome et indépendante à partir de la base. Elle pourra ainsi grandir à partir d’elle-même et devenir aussi large que possible. Mais elle ne sera pas mise en contact avec d’autres cellules autonomes. De cette manière, chaque chef de cellule travaillera de manière autonome, et directement en contact avec la direction du BDP-Gabon Nouveau et recevra ses ordres directement à partir de la direction, sans intermédiaire.
d) Vocation politique des cellules politiques clandestines : Parce que les cellules politiques clandestines n’auront pas de vocation militaire, leur but sera tout simplement, par le travail clandestin, de se constituer, de grandir en intégrant des membres, de pénétrer et d’investir tout le pays et toutes les communautés gabonaises à l’étranger, sans se faire remarquer de manière publique. Les réunions de ces cellules se feront clandestinement dans le cadre d’une organisation de proximité, et chaque cellule se réunira pour établir indépendamment ses stratégies d’action politique, sans contact avec les autres cellules, même si elles existent dans la même ville. Les missions de chaque cellule politique autonome seront fixées en consultation directe avec la direction, sans intermédiaires.
e) Mode de constitution des cellules politiques clandestines : Les cellules politiques clandestines se constitueront de manière pyramidale et sur le principe de la confiance, selon la méthode suivante :
–  Pour des raisons de sécurité, le BDP-Gabon Nouveau ne nommera plus lui-même les chefs de cellules et ne mettra pas en contact des Gabonais entre eux pour constituer des cellules. Autrement dit, chaque membre existant du BDP ou chaque futur membre constituera, à partir de lui-même, le début d’une cellule ou d’un réseau. Ceci veut dire que chaque membre existant ou futur deviendra automatiquement un chef de cellule.
– Chaque membre devenu ainsi chef de cellule aura alors l’obligation de chercher lui-même les Gabonais en qui il a entière confiance et de former une cellule politique clandestin avec eux. Ces Gabonais qu’il choisit lui-même sur la base de la confiance réciproque, soit parce que ce sont des membres de famille, soit parce que ce sont des amis sûrs, sont ceux qui deviendront la base de sa cellule politique. Le fait de choisir soi-même les membres de sa cellule assure le climat de confiance qui n’existerait pas si la direction mettait en contact des gens ne se connaissant pas. Par ailleurs, une telle méthode permet de limiter les risques de trahison ou d’infiltration, chaque chef de cellule faisant lui-même, à son niveau, le tri nécessaire pour n’associer à son action que les gens qu’il connaît bien et en qui il a confiance.
– Chaque membre qui décide de constituer sa propre cellule et, donc, d’en devenir le chef, a l’obligation de former une cellule minimale de 5 membres au départ. Les membres peuvent être dans la même zone géographique (quartier, ville) ou dans des zones géographiques éloignées (chaque chef de cellule peut constituer sa cellule avec des membres en France, en Afrique et/ou au Gabon, sans limitation). Ceci suppose que dans la même ville ou le même quartier, plusieurs cellules parallèles peuvent exister sans forcément savoir l’existence des autres cellules.
– Sur la base du principe pyramidal, chaque membre d’une cellule de 5 membres peut, à son tour, décider de devenir chef d’une sous-cellule qui dépend de la cellule mère. Dans ce cas, le membre d’une cellule qui prend la décision de devenir chef d’une sous-cellule se doit à son tour de former une sous-cellule de 5 membres faite uniquement de membres choisis par lui-même et en qui il a confiance. Ceci veut dire qu’une cellule mère de 5 membres peut facilement devenir, par le principe de la pyramide, un réseau de 25 membres si les 5 premiers membres de la cellule mère créent tous chacun des sous-cellules de 5 membres. Il suffira par la suite de reproduire le même principe à l’infini, et ainsi, multiplier par 5 chaque étape du réseau, qui, par l’effet multiplicateur, passera facilement de 5 membres à 25, puis de 25 à 125, et de 125 à 625 membres, etc.
– Ceci veut également dire que chaque cellule-mère sera le début d’un vrai réseau clandestin s’il arrive à produire sous elle et sous son autorité, des sous-cellules clandestines. Ainsi, grâce aux cellules-mères, il se créera des réseaux clandestins autonomes et indépendants les uns des autres qui seront constitués de 5 à 625 membres ou plus qui dépendront tous de la cellule-mère qui les aura initiés.
