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Gabon : Libreville construit l’alliance stratégique entre la santé et l’environnement

Le vice-président de la République, Divungi , a ouvert les travaux de la conférence interministérielle de Libreville sur la santé et l’environnement en Afrique. Les travaux du jour ont permis aux experts de l’OMS et du PNUE d’exposer les risques sanitaires de la dégradation environnementale et leurs défis. Cette session a également permis aux experts et ministres des différents pays représentés d’adopter un ensemble de recommandations, base d’une collaboration agissante entre les secteurs de l’environnement et de la santé.
Un ensemble de recommandations a sanctionné le 27 août dernier les travaux de la conférence interministérielle de Libreville sur la santé et l’environnement en Afrique, destinée à renforcer la collaboration entre les deux secteurs pour juguler les risques sanitaires liés à la dégradation de l’environnement.

La session plénière, la première des ministres après celle des experts, a permis aux experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) de présenter respectivement les « risques environnementaux pour la santé humaine : base factuelle et impact sur la santé » et « les mécanismes et opportunités actuelles pour relever les défis posés par la santé et l’environnement ».

Le docteur Maria Neira, directeur du département santé publique et environnement de l’OMS à Genève, a mis en évidence l’impact de l’environnement sur la santé des populations, avec notamment 25% des maladies dans les pays en développement qui seraient liés à des facteurs de risques environnementaux.

Le directeur régional du PNUE pour l’Afrique, Mounkalia Goumandakoye, a présenté les moyens d’une alliance stratégique entre la santé et l’environnement en s’appuyant sur les acquis des grandes conventions environnementales, notamment celle de Stockholm, et des grands conclaves de l’OMS et du PNUE.

Des communications parallèles ont également abordé les risques classiques et émergents pour la santé humaine liés à l’environnement ; les changements climatiques ; la contribution des écosystèmes à la santé et au bien-être de l’être humain ; les outils et approches nécessaires pour la prise des décisions concernant la gestion de l’environnement et de la santé publique.

Elles ont également abordé les dimensions économiques et de développement des facteurs de risque pour la santé humaine liés à l’environnement ; les cadres politiques permettant de s’attaquer aux problèmes sanitaires et environnementaux ; les cadres juridiques et réglementaires internationaux ainsi que l’évaluation de l’impact sanitaire.

Au terme des débats, les participants ont exhorté les gouvernements impliqués à construire l’alliance stratégique entre la santé et l’environnement pour la mise en place de politiques plus dynamiques au niveau macroéconomiques et sectoriel qui devraient avoir un impact sur le cadre d’investissement et les critères d’allocation des ressources pour un impact perceptible et un bénéfice mutuel à court et moyen terme.

Les ministres ont également préconisé la mise en place d’un cadre de suivi et d’évaluation et demandé à l’OMS et au PNUE de mettre en place un mécanisme de coordination pour apporter un appui technique et financier à cette alliance.

Il a enfin été demandé aux Etats membres de s’approprier les actions prioritaires, notamment la mise en place des cadres et des mécanismes nationaux pour une action intersectorielle ainsi que la mise en œuvre du principe ternaire mécanisme de coordination – plan stratégique national – cadre de suivi et d’évaluation.

Les actions prioritaires énumérées comprennent également le renforcement de l’éducation des populations ; la mise en place et le renforcement des instituts ou centres nationaux s’occupant de la santé et de l’environnement ; l’évaluation périodique des capacités institutionnelles nationales ; le soutien de la recherche appliquée ; le suivi des risques environnementaux nouveaux et émergents ainsi que l’allocation des ressources humaines, financières et matérielles pour la planification; la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques intégrées.

Il a en outre été recommandé l’implication des organisations de la société civile et du secteur privé l’appui des partenaires tels que l’Union africaine (UA), les communautés économiques régionales et les agences des Nations unies (OMS et PNUE) pour traduire les conventions internationales en politiques nationales et plans d’action ainsi que pour le suivi et l’évaluation avec une attention particulière sur le renforcement des capacités.

Les travaux devraient déboucher ce 29 août sur un projet de déclaration, « la Déclaration de Libreville » et sur le Plan d’action. Ces documents seront ensuite soumis à l’un des prochains sommets des Chefs d’Etat de l’Union Africaine pour examen et adoption.

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