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Gabon : Moanda pointe du doigt la pollution de la COMILOG

Les habitants de la cité minière de Moanda, dans la province du Haut-Ogooué, menés par le député locale de l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD), ont vivement protesté contre la violation des règles écologiques par la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG), à l’occasion du récent conseil d’administration de l’entreprise. Les plaignants réclament notamment le rétablissement de la gratuité des soins de santé dans les structures médicales de l’entreprise.
La Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG) a été indexée lors de son dernier conseil d’administration par les habitants de la commune de Moanda, qui dénoncent la violation des règles écologiques et la suppression de la couverture médicale à l’hôpital de la société.

Menés par le député local de l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD), Valentin Leyama, les habitants ont exhorté les responsables à prendre en charge la réhabilitation des zones polluées par le déversement dans la nature des déchets de l’entreprise.

«La COMILOG est à Moanda depuis quarante cinq ans et il y a un fossé important entre la richesse exploitée par la compagnie, et de l’autre côté, la pauvreté dans laquelle se trouve les populations ainsi que l’état de délabrement dans lequel se trouve la ville de Moanda» a déploré le député Leyoua.

L’élu local a exhorté la direction de la compagnie à initier un dialogue avec la population pour l’assainissement et le développement de la commune et la prise en charge médicale des populations, dont de nombreux problèmes de santé sont dus à la pollution de l’environnement de vie par les activités de l’entreprise.

«Avant, on nous soignait gratuitement à l’hôpital de la COMILOG, mais aujourd’hui, les examens en laboratoire sont devenus payants pour tout le monde. Nous sommes tous victimes d’infections causées par l’extraction du minerai de manganèse. Aujourd’hui, l’hôpital de la COMILOG est payant mais les fonds que dépense l’entreprise pour compenser les dommages subits par les populations vont où ?» explique un notable de la ville.

Le fort taux de radioactivité des déchets rejetés par l’entreprise serait à l’origine de l’importante pollution de l’environnement, notamment de la végétation, des cours d’eau et de l’air ambiant, en violation des réglementations en vigueur.

«Tout est gaspillé ici ! De la rivière Akini à nos plantations, tout est gaspillé parce que l’ensemble des déchets qui sont rejetés par les usines se retrouvent directement dans nos plantations et nos différents cours d’eau. Tout le monde ne dispose pas de moyens suffisants pour acheter de l’eau minérale où s’abonner à la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG). Comment allons-nous vivre dans ces conditions’» s’insurge le notable.

«Nous serons exigeants sur la défense des intérêts de la ville de Moanda et des populations. Nous irons pour cela jusqu’au bout, pour se faire entendre et faire respecter les lois sur la protection de l’environnement que nous présentons comme inaliénables», a conclu le député de l’UGDD.

Il y a quelques mois, les populations de Moanda avaient posé des barrages sur l’axe routier qui traverse cette rivière pour réclamer son bitumage et l’assainissement du cours d’eau.

Le président du Conseil d’administration de la COMILOG, Claude Villain, avait annoncé lors de la dernière réunion un plan de réhabilitation de la rivière Moulili, dont la salubrité et le débit ont fortement pâtis des activités de l’entreprise.

La filiale du groupe français ERAMET s’est dit fermement engagée à accorder davantage d’importance à sa politique d’écoresponsabilité, en prenant notamment en charge la réhabilitation des zones polluées.

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