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Gabon: Propreté de la ville de Libreville: le Directeur de la SOVOG accuse

Le directeur général de la Société de valorisation des ordures ménagères du Gabon (SOVOG), Mantion Traoré, a livré vendredi dernier à GABONEWS, son point de vue sur la décision prise par le gouvernement de réviser la convention qui lie cette entreprise à l’Etat gabonais.

Visiblement déçu et ému, Mantion Traoré a préféré tenir le taureau par ses cornes: « Le gouvernement est souverain. Je me plierai à toutes ses décisions. Néanmoins, je me permets quelques suggestions: au lieu de casser SOVOG, il serait mieux de mettre en place une ressource qui puisse financer d’autres entreprises qui pourront s’occuper du ramassage des déchets industriels, du curage des caniveaux, du balayage des routes, du ramassage de 2000 épaves de véhicules qui traînent à travers la ville. Je précise que ces tâches, non contenues dans la convention que nous avons signée avec l’Etat gabonais, ne sont pas du ressort de SOVOG. Dans cette convention, la SOVOG s’occupe exclusivement de la collecte des ordures ménagères et de leur traitement. Vous comprendrez bien que si toutes les ordures ménagères sont collectées et que les caniveaux ne sont pas curés, les routées non balayées, les déchets industriels et les épaves de véhicules non ramassés, la ville donne toujours l’impression d’être sale », a fait remarquer Mantion Traoré.

On rappelle que la convention signée entre l’Etat gabonais et la SOVOG est d’une durée de 30 ans. Ce qui amène son directeur général à faire cette mise en garde : « Si le gouvernement décide de réviser cette convention ou de la casser, il devra rembourser à SOVOG tout ce que cette entreprise a fait comme investissement. Nous avons investi nos fonds, nous avons droit d’en bénéficier. Nous sommes dans un Etat de droit. Si nous avons commis des manquements, il fallait que le gouvernement nous le dise. Et pourtant, en ma connaissance, nous n’avons reçu aucun courrier d’avertissement. Maintenant, si nous constatons que la manière de réviser cette Convention ne respecte pas ce qui avait été convenu entre partis signataires, les tribunaux vont trancher », a prévenu Mention Traoré qui rappelle que si le gouvernement gabonais respecte les closes du contrat selon l’article 34 de la Convention, SOVOG procédera à la remise des installations en état de fonctionnement à l’Etat gabonais.

« Si la durée du contrat est respectée par le gouvernement, nous serons obligés, à l’expiration de la Convention, de remettre à l’Etat gabonais, et ce en état normal d’entretien et de fonctionnement, tous les ouvrages et équipements industriels qui font partie intégrante de l’accord comme le stipule l’article 34 de la Convention », a précisé Mantion Traoré pour qui les 3 milliards 600 millions de francs CFA inscrits au budget national que SOVOG reçoit chaque année ne couvrent plus la totalité des besoins de l’entreprise.

« Les gens voient seulement les 3 milliards 600 millions. Ils oublient que c’est en TTC. Nous payons la TVA. Ce que qui fait que dans cet argent nous rétrocédons à l’Etat gabonais 648 millions sous forme de TVA. Il nous reste 2 milliards 952 millions hors taxes. Si nous les répartissons par mois, nous restons avec 246 millions mensuels sur lesquels nous défalquons 120 millions pour couvrir la masse salariale chaque mois. Les 126 millions restants servent à l’achat du carburant, à l’entretien du matériel, à l’achat de nouveaux engins et au remplacement des bacs ou bennes endommagés », a fait souligné Mantion Traoré qui a indiqué que les 2 milliards 700 millions promis par l’Etat gabonais pour la création et le fonctionnement de l’usine de traitement des ordures ménagères n’ont jamais été débloqués.

« C’est depuis 2002 que nous attentons ces fonds. Mais, depuis deux ans, le gouvernement nous alloue une subvention d’environ 100 millions de francs CFA par an pour nous permettre d’avancer », a encore indiqué Mantion Traoré.

Exprimez-vous!

  1. Cet article de Gabonews est une diffamation. Pour être au Gabon et pour avoir discuté tant avec le journaliste qu’avec le DG de la SOVOG, je me permets de dire que de nombreux hommes de média chez nous aiment le sensationnel pour essayer de se remplir les poches: on fabrique une information, on la glisse dans les médias de manière à susciter la réaction des concernés et de cette façon on se fait des sous. C’est de l’arnaque! Monsieur Mantion reconnait avoir accordé une interview à un journaliste de Gabonews mais il ne reconnaît pas dans ce qui a été publié. Le journaliste a simplement transformé les informations qu’il a reccueillies du DG de la SOVOG.
    Il faudrait que nos journalistes du Gabon apprennent à faire preuve d’un peu de dignité et qu’ils arrêtent de se comporter comme de petits mandiants.

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