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Gabon Politique : Discours vérité prononcé par Pierre Mamboundou, Président de l’UPG (14 juillet 2008)

Discours vérité : Le parcours de l’UPG, l’hommage aux héros, l’épouvantail du recul de l’UPG, la virtuelle dissipation de la subvention accordée à la ville de Ndendé, la trahison supposée à Port-Gentil, l’état de la Nation, l’exploitation du fer de Belinga, le Zimbabwé, les conventions de Lomé, relue à Cotonou, les APE, le dialogue Nord-Sud, tous ces différents sujets sont éclairés par le président de l’UPG, Pierre Mamboundou

Mesdames, Messieurs.

En ce jour anniversaire, il nous appartient d’analyser l’activité de notre Parti, sans complaisance aucune,

afin de recadrer notre action, autour des centres d’intérêts clairement identifiés.

Frappé par l’ostracisme et écarté du jeu politique au lendemain de la conférence nationale, l’Union du Peuple Gabonais n’a été admis à concourir à l’expression des suffrages qu’en 1996.

Engrangeant deux députés, en l’occurrence à NDENDE et à GAMBA, l’UPG compte aujourd’hui sept (7) députés élus à LIBREVILLE, PORT-GENTIL, GAMBA, NDENDE et en ETIMBOUE, lui permettant d’avoir un groupe parlementaire homogène à l’Assemblee Nationale.

S’agissant des collectivités locales, renouvelées au terme des dernières consultations électorales, notre participation confirme une ascension certaine.

Avec quarante trois (43) conseillers en 1997, puis 47 conseillers en 2002 pour atteindre le cap d’environ 92 conseillers en 2008.

Drole de recul qui a permis à des politologues très spéciaux à épiloguer sur le dit recul.

Lorsqu’a tout cela l’on ajoute notre tenue aux différentes consultations présidentielles, l’évidence s’impose pour constater, que du point de vue des chiffres officiels dont tout le monde connaît les réserves qu’ils inspirent, notre Parti est en pleine évolution.

Ces performances, pour méritoires qu’ils puissent paraître, ne doivent pas nous installer dans le confort des classements, parce que notre Parti reste trés attendu dans l’arrière pays.

Oui Messieurs,

Notre message qui réalise l’unité autour des valeurs qu’il véhicule, doit être porté à ses destinataires naturels, ces hommes et ces femmes, qui, du champ à l’usine, de l’école au bureau, l’attendent impatiemment, pour s’en faire l’écho.

Dans cet esprit, j’engage fermement Monsieur le Premier Secrétaire Politique, et l’ensemble de ses collègues à qui j’adresse au passage mes chaleureuses félicitations, pour le maintien des uns et pour la nomination des autres au Conseil Executif, à l’effet, chacun dans les limites de ses compétences, d’ceuvrer dans le sens de la consolidation des acquis, et du renforcement de notre présence sur le terrain.

Dans les prochains jours, j’invite les departements de la mobilisation et en charge des organes locaux, chacun dans le cadre de ses attributions mais dans le sens d’une plus grande synergie, qui confère au premier une mission exploratoire préalable, et au second une mission d’implantation et d’encadrement, de travailler à un programme de conquête de l’espace politique de LIBREVILLE, et du reste du pays.

Pour mener à bien toutes ces initiatives, notre Parti doit resserrer ses rangs, et ne pas céder ni plier devant les manceuvres ourdies contre notre Parti.

Parce que l’unité est notre premiere valeur cardinale, chaque militante et militant doit rechercher en chacun, les moyens de consolider nos rangs, afin de porter toujours haut notre étendard à la face du monde.

Chers compatriotes,

Selon une tradition désormais bien installée, le 14 juillet est un espace qui se situe aux confluents de plusieurs regards.

C’est un instant d’allégresse, qui nous permet de célébrer le parcours réalisé par des femmes et des hommes, qui ont résolu de se battre pour l’avènement d’une ère nouvelle au GABON.

C’est un instant de recueillement aussi, qui renvoie à un sanctuaire, au fronton duquel sont inscrits en lettres d’or, les noms de
DOUKAKAS NZIENGUI, Martine OULABOU MBADINGA, Joseph RENDJAMBE ISSAKI, Pierre Louis AGONDJO OKAWE,
ces personnalités dont le souvenir nous invite à communier avec notre histoire, à partir de laquelle nous trouverons toujours les ressources utiles pour conduire notre avenir.

