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Gabon : Le MODOI prêt pour des barrières «mystiques» autour de Belinga

Devant ce qu’il considère comme l’obstination du gouvernement à conclure avec le gouvernement chinois une convention pour l’exploitation du fer de Belinga jugée désavantageuse pour les autochtones, le Mouvement pour le développement de l’Ogooué-Ivindo (MODOI) a menacé le 3 juin dernier d’interdire l’accès au site par tous les moyens et mêmes mystiques.

«Tous ceux qui oseront vont tout simplement disparaître les uns après les autres dans la forêt brumeuse de Belinga» annonce le communiqué du 3 juin dernier du Mouvement pour le développement de l’Ogooué Ivindo (MODOI), une ONG qui s’était impliquée dans le dossier Belinga pour renégocier à l’avantage des autochtones les termes de la convention relative à l’exploitation du gisement de fer de Belinga.
Le 24 mai dernier, deux conventions visant à finaliser le dossier sur l’exploitation du gisement en prélude au lancement des travaux et à lancer le financement des travaux de la centrale hydroélectrique de Poubara, ont été paraphé par les parties gabonaises et chinoises à Libreville.
Malgré plusieurs renégociations depuis le mois de décembre 2007, les termes de la convention ne conviennent toujours pas à la plupart des ONG investies dans les négociations qui accusent les autorités chargées du dossier de «brader le patrimoine national en cédant tous les privilèges à la Chine».

Dans le communiqué publié le 3 juin dernier, le coordinateur MODOI, Jimmy Mapangou (sur la photo) menace d’empêcher mystiquement l’accès au site de la mine de fer de Belinga, situé à plus de 600 km au nord-est de Libreville, si l’intérêt des populations de la province et des gabonais n’est pas pris en compte dans l’opération.
«Si la dernière convention d’exploitation du gisement de fer ne trouve pas l’intérêt des populations de l’Ogooué-Ivindo (province dans laquelle se trouve le minerai) et des Gabonais, le MODOI empêchera l’accès au site de Belinga à tous » explique le coordinateur général du MODOI.
L’ONG «Publiez ce que vous payez» (PCQVP) et la plateforme Environnement Gabon avaient tenu une conférence de presse le 2 juin dernier à Libreville pour dénoncer l’opacité des renégociations des termes de la convention pour l’exploitation du gisement de fer de Belinga entre les parties gabonaises et chinoises signée le 24 mai 2008 au palais présidentiel.

Les deux ONG réclamaient à cet effet le réduction de la parcelle concédée pour l’exploitation, la réduction de la durée de l’exonération d’impôts accordée à la Compagnie minière de Belinga (COMIBEL), l’abandon des chutes Kongou pour la construction du barrage hydroélectrique ainsi que le renforcement et l’effectivité des études d’impact environnemental en amont du lancement des opérations.
Le MODOI a mis en garde contre un éventuel passage en force en affirmant «avec force qu’en l’état actuel des choses, les négociateurs gabonais et chinois sont désormais disqualifiés à rêver sur l’exploitation de Belinga (…) Belinga ne sera jamais bradé (…) nous tenons ces affirmations pour des vérités immuables» conclu le communiqué.
Situé au Nord-Est du Gabon et découvert en 1895, le gisement de fer de Belinga est l’un des derniers grands gisements de fer inexploités de la planète avec une teneur en fer estimée à 64% et des réserves évaluées à un milliard de tonnes. Il est le plus important de la province de l’Ogooué-Ivindo où l’on dénombre d’autres gisements comme ceux de Batouala, Boka-Boka et Minkébé.

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