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BDP-Gabon Nouveau: Discours du 17 août du Dr. Daniel Mengara: « Monsieur Bongo, quand le piment prend 41 ans pour mûrir, il finit par pourrir »

Dr. Daniel Mengara
Dr. Daniel Mengara, Président, BDP-Gabon Nouveau

 Voici ci-dessous le discours du Dr. Daniel Mengara, président du BDP-Gabon Nouveau, à l’occasion du quarante-huitième anniversaire de l’accession du Gabon à l’indépendance. Ce discours adressé au peuple gabonais constitue, entre autres, une réponse au discours creux d’Omar Bongo prononcé à l’occasion de ce même anniversaire. Le Dr. Daniel Mengara, fustigeant les oppositions conviviales, appelle également à une nouvelle prise de conscience chez les Gabonais. 

La vidéo de ce discours suivra dans quelques jours.




Chers compatriotes,

Comme il m’est désormais devenu coutume, je voudrais m’adresser à vous à l’occasion de ce 17 août 2008, quarante-huitième anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance. 48 ans, c’est près de deux générations de Gabonais qui, aujourd’hui, fêtent, non pas le progrès de notre nation, mais son deuil et son arriération aux mains d’un homme satanique appelé Omar Bongo.

Quel drame donc, de voir année après année, Omar Bongo venir à la télé répéter les mêmes vieux discours creux et les mêmes vieilles promesses jamais réalisées. Et voilà que, 41 ans après son accession usurpée à la présidence d’un pays qui ne l’a jamais élu, Omar Bongo, comme unique solution, vous propose de continuer à attendre car, dit-il, « le piment mûrit en son temps ».

Quoi ?! Après 41 ans d’attente déjà, tout ce que Bongo peut trouver à dire au peuple gabonais traumatisé et meurtri dans son âme et dans son être, c’est d’attendre encore que le piment mûrisse ! Ce sera pour quand, Monsieur Bongo, le mûrissement de votre piment ? Quand les termites auront mangé vos vieux os dans la tombe ?

Il nous semble, à nous, Monsieur Bongo, que vous mourrez bientôt de vieillesse… Est-ce de votre tombe que vous ferez enfin mûrir ce piment’ Quel héritage, Monsieur Bongo, quel legs d’accomplissements croyez-vous pouvoir laisser aux Gabonais en dehors des plus de quatre décennies de règne mafieux que vous laisserez derrière vous’ Et savez-vous ce qui arrive aux pays dont les dictateurs, se croyant immortels, meurent au pouvoir? Ils laissent généralement derrière eux le chaos et la désolation, c’est-à-dire tout le contraire de cette paix bizarre que, de leur vivant, ils enfonçaient de force dans la gorge de leurs concitoyens.

Quelle honte !

Au risque de vous contredire, Monsieur Bongo, je dirai plutôt que vous ne savez pas vraiment de quoi vous parlez quand vous citez nos traditions. Vous ne savez pas vraiment ce que nos traditions commandent. Laissez-moi, dans ce cas, vous expliciter les paroles de sagesse que les anciens auraient opposées à votre histoire de piment, qui frise l’hérésie la plus totale. Votre propre père feu Monsieur Ondimba (Dieu ait son âme), si vous lui aviez posé la question de son vivant, vous aurait dit : « Cher fils, quand le piment prend 41 ans pour mûrir, il finit par pourrir. »

Monsieur Bongo, votre piment est un piment pourri.

Quand, dans un pays comme le Gabon, un président autoproclamé ne sait plus quoi dire à son peuple, et répète d’année en année les mêmes vieux discours et, comble de l’ironie, finit par justifier son échec de 41 ans par des histoires de piment qui n’est pas encore mûr, il faut conclure, Monsieur Bongo, que votre piment est pourri.