Cette date nous ouvre une tribune, à nulle autre pareille, qui nous permet d’échanger avec le monde, sur notre perception des valeurs et des choses, sur la gouvernance de la cité, sur les libertés, sur autant de préoccupations qui interpellent la conscience vive des Peuples.

Pour illustrer toutes ces postures et pour rendre compte de tous ces sentiments, notre Parti le restitue à travers la présente adresse, qui s’attache à observer le parcours de notre Patti, la situation nationale dans ses contours les plus saillants, lesquels ne sont jamais sans rapport avec l’évolution du monde qui nous environne, aussi bien au plan regional que sur la scène internationale.

En fonction des destinataires, notre propos resonne du ton d’une adresse, d’une profession de foi, d’une

remnontrance, d’une harangue, d’un plaidoyer, autant de déclinaisons qu’il importe, pour en mesurer les

implications, de placer dans leur perspective historique.

Mesdames, Messieurs,

Votre constance dans le combat pour l’alternance démocratique au GABON, votre fidélité aux idéaux d’unité, de Responsabilite et de Dignité, honorent notre Parti, et m’inclinent à vous signifier toute la fierte que je ressens, ici et maintenant.

Au nombre des arguties retenues contre nous, il est agité en épouvantail, l’idée du recul de l’UPG, celle d’une virtuelle dissipation de la subvention accordée à la ville de NDENDE, celle de la trahison supposee à PORT-GENTIL.

Pour faire définitivement pièce de ces contre vérites, nous dirons ceci :

S’agissant de l’argument relatif au recul, deux effets étaient recherchés:

– Le premier est la démobilisation des rangs de l’UPG, par voie de démissions massives ou par voie de scission;

– Le second est l’affrontement suscité entre l’UPG et l’Union Gabonaise pour la Démocratie et le Développement (UGDD),
pour le leadership de l’opposition.

Renvoyant les auteurs à leur copie, il importe d’abord de leur rappeler que la diabolisation de l’UPG est

une antienne. Qu’ils retiennent que c’est dans l’adversité que notre Parti a forge sa cohésion.

L’argument tire du recul ne résiste pas d’avantage à la vérité, ainsi que chacun a pu le verifier à l’entame de

notre discours, sur le mérite des scores officiels, qui enseignent, qu’après avoir pris le départ avec

beaucoup de retard, l’UPG est la deuxieme force politique du pays, toutes compétions confondues.

Face à une telle évolution, la thèse du recul est à réecrire.

S’agissant de l’affrontement avec l’UGDD, qu’ils sachent, que loin d’ouvrir d’inutiles et factices hostilités, l’UPG adresse solennellement ses félicitations à ce Parti frère, qui a eu l’intelligence de ramener dans le camp de l’opposition, les bassins électoraux que le Parti au pouvoir s’était aménagé, par l’affectation à l’espace rural, d’une representation surdimensionnée.

L’état de la Nation offre à l’observation une image particulièrement brouillée.

Aux énormes potentialités suffisantes pour amorcer le décollage, notre pays affiche jusqu’a la caricature,

une image presque sortie de la plume d’Axel KABOU, qui s’est interrogée en son temps, sur la question

de savoir si l’AFRIQUE refusait le developpement.

En effet, même chez les observateurs les plus complaisants, chacun conviendra sur le fait, que la pauvreté

a atteint aujourd’hui des sommets endémiques, qui acculent à l’exclusion l’ensemble du tissu social.

Même chez les observateurs les plus complaisants, chacun conviendra que le réseau routier, qui doit être le moteur de l’unité nationale, demeure dans un état particulièrement lamentable, au point qu’a l’annonce de quarante huit ans d’indépendance, aucune capitale provinciale de notre pays n’est reliée à une autre par une route correctement revêtue.

Chacun conviendra que l’école, qui doit situer l’ambition d’un pays pour l’avenir, devient le parfait révélateur du mal gabonais, qui se complait à montrer que chez nous, le mérite, qui pourvoie à l’excellence, est définitivement sacrifiée sur l’autel du népotisme, de l’ethnisme, et désormais, de la pègre.

Pendant ce temps, le pétrole qui finance notre développement, ou ce qui tient lieu, se négocie chaque jour à un prix toujours plus élevé, offrant objectivement à la construction du pays, une épargne providentielle dont les deniers appartiennent à la collectivité nationale, totalement exclue jusqu’au droit à l’information sur son propre patrimoine.

