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Gabon : Libreville s’essaye à la réanimation du CICIBA

Les experts du Centre international des civilisations bantoues (CICIBA) se sont réunis le 12 juillet dernier au siège de Libreville pour tenter de trouver des solutions aux problèmes de fonctionnement de cette structure sous-régionale. L’instance de réflexion mise en place devra préparer le prochain conclave des ministres des pays membres et identifier des solutions idoines pour la relance effective des activités de cet outil destiné au rayonnement des civilisations bantoues.
Le staff managérial du Centre international des civilisations bantoues, dont le siège est basé à Libreville, vient de mettre en place une commission de réflexion pour trouver des solutions pratiques pour sortir le CCIBA de la léthargie. Chargée d’organiser la réunion des ministres des pays membres de cette institution, les fruits de leurs réflexions serviront de plateforme aux travaux des ministres dont l’objectif visé est la réanimation du CICIBA.

Réunie le 12 juillet dernier dans la capitale gabonaise, cette commission est composée de la Guinée équatoriale, qui préside le conseil des ministres, de la vice primature du Gabon en charge de la Culture, en sa qualité de président du conseil d’administration, des experts du CICIBA et de la cellule de la présidence de la République gabonaise.

Selon le directeur de cabinet du vice premier ministre en charge de la Culture, Robert Endamane, « le blocage est humain, et nous devons trouver des solutions humaines à ce blocage. Nous avons pu identifier le mal et l’instance a donné des orientations précises à suivre pour que nous sortions de cette crise le plus rapidement possible »

« Nous n’allons pas faire dans la langue de bois, il y a effectivement une petite crise, liée au fonctionnement des ressources humaines, qui a fait que les échéances n’ont pas été respectées. C’est à ce niveau que nous avons intervenu, il n’y a pas de positions a priori mais nous devons coller aux objectifs que les chefs d’Etats ont donné au CICIBA » a ajouté monsieur Endamane au terme des travaux.

« Le CICIBA va bientôt avoir 25 ans, il y a donc beaucoup d’expériences, beaucoup de choses qui se sont passées, alors c’est normal qu’il y ait une révision de tout ce que nous avons fait. Pour l’instant, il y a eu une petite déviation, peut être ce sont des erreurs humaines, et cela nous a fait prendre conscience, à tous les Etats membres, de la nécessité de faire prendre le bon chemin au CICIBA, pour que la dimension culturelle du développement de nos pays soit tenue en compte » a estimé Anicleto Oloh Mibuy, le représentant de la Guinée équatoriale pour ces travaux.

Durant la décennie 90, le CICIBA avait connu d’énormes difficultés financières, en raison d’arriérés de contributions des pays membres qui ont atteint 2,7 milliards de francs CFA (plus de 4 millions d’euros), et de la gestion calamiteuse de cette institution dénoncée par un audit de l’UNESCO. Cette situation avait contraint le CICIBA à mettre en sommeil la plupart de ses activités pour un temps.

Créé en 1983, ce centre a pour vocation de protéger, promouvoir, développer et mettre en valeur les cultures des civilisations bantoues, qui rassemblent plus de 150 millions d’africains issus de 23 pays s’étirant de l’Equateur jusqu’à l’Afrique du Sud.

La convention de création du CICIBA a été ratifiée par onze pays africains, à savoir l’Angola, le Cameroun, la Centrafrique, les Comores, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Rwanda, Sao Tomé et Principe, la République démocratique du Congo et la Zambie.

Exprimez-vous!

  1. l’article n’est pas trés critique. J’ai connu le CICIBA à ses débuts pour y avoir travaillé. Déjà, comme souvent, on privilégiait les flon-flons diplomatiques, les rencontres et les conférences bidons, à grand frais, au détriment de la recherche de terrain. Les moyens matériels étaient même détournés par « les directeurs » à leur profits personnels, alors qu’ils avaient été demandés explicitement pour favoriser les enquêtes. Le choix architectural, symbolisé par ses deux défenses marquant de façon kitch l’entrée momumentale du site, résume tout le projet. Le Ciciba ne peut pas s’en relever. Deux logiques s’opposent : celle de la politique, démonstrative, grandiloquente, dispendieuse et celle de la recherche, laborieuse, lente, peu visible. C’est dommage. Certains y ont cru au départ.
    Félix, un désabusé.

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