Les populations de Lambaréné, dans la province du Moyen-Ogooué, sont confrontées depuis quelques mois à une carence de taxis, unique moyen de transports en commun de la localité. Une pénurie qui entraîne de fortes perturbations dans le fonctionnement des administrations et des établissements scolaires.

La capitale provinciale du Moyen Ogooué est paralysée depuis plusieurs mois par une forte perturbation des transports en commun causée par la pénurie des taxis. La paralysie de cet unique moyen de transport complique la mobilité des populations. Les administrations publiques et les établissements scolaires sont les premières victimes de cette situation.

La ville vit au rythme des piétons car le peu de taxis encore en activité ne desservent plus les zones les plus enclavées de la localité.

Les populations sont montées au créneau le 15 avril dernier pour demander aux autorités compétentes d’engager une réflexion afin de trouver des solutions à ce problème qui perturbe les activités socio économiques de la localité.

A l’origine de la pénurie de taxis, les chauffeurs accusent l’état de dégradation avancé du réseau routier dans les zones les plus enclavées ou encore la récurrence des contrôles intempestifs des forces de l’ordre au cours desquels les chauffeurs sont souvent victimes de racket.

Un porte parole des habitants de Lambaréné a expliqué que les populations sont « vraiment dépassées par ce problème parce que les taxis ne vont pas dans les zones enclavées de la ville et cela cause des retards importants au quotidien ».

Les populations ont manifesté leur détresse aux autorités publiques face à la persistance de cette situation, à l’image d’un représentant des habitants qui explique que « depuis que nous avons attiré l’attention des autorités compétentes, rien n’a encore bougé et le mépris des chauffeurs de taxis vis-à-vis des usagers persiste. Nous souhaitons que la municipalité mette en place un réseau de bus de transports en commun afin de mettre fin à ce calvaire ».

En attendant un geste des autorités locales, la plupart des habitants de Lambaréné n’ont que leurs jambes pour se rendre au travail ou à l’école.