Quand, dans un pays comme le Gabon, avec ses près de 14.000 dollars de revenu par habitant, revenu de loin supérieur à celui de la Chine et du Maroc, un président autoproclamé confisque la manne pétrolière pour lui-même et pour sa famille, laissant le reste de la nation croupir dans la misère, la faim, le chômage, le Sida, l’insalubrité, les rats et les moustiques, il faut conclure, Monsieur Bongo, que votre piment est pourri.

Quand, dans un pays comme le Gabon, un président autoproclamé ne sait pas que, à cause de son échec et de ses exactions mafieuses qui ont privé le pays de structures médicales dignes de ce nom, un enfant sur cinq meurt dans son pays avant son premier anniversaire, il faut conclure, Monsieur Bongo, que votre piment est pourri.

Quand, dans un pays comme le Gabon, un président autoproclamé a institué la corruption politique et morale, la fraude électorale, l’illégalité, l’illégitimité, le chaos, la dictature, le tribalisme et le népotisme comme principes de gestion de l’état, il faut conclure, Monsieur Bongo, que votre piment est pourri.

Monsieur Bongo, vous n’avez plus rien à dire aux Gabonais. Taisez-vous donc à jamais car plus personne veut entendre vos histoires de piment pourri. La seule personne pourrie au Gabon, c’est Omar Bongo. C’est Omar Bongo qui, étant satanique, a perverti et pourri tous ceux qui, dans son régime comme dans l’opposition, l’ont approché. Aujourd’hui, le Gabon se meurt de cette pourriture généralisée que nous appelons bongoïsme. Et c’est triste.

Que faire donc, chers Gabonais, devant ce défi que le bongoïsme et ses tares jettent à nos pieds depuis 41 ans ? Jusqu’à quand allons-nous devoir supporter cette insulte devenue humiliation nationale ? La seule solution, à mes yeux, chers compatriotes, se trouve dans une prise de conscience et un sursaut national qui exigent que nous nous mobilisions tous pour un changement immédiat. Le Gabon ne changera pas parce que Bongo l’aura voulu ainsi. Le Gabon changera uniquement parce que vous, citoyens gabonais, l’aurez voulu ainsi.

Chers Gabonais, Bongo Doit Partir.

La paix qu’Omar Bongo vous vante à longueur de journée ne vaut rien si, dans le même temps, nos enfants et nos femmes continuent de mourir comme des rats dans des hôpitaux délabrés parce qu’il n’y a ni médicaments, ni structures sanitaires adéquates.

La paix qu’Omar Bongo ne cesse de vous vanter ne vaut rien si les mêmes vieilles routes laissées par Léon Mba en 1967 sont toujours dans leur état primaire de pistes d’éléphant qu’on racle indéfiniment à chaque saison sèche et qui s’autodétruisent indéfiniment à chaque saison des pluies.

La paix que vous vante Omar Bongo ne vaut rien quand on sait que, depuis 41 ans, aucun signe de progrès véritable n’a été constaté dans notre pays, alors que dans le même temps les comptes de Bongo et de sa famille dans les banques suisses et françaises, et leurs propriétés et biens immobiliers à l’étranger, n’ont cessé de se multiplier à une vitesse vertigineuse grâce à l’argent qu’ils détournent chaque jour du trésor public gabonais.

Et quand on parle à Bongo en lui disant que la réforme est la seule manière de préserver la paix et d’affirmer l’unité nationale de façon durable dans un contexte de progrès, de prospérité et de dignité pour tous, il nous parle de piment pourri.

Quand on dit à Bongo d’arrêter de mentir au peuple, et de voir que, grâce à la réforme, on pourrait faire en cinq ans au Gabon ce qu’il a été incapable de faire en 41 ans de pouvoir incompétent, c’est-à-dire apporter la santé, l’école, l’emploi, le développement, la démocratie et la dignité aux Gabonais, Omar Bongo détourne le débat et nous parle de piment pourri.