Au titre des projets porteurs, il nous revient de citer l’exploitation du fer de Belinga dont la convention minière, fer de Belinga, signée le 24 mai 2008, constitue une phase majeure de la mise en ceuvre du projet et marque le début de la réelle réflexion sur le dit projet.

A l’heure ou la réflexion doit s’engager sur la consolidation des recettes hors petrole, il est curieux de constater que la convention signée en mai dernier entre le Gabon et la Chine exonère le projet de tous les impots, taxes et autres retenus, occasionnant un manque à gagner important alors que le projet n’ayant aucune étude de faisabilite est néanmoins évalué à environ cinq mille (5.000) milliards de francs CFA.

Pour le contrôle d’un projet d’une telle envergure impliquant dix-neuf (19) Ministères, l’implication de la Coordination Générale n’est prévue que cinq (5) ans après la mise en place du projet dont la production est envisagée vers 2017-2018.

A ces seules évocations, les observateurs les plus complaisants conviendront, que la République, cette masse de granit compacte sur laquelle tous les citoyens sont par principe égaux devant la loi, cette masse de granit que l’on veut une et indivisible, s’arrête à la proclamation du slogan, parce que le sentiment de vivre ensemble et d’appartenir à un même tout est détruit quotidiennement sur chaque espace du territoire.

Chers compatriotes,

A ces questionnements vrais, de portée existentielle pour notre pays en tant qu’entité culturelle ayant une identité à faire valoir à la face du monde ;

A ces questionnements vrais, qui appellent des solutions courageuses, à l’aune desquelles l’opinion, ce juge universel, attend de nous situer sur l’echelle des valeurs ;

Notre pays fait le choix de la grande distraction.

Avec les élections locales comme sujet de divertissement, l’on oriente l’opinion sur des questions de pure politique, dont le crédo est l’anéantissement de l’Union du Peuple Gabonais et son Leader.

Menée selon une méthode éprouvée, qui se sert de la suspicion contre la personne de Pierre MAMBOUNDOU, pour le descendre de son piédestal, une campagne a été ouverte, visant à le ramener à égalité sur l’échelle de l’infamie avec toutes celles et tous ceux qui se sont définitivement disqualifiés devant le Peuple pour leurs faits d’armes.

Ainsi privé d’alternative valable pour le Pouvoir, le Peuple, en désespoir de cause, sera opportunément orienté vers la voie du changement dans la continuité, comme voie réaliste apte à maintenir la stabilité du pays.

Conduite sur fond de révisionnisme, cette campagne n’a pas échappée à l’exces et à la grossièreté. Confondant littéralement Pierre MAMBOUNDOU dans le mal d’un pays qu’il n’a jamais gouverné, la manceuvre rondement menée jusque-là, a vite révélé toute la charge d’intrigue dont elle était porteuse, et par l’effet de domino, amorce la destruction en chaîne de tout l’echaudage du mal.

En plus de ces manceuvres, leurs auteurs ne s’arrêtent pas en si bon chemin et decident de franchir le rubicond en organisant une opération « homo» destinee à nettoyer le chemin vers le pouvoir en préconisant le nettoyage par le vide, nettoyage qui ne touche pas seulement Pierre MAMBOUNDOU mais des autorités très importantes de la République.

A ces compatriotes qui disent pourtant aimer leur pays, je leur demande de prendre leur mal en patience car la République Gabonaise est codifiée par une norme fondamentale qui prévoit l’élection présidentielle en 2012.

Avant cette date, toute agitation pour occuper la Présidence de la République est superfétatoire car l’heure est a l’amélioration du quotidien des gabonais qui pour la plupart tirent le diable par la queue.

Chers compatriotes,

A la lumière de cet éclairage, les festivités d’aujourd’hui, par dela l’instant de bonheur désormais ritualisé, portent la marque d’un défi. Le défi de la clairvoyance, le défi de l’intelligence, relevé par des citoyens libres, réunis dans l’allégresse, contre de graves machinations rondement orchestrées, qui servent forcement des manceuvres politiques, et qui témoignent, à la fois, de la détermination et du désespoir de leurs auteurs.

Mesdames et Messieurs,

La seconde contre vérite porte sur la subvention attribuée à la ville de NDENDE.

Deux choses méritent d’être dites.

