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Heure par heure : le discours d’Obama

5 h 10. L’équipe de campagne de John McCain ne perd pas de temps. Quelques minutes à peine après le départ d’Obama, elle diffuse un communiqué critiquant un discours qui était « trompeur et en contradiction fondamentale avec le maigre bilan de Barack Obama ». « Il n’est toujours pas prêt à devenir président, cela n’a pas changé », constate un porte-parole du camp républicain.

5 h 05. Juste avant de conclure, Barack Obama a fait sa première référence à Martin Luther King, dont le fameux discours « I have a dream » a été prononcé il y a 45 ans jour pour jour. Il évoque « cette promesse faite il y a 45 ans, qui a attiré des Américains des quatre coins de ce pays pour se retrouver à Washington, devant la statue de Lincoln, et écouter un jeune pasteur de Géorgie parler de son rêve ».
« ‘Nous ne pouvons pas marcher seuls’, avait crié le pasteur ‘Nous devons marcher, et promettre que nous marcherons toujours de l’avant' », commence le candidat démocrate. « Nous ne pouvons pas faire demi-tour. Pas avec tant de choses à accomplir (…) Nous ne pouvons marcher seuls. Aujourd’hui, dans cette élection, nous devons faire la promesse de marcher, une fois de plus, vers le futur. Gardons cette promesse, cette promesse américaine ». C’est le passage le plus lyrique d’un discours qui aura duré un peu moins de 45 minutes. Maintenant que la scène est vide, de nombreux feux d’artifices éclatent tout autour du stade.

5 heures : Pour terminer sa prestation, Barack Obama lance : « Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que cette élection n’est pas à propos de moi. Elle est à propos de vous ». La remarque provoque une des plus grosses ovations de la soirée. Selon les dernières estimations, plus de 84 000 personnes ont assisté au discours du candidat démocrate à l’élection présidentielle. M. Obama quitte la scène, avant d’y revenir avec sa femme et ses deux filles.

4 h 50. Lorsqu’il aborde la question de l’Irak, il n’est pas très spécifique, réitèrant son intention de mettre fin à la guerre. Il déclare vouloir aller combattre Al-Qaida et les talibans en Afghanistan. En ce qui concerne la Russie, M. Obama propose « de revenir à une diplomatie directe et sans concession ». Enfin, sur son manque supposé de patriotisme, le candidat démocrate n’hésite pas à s’adresser directement à son rival : « J’ai une nouvelle pour vous, John McCain. On met tous notre pays avant toute chose [une référence au slogan de campagne de McCain ‘Country First’] ». Il ajoute : « Une des choses que l’on doit changer dans notre monde politique, c’est cette idée que les gens ne peuvent pas débattre sans remettre en cause leur patriotisme ».

4 h 45. Tout au long, Barack Obama n’a pas hésité à lancer des attaques contre son rival républicain. « Il a voté avec George Bush 90 % du temps et il aime parler de bon sens. Mais quel est le bon sens à croire que George Bush a eu raison 90 % du temps ? Je ne sais pas pour vous, mais moi je ne suis pas prêt à voter pour 10 % de chance de changement », ou « ce n’est pas parce que John McCain s’en moque. C’est parce que John McCain ne comprend pas [les difficultés des Américains] » sont des exemples parmi d’autres.

4 h 40. Après avoir notamment explicité son intention de « baisser les impôts pour 95 % des familles de travailleurs » et mettre un terme aux baisses d’impôts pour les grands groupes, Barack Obama explique qu’il souhaite, dans un délai de 10 ans, « en finir avec notre dépendance pétrolière envers le Moyen-Orient ». « Washington parle d’une addiction au pétrole qui dure depuis 30 ans, et John McCain y est depuis 26 ans », constate-t-il simplement. Il promet de consacrer 150 milliards de dollars aux énergies renouvelables et de créer 5 millions d’emplois dans ce secteur.

4 h 35. Comme l’avait annoncé son équipe de campagne, M. Obama explique en détail plusieurs des ces propositions économiques. Il énumère plusieurs histoires de citoyens américains, y compris celle de sa propre mère. « Je ne sais pas quelle sorte de vie John McCain pense que les célébrités ont », dit-il en référence aux attaques des républicains sur ce thème, mais celle-là a été la mienne. Ce sont mes héros et leur histoires ont contribué à me construire. Et c’est pour eux que je veux gagner cette élection ».

4 h 25. Après les remerciements, Barack Obama passe au choses sérieuses. « Notre pays est meilleur que ce qu’il a montré ces huit dernières années. Nous sommes meilleurs que cela. Ce soir, je dis au peuple américain, aux démocrates au républicains et aux indépendants, assez ! », lance-t-il en haussant le ton en fin de phrase, pour le plus grand plaisir de ses supporters. « Nous sommes ici parce que nous aimons trop notre pays pour laisser les quatre prochaines années ressembler aux huit dernières », poursuit Barack Obama, avant de critiquer « à la politique de l’échec de George Bush ».

