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Gabon: Café/cacao: la relance des cultures est loin de faire l’unanimité

CacaoDans le cadre des fêtes tournantes de l’indépendance, le gouvernement a décidé de relancer, à titre expérimental, les cultures de café et de cacao dans les provinces de la Ngounié et de la Nyanga. Les avis sur ce projet, pour des raisons diverses, restent partagés.

« Un projet prometteur selon certains… »

Pour certains, notamment les responsables de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), ce « projet fédérateur est une bonne chose, en ce sens qu’il obéit à la volonté des hautes autorités du pays et diversifie l’économie nationale. Cette décision permettra également de lutter contre l’exode rural et la pauvreté des populations de l’arrière pays ».

« Ce projet a le mérite de révolutionner les mentalités en amenant les populations vers la terre qui ne trompe pas » arguent-ils avant d’ajouter qu’ « avec les nouvelles méthodes proposées par les techniciens de la Caistab, dans les plantations de café et de cacao, d’autres cultures associées peuvent rapidement nourrir ceux qui se lancent dans ce rêve magnifique ».

«…mais mal venu »

Cependant, « le moment est-il bien choisi pour lancer des cultures de rente dont les cours sont en chute libre ? » s’interrogent des analystes qui affirment que la réponse à cette question ne peut-être que négative dans la mesure où « ce lancement se fait au moment où l’économie mondiale est secouée par une crise alimentaire sans précédent ».

Pour ces analystes, le Gabon étant « un pays consommateur par excellence, le bon sens aurait voulu que l’on finançât d’abord la production des cultures vivrières, le café et le cacao devant attendre un peu. »

Aussi, soulignent-ils, « tabler uniquement sur les importations pour se nourrir, rend notre pays vulnérable et en tout cas à la merci des fournisseurs ». De ce fait, pensent-ils développer la culture des produits vivriers à travers tout le pays est plus qu’une nécessité, un impératif. Car, selon eux, « le Gabon ne peut plus se payer le luxe de dépenser autant d’argent (160 milliards de francs CFA) pour importer les produits alimentaires ».

Comme solution, nos analystes préconisent « qu’une grande partie des 160 milliards dépensés annuellement, revienne aux paysans gabonais sous forme d’achats de leurs produits vivriers car, concluent-ils, il s’agit d’une question d’orgueil national et de volonté politique ».

Le projet de relance des cultures de café et de cacao, initié cette année dans les provinces de la Ngounié et de la Nyanga, doit, selon des sources officielles, s’étendre progressivement aux autres provinces qui abriteront les festivités de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale.

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