La première est que cette subvention, négociée dans le cadre du dégel, a été annoncée sur la place publique par nous-mêmes, principalement pour deux raisons. D’abord pour montrer que l’intérêt général reste de tout temps notre priorité.

Ensuite pour prendre langue avec tout le monde, afin que nul n’en ignore.

En optant pour la publicité, chacun doit convenir que nous ne pouvions nourrir le dessein de la dissipation, qui emprunte plutôt la voix de l’anonymat.

La deuxième chose pour dire, que le système de gestion mis en place, échappe totalement au contrôle de Pierre MAMBOUNDOU, qui l’a voulu ainsi.

En effet, apres avoir obtenu l’avis de non opposition du Directeur General des marchés, des conventions ont été regulièrement passées avec des entreprises regulièrement payées par le Trésor exceptées deux d’entre-elles dont le montant d’un milliard a chacune devrait être payé en deux tranches.

Notre honneur, notre integrité morale ainsi que notre probité au demeurant à toute épreuve, reste intacte au grand dam de ceux qui espèrent en vain de ranger ou d’inscrire Pierre MAMBOUNDOU dans la longue liste de ceux qui se sont donnés comme specialité le détournement des deniers publics.

Selon la règle, qui impose la séparation entre les ordonnateurs et les comptables, cette subvention est gérée au Trésor public par des agents de cette institution, conformément aux règles en usage soumises au contrôle de la Cour des Comptes.

Devenue un enjeu politique, cette subvention a fait l’objet d’un seul decaissement à ce jour, d’une somme de un milliard neuf cent millions de francs cfa, dont les affectations, vérifiables par les voies de droit, sont disponibles au Tresor public.

De ce qui précède, mêler Pierre MAMBOUNDOU à une opération de dissipation d’une subvention qu’il

s’est contenté de négocier, ne mérite plus de réponse de notre part.

Nous mettons donc au defit toute personne y compris le Trésorier Payeur Général de démontrer que un milliard cent millions a été dissipés par Pierre MAMBOUNDOU.

Pour en venir a l’accord de PORT-GENTIL

, il nous est reproché d’avoir trahi l’opposition.

Mesdames, Messieurs,

De quelle trahison parle-t-on ?

De celle vécue à la DOLA, en 2003, lorsqu’au sommet de ses caprices, le PSD, membre de l’opposition,

avait refusé d’apporter son soutien à l’UPG pour la conquête de l’assemblée départementale, et choisit de s’allier à la majorité présidentielle pour obtenir un strapontin au SENAT, que ses resultats ne lui permettaient pas objectivement d’occuper ?

De quelle trahison parle-t-on ?

De celle vécue à GAMBA, en 2003, lorsque le PGP avait refusé d’apporter son soutien à l’UPG pour la conquête de la municipalité,
et choisit de s’allier à la majorité présidentielle ?

De quelle trahison parle-t-on ?

De celle vécue a PORT-GENTIL en 2005, lorsque le PGP tendance NDAOT, sans candidat pour la

presidentielle avait refusé de soutenir le candidat de l’UPG, ou un tout autre candidat de l’opposition ?

De quelle trahison parle-t-on ?

De celle vécue à PORT-GENTIL en 2006, lorsqu’aux elections législatives partielles, la même tendance NDAOT, avait refusé de soutenir le candidat de l’UPG, et choisit de soutenir un candidat indépendant ?

Non! Mesdames, Messieurs. La mémoire ne doit, ni être sélective, ni être trompeuse. En opérant comme il l’a fait en 2008, l’UPG, qui a un peu de mémoire, a simplernent tenu à placer chacun devant le miroir de ses propres turpitudes.

Respectant chaque Parti politique dans sa différence, l’Union du Peuple Gabonais entend en retour être respectée dans ses choix libres et souverains.

A PORT-GENTIL,

l’opposition s’est engagée en toute responsabilité, dans un accord d’objectifs clairement identifies, garantissant I’interêt superieur des populations et de la ville.

Cet accord non discret et conclu au grand jour dans le respect de la règle démocratique, va être conduit par des conseillers investis d’une légitimité conférée par le suffrage universel, ayant librement convenus de travailler ensemble.

Cet accord négocié autour des objectifs par des formations politiques de bords différents, n’est pas un

précedent dans la ville de PORT-GENTIL, il apparaît même que c’est une solution particulièrement viable, au regard des résultats realisés par deux mandatures conduites dans les mêmes conditions.

