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Gabon: UA/ Laure Olga Gondjout au conclave des ministres des Affaires étrangères Charm el-Cheikh, le Sommet des chefs d’Etats (30 juin-1er juillet) mobilise

Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de la Francophonie et de l’Intégration régionale, Laure Olga Gondjout est en route pour Charm el-Cheikh, en Egypte, où se tient vendredi la réunion des chefs de la diplomatie des cinquante trois Etats membres de l’Union africaine, en prélude au XIè Sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de l’Organisation panafricaine prévu du 30 juin au 1er juillet, dans la plus huppée des stations balnéaires de la mer Rouge.

Au menu de ce grand rendez-vous des dirigeants du continent, le premier du tout nouveau président de la Commission de l’Union africaine (UA), le diplomate gabonais Jean Ping, et dont le thème est dans l’air du temps, à savoir « Réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en matière d’eau et d’assainissement », figurent les conflits au Darfour, en Somalie, au Tchad et à la frontière tchado-soudanaise, les derniers développements à l’Est de la RDC, le Burundi, les tensions permanentes entre l’Erythrée et l’Ethiopie.

Selon un diplomate à Addis Abeba, siège de la Commission de l’UA, bien que l’ordre du jour de cette Conférence au Sommet ne prévoit pas officiellement de se pencher sur la situation actuelle au Zimbabwé, en attente du second tour de la présidentielle, et où règne un climat politique présenté comme étant particulièrement préoccupant, après le premier tour à l’issue duquel l’opposant pro-occidental Morgan Tsvangirai (MDC) est arrivé en tête avec 47, 9% des suffrages des électeurs.

De façon spectaculaire, ce dernier a devancé à la surprise générale le président sortant, Robert Mugabé (Zanu-PF, 43,2%), héros de l’indépendance et aujourd’hui en conflit ouvert avec les occidentaux depuis sa réforme agraire de redistribution aux nationaux des terres arrachés aux Blancs, lancée en 2000 et suivie d’initiatives législatives marquées de cette même volonté, par exemple la loi d’ingénisation de l’économie, laquelle prévoit que toutes les compagnies étrangères doivent céder 51% de leur capital à l’Etat ou à des partenaires privés zimbabwéens de l’économie. De même qu’une autre loi, concernant la main mise de l’Etat sur le secteur minier pose problème.

Autant d’éléments, en un mot, qui ont contribué à jeter de l’huile sur le feu et à alourdir l’atmosphère politique à Hararé autour de cette élection présidentielle, qui place en définitive l’Union africaine face à l’obligation de prendre ses responsabilités au regard de ses conséquences imprévisibles, à l’instar des violences xénophobes intervenues en Afrique du Sud, dans la foulée du vaste mouvement de milliers de zimbabwéens fuyant leur pays pour échapper aux affrontements post-électoraux.

En fait, cette crise qui a nécessité que le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, se rende à Hararé en équipage renforcé avec son Commissaire aux affaires politiques, Joiner Dolly (Gambie) et son Commissaire à la Paix et à la Sécurité, Ramtane Lamamra (Algérie), pour y rencontrer le président Robert Mugabé surtout, ainsi que d’autres acteurs du processus électoral, à la demande du président en exercice de l’UA, le tanzanien Jakaya Kikwete, va certainement s’imposer aux chefs de la diplomatie africaine à Charm el-Cheikh. De même qu’aux chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union africaine. Pressés, à ce propos, de rompre le mutisme et d’adopter enfin une position claire, à la fois consensuelle et adhésive.

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