– Pour assurer la discrétion des réunions clandestines de chaque cellule ou réseau, les réunions ne devront pas dépasser 25 membres à la fois. La méthode de fonctionnement et de circulation de l’information sera alors celle-ci : Pour un réseau de 125 membres par exemple, la direction contacte le chef de la cellule-mère et donne des directives. Le chef réunit les 25 premiers membres de son réseau et leur communique la directive. Les 25 membres réunissent à leur tour les chefs des sous-cellules idoines et font circuler l’information, toujours par groupes de 25 au maximum, jusqu’à ce que tous les membres du réseau clandestin soient informés de la directive.
A certains moments, le Président du mouvement, ou des membres délégués, pourront tenir des réunions secrètes avec chaque réseau de manière indépendante. Le principe restera cependant le même : aucun réseau ne pourra tenir de réunion avec un autre. Les réunions resteront internes à chaque réseau, de manière à protéger chaque réseau contre de possibles infiltrations. Par exemple, si le réseau de 125 personnes d’un chef de cellule clandestine de Paris veut voir ses membres discuter en tête à tête avec le Président, alors, exceptionnellement le Président Mengara peut partir des Etats-Unis en toute clandestinité, se rendre à Paris sans bruit, tenir sa réunion avec les 125 membres sûrs réunis par le fondateur de la cellule lui-même, et revenir tranquillement aux Etats-Unis. Si, une autre fois, un membre gabonais vivant au Sénégal veut que le Président y aille rencontrer ses membres, alors le tout s’arrange en secret et le Président s’y rend. Pareil pour le Gabon : Si le Président ne peut pas aller au Gabon à cause du passeport qu’on ne veut pas lui donner, alors il peut aller rencontrer les membres d’un réseau du Gabon  dans un pays limitrophe comme le Cameroun ou la Guinée équatoriale. Ainsi, pas de bruit, pas de manifestations publiques, mais clandestinité à 100%. La direction ne demandera des cellules aucune action autre que la progression politique secrète du mouvement, c’est-à-dire la multiplication des membres clandestins partout où il existe des Gabonais dans le monde.
Ces membres, aux yeux du public, ne sont que des Gabonais normaux qui vont au travail et vivent au gré d’une vie paisible. Mais en réalité, personne ne se doutera que ce sont en fait des membres du BDP-Gabon Nouveau, prêts à prendre en mains le Gabon après l’écroulement du régime Bongo.
f) Clandestinité et sécurité : Au vu du fait que de nombreux Gabonais qui veulent se joindre au BDP-Gabon Nouveau ont souvent exprimé leur peur de s’afficher en public, cette nouvelle méthode d’organisation va permettre à tout le monde de pouvoir jouer un rôle de premier plan dans la reprise en mains du Gabon, sans risquer ouvertement sa vie ou sa situation. On pourra être chef de cellule étudiant sans avoir à s’afficher publiquement et risquer sa bourse ou sa vie. On pourra être fonctionnaire dans l’administration Bongo sans avoir à s’afficher comme membre du BDP. On pourra travailler dans une ambassade gabonaise à l’étranger et ne pas risquer de se faire remarquer. On sera là juste comme un piège attendant de se détendre le moment venu. Mais on contribuera secrètement à recueillir des informations vitales pour la lutte, informations que l’on transmettra directement à la direction, pour mieux l’aider à assurer la victoire.
Conclusion : A chacun son rôle !
Que l’on me comprenne donc bien, surtout les jeunes qui ont aujourd’hui entre 25 et 35 ans. C?est-à-vous que va appartenir de gérer le Gabon de demain. La nouvelle organisation qu’adopte le BDP ici va vous permettre à tous de commencer, dès maintenant, à vous impliquer et à jouer votre rôle, sans avoir à craindre pour vos vies ou vos familles.
Ce qui a souvent tué l’opposition au Gabon c’est l’improvisation et l’impréparation. Par exemple, le fait que Mamboundou soit resté silencieux pendant 7 ans a mal préparé ses troupes pour l’élection présidentielle de Novembre 2005. Par ailleurs, le fait qu’il n’ait pas pris le temps de créer des réseaux au Gabon et de par le monde a laissé de nombreux bureaux de vote sans présence de l’opposition, laissant ainsi le régime Bongo maître absolu des urnes. Si nous, au BDP, voulons éviter les mêmes erreurs, c’est maintenant que nous devons nous préparer. Autrement dit, en vous engageant dès aujourd’hui, c’est le Gabon de dans 7 ans que vous serez en train de préparer, un Gabon dans lequel  vous jouerez un rôle de premier plan.