L’UPG qui entend s’investir pleinement dans l’amélioration des conditions de vie de la ville de PORT-GENTIL, reste juge d’un engagement qui pourrait prospérer, si l’intérêt des populations de PORT-GENTIL reste le fondement de cet accord ; le contraire nous amenerait à prendre nos responsabilités.

Chers amis,

Sauf à dévoiler des non dits, en vérité, il n’y a objectivement aucune raison de s’inquiéter à PORTGENTIL d’une formule qui a amplement fait ses preuves.

La situation internationale nous lance des signaux preoccupants.

 

Le ZIMBABWE, cette terre libérée du joug de la ségrégation, vit une ségrégation d’une autre forme.

Le droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes, qui a prévalu pour libérer ce pays, établit la volonté de ces mêmes Peuples, comme seul fondement de l’autorité des pouvoirs publics.

A cette fin, il importe que cette volonté s’exprime par des élections libres et honnêtes,

L’Union du Peuple Gabonais qui s’incline devant la libération conduite notamment par le President MUGABE, condamne avec fermeté, l’embrigadement de ce même Peuple.

Il lance solennellement un message de soutien au Peuple frère du ZIMBABWE, dans sa lutte de libération véritable, contre le pouvoir personnel d’un homme, qui a entrepris de s’imposer à la Nation entière.

Cet pisode pitoyable, qui remet au gout du jour la propension, trop africaine, du détournement du processus électoral par les pouvoirs en place, ramène notre continent dejà meurtri par l’asservissement, dans les eaux troubles et dans les chemins de traverse.

Du haut de cette tribune, l’Union du Peuple Gabonais lance un appel au dialogue, pour préserver le Peuple frère du ZIMBABWE, qui l’a suffisamment subi, des affres de la guerre civile.

Du haut de cette tribune, l’Union du Peuple Gabonais apporte son soutien à Monsieur Morgan TSVANGUIRAI, pour son engagement dans la défense des intérêts de tout le Peuple du ZIMBABWE, dans toutes ses composantes, dans toute sa diversité.

Il lui suggère par ma voix d’accepter le principe d’un gouvernement de transition qui appliquera un programme négocié, élabore à partir de son programme et de celui de Monsieur MUGABE.

Chers compatriotes,

Sans aller jusqu’a établir une relation causale entre la richesse des uns et la pauvreté des autres, ni affirmer de manière péremptoire, que le developpement de l’hémisphere Nord est historiquement le résultat de l’exploitation de l’hémisphere Sud, l’on doit pourtant concéder à l’analyse, que la révolution agricole et la révolution industrielle ont eu pour corollaires politique et économique, au Nord l’abondance, la prospérite et la liberté, au SUD le servage, l’esclavage et la pauvreté.

Sur le mérite de ce rappel, le dialogue entre le NORD et le SUD, établi par l’histoire, doit aujourd’hui se définir par des dispositions qui doivent corriger les errements du passé, et qui, de manière équitable, doivent sauvegarder les interêts réciproques des uns et des autres.

Aujourd’hui, les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont décloisonné le monde.

Unis par l’histoire et par la géographie, l’EUROPE et l’AFRIQUE se sont engagées à intensifier leurs échanges dans un cadre liberal.

Dans ce sens, les conventions de LOME, relues à COTONOU, ont jeté les bases de ce dialogue équitable, qui de l’avis des plénipotentiaires, doivent être poursuivis dans des accords de partenariat économique, avec pour date butoir fixée au 31 decembre 2007.

Mesdames, Messieurs,

En première analyse, le principe du libre échange qui marque la négociation des accords de partenariat économique appelle de la part de I’Union du Peuple Gabonais les observations qui suivent :

Les nouvelles techniques de production, qui permettent la dématerialisation et la délocalisation de l’activité économique et industrielle, ouvrent aujourd’hui aux peuples jusque-là défavorisés la possibilité de vivre un avenir qui se voudrait prometteur.

Or, tout le monde s’accorde sur le fait qu’une profonde fracture continue d’opposer le mnonde des nantis à celui ou plus d’un milliard d’hommes vivent avec un dollar par jour, boivent une eau non potable et n’ont pas d’acces aux moyens modernes de communication.

Si fondamentalement, les technologies de la production et de la communication numériques sont neutres par nature, elles peuvent libérer du sous-developpement des régions jusque-là maintenues en marge du progrès, comme elles peuvent exponentiellement accroître l’avance des plus puissants, et par ce fait aggraver le désespoir des plus deshérités.

