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Dure grève à Shell-Gabon

La direction de Shell-Gabon, dont la production est arrêtée par une grève depuis sept jours, travaille « très dur à la résolution » du conflit, a affirmé mercredi le Pdg de l’entreprise Hans Bakker.
« Nous travaillons très dur à la résolution » du conflit, a déclaré M. Bakker.

« C’est clairement un débat de branche d’industrie », a-t-il estimé, reconnaissant que le mouvement avait pris le groupe « par surprise » alors qu’il négociait une convention collective.

M. Bakker a indiqué que la production de 60.000 barils/jours par Shell étaient réduite à zéro et souligné que la sortie de 30.000 barils/jours d’autres compagnies utilisant un site de Shell était également paralysée.

Le dirigeant n’a pas voulu donner de chiffres de pertes ou de manque à gagner. « Il est à la portée de tout le monde de calculer ce que représente 90.000 barils au cours actuel du baril (environ 100 dollars) », a-t-il dit.

La situation actuelle « n’est dans l’intérêt de personne, ni dans l’intérêt de Shell, ni dans l’intérêt des employés ni dans l’intérêt de l’état gabonais », qui détient 25% des parts de Shell Gabon, « Nous nous consacrons à pourvoir reprendre la production aussi vite que possible », a ajouté M. Bakker.

Les employés de Shell réclament des avantages sociaux et le départ de la direction. Environ 800 personnes, employés et sous-traitants, travaillent sur les deux principaux sites de Shell au Gabon: la plateforme de Rabi Kounga et le terminal de Gamba (sud).

L’ensemble du secteur pétrolier est en négociation pour l’application d’une sorte de convention collective dessinée par « l’arrêté 208 » et d’autres textes pris par le gouvernement en 2006 et 2007.

Il s’agit d’uniformiser les règles et conditions de travail du secteur. Les principaux dossiers de ces négociations sont l’attribution de primes et jours de congés ainsi que l’organisation des jours de repos, des points cruciaux pour les plateformes pétrolières à l’accès et aux conditions de travail difficiles.

Les employés de Shell-Gabon réclament entre autres que le terminal pétrolier de Gamba (sud) soit considéré comme un « site de production » au même titre que la principale plateforme off-shore de Shell au Gabon sur le champ de Rabi Kounga, exploité également par d’autres compagnies dont Total.

M. Bakker a affirmé que « Shell et l’UPEGA (Union pétrolière gabonaise, rassemblant les sociétés pétrolières dont Shell) sont prêtes à appliquer l’arrêté 208 ». Selon lui, « l’arrêté est fait pour ceux qui travaillent en rotation, ceux qui travaillent 28/28 (28 jours de suite) en opposition à ceux qui ne travaillent pas en rotation mais en 5/2 (5 jours de travail et 2 de repos). Nous l’appliquerons à tout le personnel en rotation, le classement du site importe peu. L’apppliquer aux autres n’a pas de sens », a-t-il dit.

Les employés de Shell ont également « demandé la tête de M. Bakker » et de cinq autres membres de la direction avec qui ils estiment ne plus pouvoir discuter.

Sur ce sujet, M. Bakker estime « ce n’est ni à moi de décider, ni à l’ONEP (syndicat) de décider » mais à la direction de Shell.

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