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Gabon : Les jeunes de l’UPNR menacent de perturber les élections locales

Face à la décision de l’administration de ne pas autoriser les activités politiques de leur parti, les jeunes de l’Union pour la nouvelle République (UPNR) ont réclamé au cours d’une conférence de presse tenue le 4 février dernier, la légalisation de leur parti politique. Ils se disent prêts à perturber les élections locales si l’administration n’octroie pas le récépissé définitif à leur parti qui a rempli selon eux toutes les conditions requises.
Réunis le 4 février dernier à Nzeng Ayong, dans le 6ème arrondissement de Libreville, les jeunes militants de l’UPNR, le parti de maître Louis Gaston Mayila créé en juillet 2007, exigent la délivrance du récépissé définitif par le ministère de l’Intérieur pour la légalisation de leur parti politique en vue de la préparation des élections locales d’avril prochain.

«Sans l’UPNR, il n’y aura pas d’élections», a déclaré monsieur Jean Boukida, le représentant des jeunes de l’UPNR, lors de la rencontre avec la presse. Selon lui, la lenteur observée par le ministère de l’Intérieur n’est pas justifiée, ce d’autant que les responsables du parti ont remplis l’ensemble des conditions exigées par l’administration pour la délivrance du récépissé définitif, condition sine qua none de la légalisation du parti.

Face à ce qu’il considère comme un gel délibéré de la procédure de légalisation de leur parti par le ministère de l’Intérieur, le représentant des jeunes militants de l’UPNR a déclaré : «Nous demandons au ministre Mba Obame de délivrer la quittance de légalisation de l’UPNR pour des élections calmes et transparentes, car sans ce document, il n’ y aura pas d’élections locales en avril prochain».

S’appuyant sur les articles 12 et 13 de la loi 24 / 96 du 06 juin 1996, Jean Boukida estime que les textes juridiques sont clairs et justifient que l’UPNR puisse être légalisé et présenter ses candidats sous sa bannière, d’autant plus que la lenteur de la procédure administrative de légalisation ne saurait incomber au parti.

«Forts de cette déclaration constitutionnelle, nous nous considérons comme un parti politique à part entière et exigeons notre récépissé au risque de voir les prochaines élections troublées», a-t-il poursuivi.

Rappelons que le 23 janvier dernier, le ministère de l’Intérieur avait adressé par voie de communiqué, un rappel à l’ordre à l’UPNR de maître Louis Gaston Mayila et au PDS de monsieur Alexandre Ndaot Rilogué, pour leur demander de suspendre toutes activités politiques jusqu’à la délivrance du récépissé définitif.

Les leaders des deux partis avaient rétorqué en s’appuyant sur les dispositions de la loi 24 / 96 du 06 juin 1996 dans ses articles 12 et 13 qui stipulent que : «si le récépissé définitif ne peut être délivré, le ministère est tenu de motiver sa décision et de la notifier au parti politique intéressé quatorze jours au moins avant l’expiration du délai de quatre mois» (article12) et «Dans le cas où le délai de quatre mois expire sans récépissé définitif ou notification d’une décision de rejet, le dossier est réputé conforme à la loi. Le parti politique concerné jouit alors des mêmes droits que les partis politiques reconnus.» (article 13).

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