C’est dire que, livrée aux seules lois du marché, la mondialisation ne peut que produire plus d’inégalité et rendre les déséquilibres économiques et sociaux plus profonds chaque jour.

Le libéralisme, que l’on célèbre dans les accords de partenariat économnique, est comptable du lourd legs historique, dont les abus ont été corrigés par des Etats, au prix de reformes à visage humain, conciliant l’initiative privée et une direction égalitaire de la société.

Cette synthèse heureuse, nouée sous l’égide de l’Etat, n’a été possible que parce qu’elle a été encadrée par une autorité établie dans un contexte ou l’espace économique et l’espace politique coincident.

En livrant aux seuls mécanismes du marché, deux parties du monde en position inégale, les accords de partenariat éconornique sont en passe de éetablir, par voie contractuelle àforte déclinaison léonine, les errements connus d’avance, et qui ont pour noms, l’hégémonie du NORD, la marginalisation et l’exclusion du SUD.

Par cela seuls, les APE, puisque c’est d’eux qu’il s’agit doivent être rééecrits.

Au moment ou la direction de l’Union Europeenne va échoir à la France, l’Union du Peuple Gabonais invite les Hautes Autorités francaises, unies à l’AFRIQUE par des liens séculaires d’amitié, d’oeuvrer à la consolidation des valeurs d’humanité et de concorde entre les Peuples du monde.

Dans ce sens, l’UPG invite les Hautes Autorités francaises, à tirer tous les enseignements de la mission conduite par l’honorable Christiane TAUBlRA, mission au reste commandée pour définir la position de la France sur la question, et dont les premières conclusions indiquent sans appel, que dans leurs formes actuelles, les APE sont loin d’être un atout pour l’AFRIQUE.

Mesdames, Messieurs,

Quel benefice peut trouver l’AFRIQUE dans la suppression des droits de douanes, si ce n’est la diminution substantielle des recettes budgétaires ?

D’autant plus que le secteur des services raisonnablement pourvoyeur de ressources substantielles sont en situation de balbutiement en Afrique?

Quel bénéfice peut trouver l’AFRIQUE dans la suppression des barrières tarifaires, lorsqu’en même temps, les obstacles au libre acces des produits africains en Europe n’auront pas tout àfait disparu dans les faits, en terme de barrières non tarifaires, telles que les normes sanitaires, les normes phytosanitaires et autre standards sur lesquels les pays d’AFRIQUE, des CARAIBES et du PACIFIQUE n’ont ni moyens ni pouvoirs de contrôle, faute de laboratoires agréés par l’Union européenne ?

Comme pour faite écho à l’assertion précédente, l’Union Européenne vient d’interdire l’exploitation des produits halieutiques provenant du Gabon en application des dispositions élémentaires édictées dans les textes en vigueur.

Cette situation pourrait conduire l’Union Européenne à interrompre l’attribution de la subvention au Gabon, ce qui pénaliserait le secteur de la pêche d’une part, et condamnerait les gabonais à consommer les produits jugés dangereux par l’Union Européenne, d’autre part.

L’Union du Peuple Gabonais interpelle le Gouvernement pour éclairer l’opinion nationale et internationale sur ce dossier aux conséquences graves pour nos populations et la crédibilité du pays à l’égard de l’Union Européenne.

Toutes ces entraves, constituent des remparts bien plus efficaces que les tarifs douaniers que l’on nous

demande de supprimer diligemment.

Mesdames, Messieurs,

En souhaitant bonne fête à tous, j’invite chaque militante et militant de l’Union du Peuple Gabonais à s’approprier des Hautes valeurs qui fondent les idéaux de notre Parti, et qui ont pour nom, Unité, Responsabilité et Dignité.

Instruits de ces valeurs, ils seront les messagers de la lutte pour l’avènement de ce monde meilleur, que

nous appelons de tous nos voeux, et qui saura triompher des manceuvres dilatoires.

Chers compatriotes,

Je vous convie à mediter sur les paroles contenue dans Ephesiens chapitre 4 verset 1 à 3 qui dit « je vous exhorte donc, moi Ie prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été eppelés, avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour; vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. »

Que Dieu vous bénisse et bénisse le Gabon.

Je vous remercie.

Fait à Libreville, le 14 juillet 2008

Le President

Pierre MAMBOUNDOU



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