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Martin Luther King s’immisce dans la campagne des primaires

Aux Etats-Unis, l’assassinat de Martin Luther King est toujours, quarante ans après, un « poignant souvenir », note le Los Angeles Times. Alors que l’Amérique célèbre l’anniversaire de sa mort, beaucoup de journaux, comme leTime, se demandent ce que sont devenus les grands combats du révérend King, et ce qu’il aurait pensé de la société d’aujourd’hui. « Le rêve de King est-il reporté à plus tard ? », titre The Economist. Dès lors, pas étonnant que les candidats à l’investiture à l’élection présidentielle s’intéressent au sujet, avec un enjeu à la clé : conquérir l’électorat afro-américain.
Le sénateur démocrate est, naturellement, le candidat le plus concerné par l’héritage de Martin Luther King. « Si la campagne d’Obama symbolise bien une chose, c’est le triomphe de l’activisme de King du début des années 1960, contre le style colérique et imprudent des militants du début des années 1970 », indique le New York Times dans un éditorial.
UN HÉRITAGE AMBIGU
Mais Barack Obama est-il à la hauteur de l’héritage laissé par Martin Luther King ? Pour Clarence Jones, ancien rédacteur des discours de King, la comparaison est difficile. Dans son discours sur les races, « le sénateur restait un politicien qui tentait de mettre fin à la controverse sur son pasteur, Jeremiah Wright, a-t-il déclaré dans une interview à 24 heures. Luther King ne parlait pas pour lui, il parlait pour l’Amérique. » « Barack Obama n’est pas le nouveau Martin Luther King, a-t-il ajouté. En revanche, il est probablement l’un des rares politiciens à pouvoir être considéré comme afro-américain, car il est aussi bien africain par son père qu’américain par sa mère. »
Pour Le Temps, le culte de Luther King est « ambigu et délicat ». D’autant plus que la mémoire de King peut être embarrassante. Le quotidien suisse affirme que « certains électeurs avouent n’avoir pas voté pour Obama, craignant qu’il ne soit assassiné en cas de victoire. Le candidat de l’Illinois est depuis quelques mois l’objet de mesures de protection exceptionnelles de la part d’agents du FBI ».
POLÉMIQUE
Quant aux autres candidats, ils ne perdent pas une occasion de parler de Martin Luther King. L’International Herald Tribune revient sur la position de John McCain. « Le candidat républicain dit avoir évolué depuis 1983, date à laquelle il avait voté contre une journée nationale en l’honneur de King. » Hillary Clinton, elle, se démarque d’Obama, comme le note Le Temps. « Un de ses commentaires récents a produit beaucoup de vagues […]. La candidate démocrate concédait certes l’importance de Martin Luther King. ‘Mais il a fallu un président [Lyndon B. Johnson] pour que ses rêves commencent à être réalisés’, expliquait-elle. Johnson était blanc, bien sûr. Et même si ce n’était pas son intention, Clinton a été interprétée de cette manière : aux Noirs les rêves, aux Blancs l’action. »

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