Et notez bien ceci : Evitez la facilité qui consiste à aller vous vendre à Bongo. Le régime Bongo est tellement saturé qu’il n’a plus de postes politiques à donner. Or, si vous aimez la politique, le BDP-Gabon Nouveau sera votre meilleur investissement politique. Vu qu’il n’y a plus d’opposition au Gabon, le mouvement d’avenir pour le Gabon sera le BDP-Gabon Nouveau. C?est ce mouvement qui, dans 7 ans au plus, détiendra les rennes du pouvoir au Gabon. Mais pour que cela devienne réalité, ce n’est pas dans 7 ans qu’il faut commencer, mais maintenant. En d’autres termes, vous engager avec le BDP-Gabon Nouveau maintenant, c’est vous assurer que dans 7 ans, vous aurez la garantie d’occuper un poste dans le domaine pour lequel vous êtes compétents. Autrement dit, en rejoignant Bongo, vous n’aurez que des miettes car Bongo n’a plus de postes à donner. Il pourra vous donner quelques euros, mais votre nom et votre réputation seront salis car vous serez irrémédiablement frappés du sceau du bongoïsme. Vous aurez perdu bêtement votre avenir. Par contre, si le BDP prend le pouvoir au Gabon, soit par des élections ou par d’autres méthodes, il y aura des postes à pourvoir à tous les niveaux et il y en aura pour tous ceux qui se seront valablement impliqués dans la lutte de libération nationale.
Maintenant donc que l’anonymat et la clandestinité absolue vous sont garantis jusqu’à la fin, vous n’avez plus rien à craindre. Vous pourrez voyager où vous voulez, avoir des bourses, obtenir des emplois au Gabon sans avoir peur de la répression d’Omar Bongo. Votre seul devoir sera d’aider à faire multiplier, dans la clandestinité la plus absolue, les réseaux de cellules politiques clandestines qui permettront au BDP-Gabon Nouveau de rapidement prendre en main le Gabon une fois la révolution réussie. Ce sera là votre seul rôle et rien d’autre. Laissez la préparation militaire au BDP, aidez-nous plutôt à préparer la prise en mains politique du pays quand les hostilités auront commencé. Et pour cela, il nous faut autant d’hommes et de femmes que possible.
Où en sont donc les préparatifs militaires de la révolution ?
Ils suivent leur train, assidûment, sûrement et résolument. Les dividendes du temps que nous prenons à organiser la résistance seront visibles et indubitables le jour J de la révolution. Ce jour-là, nous ferons d’un coup d’essai un coup de maître, parce que nous aurons évité l’impréparation et l’improvisation. Et surtout parce que nos objectifs militaires, politiques et idéologiques sont clairs.
Je demande donc personnellement aux Gabonais de ne jamais perdre espoir et de se ressaisir. Les déceptions causées par les opposants manioc qui tuent aujourd’hui le Gabon en compagnie d’Omar Bongo ne doivent pas nous décourager. Au contraire, faites comme moi : laissez le dégoût et la révolte qui torturent votre c’ur se muer en action, laissez cette révolte vous donner la motivation de continuer la lutte, et rejoignez les partisans du changement que nous sommes, en vue de la libération finale et sans équivoque de notre pays.
Je vous quitte donc, chers compatriotes, en vous rappelant ceci : Daniel Mengara ne se décourage jamais et ne se corrompt point. J?ajoute aussi ceci : Le BDP-Gabon Nouveau ne peut se corrompre ni se détourner de ses objectifs primaires, qui ont toujours été de rechercher le départ d’Omar Bongo du pouvoir, par tous les moyens possibles. Nous nous engageons donc désormais sur la voie qui conduit à la réalisation de cet objectif. Mais faisons-le ensemble.
Vive le Gabon.

Vive la nouvelle République.

.

Fait à Montclair, New Jersey, le 17 juillet 2006

Dr. Daniel Mengara
Président du BDP-Gabon Nouveau

BDP-Gabon Nouveau
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, New Jersey 07052

USA

Tel: 973-447-9766 / 973-655-5143
Fax: 973-447-9766 / 973-655-7909
Site: https://www.bdpgabon.org
Vous pouvez visualiser ou imprimer le schéma du modèle organisationnel des cellules clandestines en cliquant ici pour le PDF ou sur ce lien pour la version image. Prière de faire passer ce message partout où besoin sera.

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