4 h 15. Barack Obama arrive sur scène sous les ovations des quelque 75 000 personnes présentes. Après avoir passé plusieurs minutes à remercier la foule pour son accueil, il accepte officiellement la nomination de son parti. Il rend ensuite un hommage appuyé à Hillary Clinton – « une inspiration pour ma petite fille et pour le votres » – ainsi qu’à Bill Clinton et au sénateur Ted Kennedy. Pour commencer son discours, il annonce son intention de renouveller « la promesse américaine » (c’est le titre de son discours), expliquant que c’est « l’idée que nous sommes responsables de nous-mêmes mais aussi que nous tombons et nous relevons comme un seul pays ».

4 heures. Un extrait vidéo autobiographique retraçant l’enfance de Barack Obama, puis ses années à Chicago jusqu’au début de campagne pour l’investiture démocrate, précède son arrivée sur scène. Auparavant, Dick Durbin, un autre sénateur de l’Illinois, élu avant M. Obama, a fait, comme le veut le protocole, une brève introduction de son collègue.

3 h 31. Une copie du texte écrit par Barack Obama, diffusée à l’avance par plusieurs médias, donne une idée du ton du discours à venir. Bien entendu, il accepte officiellement la nomination démocrate pour la Maison Blanche – « avec une profonde gratitude et une grande humilité » – mais il s’en prend également au bilan de l’administration Bush, et à John McCain, qu’il juge coupé des réalités. « Ce n’est pas parce que John McCain s’en moque. C’est parce que John McCain ne comprend pas », écrit-il notamment.

3 h 27. Le colistier de Barack Obama, Joe Biden, fait une apparition surprise sur scène, louant « l’exprit d’ouverture » de cette convention démocrate.

3 heures. L’ancien vice-président Al Gore prend la parole et exalte la foule en critiquant vivement le bilan de George Bush et le programme de John McCain. « Nous devons saisir cette occasion pour élire Barack Obama président des Etats-Unis », a lance le prix Nobel de la paix 2007 et orateur du documentaire « Une vérité qui dérange », mettant l’accent sur les enjeux écologiques qui attendent son pays et la planète. Ironique, il affirme que, bien qu’étant favorable au recyclage, il ne souhaite pas pour autant soutenir M. McCain après huit années de George Bush.

2 h 35. Pour la première fois depuis John Kennedy en 1960, le candidat démocrate acceptera sa nomination à l’extérieur de l’enceinte de la convention. Selon le New York Times, Barack Obama, qui a confié qu’il modifiait encore son texte mercredi, s’est également inspiré des discours de Bill Clinton en 1992 et de Ronald reagan en 1980.

2 h 30. Hillary Clinton sera présente dans les tribunes du stade, mais son mari Bill sera pour sa part absent. Aucune explication officielle n’a été donnée.

2 h 15. De nombreux artistes, dont Sheryl Crow, John Legend ou Stevie Wonder se produisent en concert avant l’arrivée de Barack Obama. Depuis le tout début de la matinée, et sous un soleil chaud, des files d’attente s’étaient formées à l’extérieur du stade Invesco de Denver. Plus de 75 000 personnes sont attendues.

2 heures, heure de Paris (18 heures, heure locale). James Carville, l’architecte derrière la victoire de Bill Clinton en 1992, avait résumé la situation avant le discours d’Hillary Clinton, mardi. A ses yeux, la sénatrice « dressera la table », et ce sera à Barack Obama « de remplir les assiettes ». Une façon de dire que beaucoup repose sur le discours que prononcera le sénateur de l’Illinois, vendredi 28 août à Denver, devant plus de 75 000 personnes à l’Invesco Field à Denver.

Pour nombre d’observateurs, il s’agira sûrement du discours le plus important de sa carrière. Quarante-cinq ans jour pour jour après le célèbre « I have a dream » de Martin Luther King, Barack Obama acceptera officiellement la nomination du Parti démocrate et tentera d’insuffler un nouveau souffle à sa campagne.

Pour répondre aux critiques sur la superficialité de son message, il devrait longuement aborder les questions économiques, un thème clé de la campagne alors que les Etats-Unis sont frappé par la crise économique. Il confiait au Wall Street Journal en début de semaine qu’il s’agissait avant tout « de souligner que le choix à faire en novembre sera entre les politiques désastreuses des huit dernières années pour la classe moyenne et des nouvelles réformes qui augmenteront les revenus des Américains et aideront les familles dans le besoin ».

source: le monde avec l’AFP et AP

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