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Bravo au Gabon, pour son acte de dignité

Une nouvelle fois, la presse occidentale se signale par des critiques ad hominem contre des dirigeants africains. Alors que la justice française a. conclu qu’il n y avait pas de quoi, fouetter un chat dans le dossier d’accusations monté par des organisations non gouvernementales contre les présidents Omar Bongo Ondimba et Denis Sassou Nguesso notamment, voilà que, par « hasard » les conclusions d’une enquête de police sur les possessions immobilières des chefs d’Etat africains en France est étalé à longueur de colonnes de journaux.

Quelques semaines à peine après, deux étudiants gabonais sont expulsés manu militari de France, en violation de toutes les règles,

Réactions de l’Etat gabonais: le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de la Francophonie et de l’Intégration régionale, Laure Olga Gondjout fait une sortie argumentée et cinglante sur Africable ; la réciprocité est appliquée aux ressortissants français au Gabon. L’Afrique entière doit saluer à sa haute portée cette attitude des autorités gabonaises qui redonne toute sa dignité à notre continent et rabat le caquet aux négrophobes de l’Occident qui cherchent par tous les moyens a présenter l’Afrique, ses élites et ses populations comme un monde attardé, un monde « qui n’est pas entré dans F histoire » comme a osé le dire, en juillet dernier à Dakar, le président Sarkozy. Ce n’est pas chercher à attiser le feu entre l’Afrique et la France que de dire qu’il est temps que les Africains se fassent respecter, en montrant, comme l’a fait le Gabon le Président Omar bongo Ondimba, qu’il y a des limites à ne pas franchir.

En l’espèce, la presse occidentale, nourrie des clichés sur le continent africain, s’offusque de l’acquisition par le Président Bongo de propriétés immobilières en France. Et comme élément d’appréciation, pour «prouver» que le chef de l’Etat gabonais ne devrait pouvoir s’acheter une maison à 18 millions d’euros, la presse donne des indications sur son salaire officiel. Ce qui relève de la pure démagogie. Car il n y a pas un seul pays au monde où le pouvoir d’achat du chef de l’Etat est mesuré en fonction de son salaire officiel. Passe encore.

Aujourd’hui, aucun des six plus prestigieux palaces hôteliers de Pans
n’appartient à un Français. Le Georges V, le Grillon, la Plaza Athénée, le Bristol, le Meurice et le Ritz sont tous des propriétés arabes, américaines ou allemandes. Lorsqu’elle commente le fait, la presse française s’en félicite. Cette presse bien pensante, on le F a jamais entendu s’offusquer de possessions arabes, anglaises ou autres. Et la ritournelle, lorsqu’il s’agit de Flétrir les dirigeants africains, consiste toujours à dire que les populations de leurs pays sont pauvres.

C’est vrai. Mais pourquoi ne dit-on pas la même chose des autres chefs d’Etat étrangers. N y. a-t-il pas des pauvres en Arabie Saoudite, au Liban, aux Emirats Arabes Unis… ?

Quand il acheta te Georges V en 1996, le prince Al-Walid y injecta, rien que pour les travaux de rénovation, la somme de 114 millions d’euros.

Pourquoi est-ce toujours aux Africains que l’on rappelle les grands principes, dans une indignation sélective qui voudrait que tout soit pardonné aux autres et que le continent noir soit toujours à l’index ? Les chefs d’Etat africains ne sont pas exempts de reproches, beaucoup s’en faut.

Dans bien des cas, ils sont condamnables. Mais ils n’ont pas le monopole de la mauvaise gestion. La réalité est que, pour ne pas s’exposer aux « bruits et odeurs » dont avait parlé l’autre, une certaine France ne voudra jamais voir des Africains franchir une certaine ligne et s’installer dans les beaux quartiers parisiens. Entre le Faubourd Saint-Honoré, la Rue de Rivoli, les Champs Elysées et la Place Vendôme, un noir Africain est difficilement admis. Sa place, dans une certaine conception de ceux qui veulent nettoyer leur pays au kärcher, c’est d’être confiné dans le 18ème arrondissement, quand ce n’est pas dans des cités conçues pour être des ghettos, des réserves comme on en dirait des Indiens.

La logique qui parque les émigrés africains dans des cités, celle qui ferme les portes des boîtes de nuit aux jeunes noirs, celle qui sous tend les tests d’ADN aux frontières est celle-là qui pourfend nos élites dans la presse occidentale. N’ayons pas peur des mots : quand un chef d’Etat comme celui du Gabon, au pouvoir et au service de son pays depuis 40 ans, avec de gros succès et certes de notables imperfections, s’achète une maison à 18 millions d’euros, il n y a rien de condamnable à cela. Le Gabon n’est-il pas un Etat exportateur de pétrole et de bois précieux ? Par le système équilibré de gestion du pouvoir dans son pays et par ses initiatives faites de sagesse dans le continent, le président Omar Bongo Ondimba mérite que l’Afrique entière s’érige en bouclier pour le défendre. Nous refusons que nos élites soient pourfendues plus qu’à leur tour. La même loi qui cherche à juger Hissein Habré devait s’appliquer à Ariel Sharon.

Ubu roi n’est pas africain. Ce continent n’a pas le monopole des chefs d’Etat qui doivent quitter les palais pour la prison. Et, au plan, des mœurs, ce n’est pas en Afrique qu’on aura vu un chef d’Etat en exercice mourir dans les bras de sa maîtresse, en plein palais présidentiel. Ce qui est déjà advenu ailleurs, au pays de ceux qui veulent faire de l’Afrique la risée du inonde.

(Par Abou Abel Thiam)

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