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Gabon: Insécurité / Des interrogations persistantes pèsent sur la police de proximité à Libreville

Les Librevillois se posent énormément de questions quant à l’efficacité de la Police de proximité exerçant dans la capitale gabonaise où se perpétuent des cas d’insécurité grandissants à l’instar du dernier en date, enregistré le 22 août au quartier derrière l’Ecole Normal où un jeune homme de 22 ans a été retrouvé mort, lynché par la population.

Ce meurtre est venu relancer le débat sur l’insécurité et sur le rôle joué par la Police de proximité créée, il y a environ deux ans, dans le but de lutter efficacement contre l’insécurité dans les quartiers de Libreville.
Or, selon la population qui procède désormais par vindicte populaire, cette police ne serait pas efficace au regard des nombreux cas de viol, de crime, de vol etc. enregistrés en moins d’un moins dans la capitale gabonaise.

« Comment peut –on dire Police de proximité alors que nous ne les avons jamais vu sillonner notre quartier de jour comme de nuit’ », s’interroge Glwadys N. habitant de Nkembo, l’un des quartiers populaires et mal lotis de la capitale gabonaise.

« Elle passe son temps dans quelques carrefours comme si l’insécurité n’était que dans les carrefours », déclare un riverain du quartier « Rio » où de nombreux forfaits sont commis à tout moment de la journée.
Ainsi, la question de la visibilité de cette police se pose au regard des propos de cet agent qui a requis l’anonymat: « c’est normal que nous ne puissions pas couvrir tous les quartiers malgré la bonne volonté de nos supérieurs. Où sont les voies d’accès ? Croyez vous que nous pouvons poursuivre des bandits dans des cités dépourvues de voies comme Kinguelélé, Nkembo, Atsibétsos, etc. ? ». « Ce serait un suicide, et en plus nous ne sommes pas suffisamment armés », poursuit–il.

Pour la population, même si la question des voies d’accès dans les quartiers se pose, il n’en demeure pas moins que la police est gagnée par le laxisme. « Sinon comment comprendre que des agressions soient commis en plein jour, sous ses yeux, à des endroits comme « Rio », Feu tricolore Nzeng Ayong ou Ancien Gare routière et cette police n’agit pas ? », se demande une femme d’une quarantaine d’années qui déclare par la même occasion s’être vu arracher son sac à main, de force à l’Ancienne gare routière.

C’est en cela que d’aucun évoque les efforts fournis par la tutelle qui sont mis à mal par les vieilles habitudes. « Une Police de proximité signifie une effort important en terme de recrutement, en terme de moyen », indique –t-on.

On se souvient qu’il y a près de deux mois la tutelle a procédé à de nouveaux recrutements en vue de renforcer les effectifs et envisager un déploiement à l’intérieur du pays où son absence s’est fait crucialement resentir lors de la dernière édition de la fête de l’Indépendance.

« Dans tous les cas, souhaite un habitant de Nzeng Ayong, il faut que la tutelle sévisse contre les policiers véreux afin de la nettoyer de ses handicaps ». Car, ajoute-t-il, « même s’il y a un problème de voie d’accès et de moyens, on se rend compte que la tutelle fait énormément des efforts pour les doter de matériel. Mais il y a trop de problèmes internes à la Police même qu’il faut résoudre ».

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