Et quand enfin, on lui demande de montrer au monde qu’il a de vraies couilles de démocrate en acceptant tout de suite le plan de paix du BDP-Gabon Nouveau, plan qui propose, d’une part, une réforme immédiate basée sur la refonte totale des institutions aux fins d’assurer non seulement la transparence électorale, mais aussi un vrai équilibre des pouvoirs et des responsabilités dans un contexte d’état de droit, et, d’autre part, la prise en charge totale et indépendante de l’organisation d’élections générales immédiates au Gabon par l’ONU, pour que Bongo puisse, dans ce contexte neutre, faire la démonstration de sa légitimité, il se contorsionne comme une couleuvre dans des histoires de piment pourri.

Et c’est à vous, peuple meurtri, que Bongo et son régime osent encore demander de patienter et d’attendre que le piment qu’il n’arrive même pas à planter depuis 1967 mûrisse?!

Non, chers compatriotes : il y en a marre. Omar Bongo fait honte au Gabon, et il fait honte à l’Afrique. Ce théâtre insipide ne peut plus durer.

Je sais : nous entendons de plus en plus certains opposants d’antan devenus apaisés par la force des milliards et des Hummers jetés à leurs pieds par Bongo, dire qu’ils s’opposent désormais aux cabales orchestrées par les médias à l’encontre de leur président Omar Bongo, et qu’ils sont maintenant opposés à toute prise de pouvoir au Gabon par la force ou par la violence. Bien!

Mais la question que nous posons à ces opposants alimentarisés est la suivante : quelle est leur définition du mot violence ? Si, demain par exemple, le peuple gabonais se soulevait comme un seul homme pour se rétablir dans ses droits et dans sa dignité, même au prix du sang, vous mettriez-vous en travers de son chemin’

Si l’armée gabonaise décidait demain de mettre hors d’état de nuire Omar Bongo, même au prix du sang, vous mettriez-vous en travers de son élan de libération nationale en vous faisant complices du génocide bongoïste perpétré contre le peuple gabonais depuis 41 ans’

Et si les jeunes du PDG, par un miraculeux sursaut, décidaient de mettre eux-mêmes Omar Bongo au placard par la violence d’une révolution de palais qui rétablirait les Gabonais dans leurs droits et leur dignité, même au prix du sang, vous mettriez-vous, ô chers opposants alimentaires, en travers de leur chemin pour non seulement protéger les intérêts d’Omar Bongo, mais également aider Bongo à pérenniser la dictature et le génocide bongoïstes qui tuent à petit feu notre peuple depuis 41 ans’

A entendre votre logique, Messieurs, l’ANC et Nelson Mandela n’auraient jamais dû utiliser de stratégie insurrectionnelle en Afrique du Sud pour libérer leur peuple du joug de l’Apartheid. Vous auriez, donc, préféré que les Noirs d’Afrique du Sud restent indéfiniment esclaves des Blancs, au nom du sacro-saint principe de la non-violence apaisée que vous défendez?

Vous auriez préféré que Martin Luther King n’exposât jamais les Noirs aux chiens, aux canons à eau, matraques et arrestations des policiers américains! Il aurait dû, selon vous, laisser la ségrégation raciale continuer à faire de ses frères des esclaves dans un pays qui se refusait à reconnaître l’humanité des Noirs!

Pour vous, tous les peuples que les violences insurrectionnelles ont délivrés du joug des dictats auraient dû tout simplement courber l’échine devant l’adversité et continuer à s’exposer à une animalisation sempiternelle! Et c’est cette animalisation que vous proposez aux Gabonais alors même que vous-mêmes, désormais complices du bongoïsme, vous circulez dans des Hummers payés par la sueur et la meurtrissure de ceux-là mêmes pour qui vous disiez vous battre jadis, mais à qui vous demandez désormais de continuer à souffrir en silence, pour le plus grand triomphe du bongoïsme?

Non, Messieurs les opposants apaisés, mangez vos milliards et crânez tranquillement dans vos Hummers là où vous êtes. Mais cette fois-ci, vous n’endormirez plus le peuple gabonais. Nous, au BDP-Gabon Nouveau, soutiendrons le changement au Gabon par tous les moyens possibles et d’où qu’il vienne, pourvu qu’un tel changement, pacifique ou non, ait en son centre le rétablissement immédiat de la dignité de notre nation.

A ce peuple dont on se moque, je dis donc : Remettons-nous en, désormais, à la sagesse de Jésus Christ. Car Jésus Christ, chers frères, avant d’être le fils de Dieu, fut avant tout un révolutionnaire. Et nous tous, en tant que Chrétiens du Gabon, ne pouvons plus nous dérober de notre devoir d’insurrection tel que commandé par Jésus Christ lui-même.

Dans la Bible, précisément dans Marc, chapitre 11, versets 15 à 17, Jésus Christ nous montre qu’il était lui-même capable de violence dès lors qu’il s’agissait de restaurer la dignité de Dieu au sein des hommes. Quand donc, ayant constaté que des hommes à l’esprit corrompu avaient transformé le temple de Dieu en ce qu’il avait appelé « caverne de voleurs », il en chassa les mécréants à la chicotte. Cet acte de violence de Jésus nous commande aujourd’hui d’en faire de même pour sauver le temple de Dieu que nous appelons « Gabon » des mains des mécréants bongoïstes qui, depuis 41 ans, transforment notre pays en caverne de voleurs.

Nous serons justifiés en cela par les paroles de Jésus Christ lui-même qui, dans Mathieu, chapitre 5, versets 29 et 30, dit encore ceci :

« Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne. »

Et il ajoute : « Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne. »

Chers compatriotes, Omar Bongo et son régime sont l’œil droit et la main droite qui, depuis 41 ans, causent la chute du Gabon. Jésus Christ nous commande de nous en défaire et de les jeter dans la géhenne car il est, aux yeux de Jésus Christ, inacceptable que tout un pays comme le Gabon continue de souffrir le calvaire à cause d’un seul homme.

Vive le Gabon.
Vive la Nouvelle République

Fait à Montclair, New Jersey (USA), le 17 août 2008


Dr. Daniel Mengara
Président, BDP-Gabon Nouveau


Note: La vidéo de ce discours suivra dans quelques jours.


BDP-Gabon Nouveau
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, New Jersey, 07052, USA
Tel: 973-447-9763
Fax: 973-447-9763
Site: https://www.bdpgabon.org

Exprimez-vous!

  1. Bonjour,

    Je suis heureux de lire, dans l’adresse à la nation du leader du BDP, M. Mengara, des références utiles à la Bible et à Jésus-Christ. Au delà de la teneur du message, que je trouve personnellement incisive, il faut reconnaître là que c’est un signe, qui nous permet de remarquer le fait pour Mengara de revenir à des valeurs plus fondamentales, qui ont le mérite de pouvoir interpeller beaucoup plus de gabonais que celles relatives à la guerre civile ou… au « Mamba », compte-tenu du caractère majoritairement croyant du corps social gabonais.

    Et cela est d’autant plus rassurant que de nombreux gabonais, parmi lesquels je figure, n’avaient – jusqu’à ce jour – pas encore eu l’occasion de saisir les orientations spirituelles du président du BDP. Car si d’aventure le BDP venait un jour à prendre les règnes du pays, cette inclinaison chrétienne sera déterminante quant à la confiance que lui accorderait une grande frange de la population gabonaise.

    Gageons cependant que le peuple gabonais, historiquement laïque, saura comprendre, comme le peuple hébreu, les fondamentaux dont dépendent une bonne connaissance et une juste interprétation des textes sacrés, dans une dynamique de libération nationale, telle que semble l’avoir esquissé ici le leader du BDP.

    Rien n’est moins sûr !

    En attendant ce salut, donnons juste une petite piqûre de rappel : la lutte continue.

    Bruno VECARTE

  2. Bonjour Madame Vincent Felicite, vous avez tout mon soutien, le BDP est seul face à tous.
    Aujourd’hui, le net UPG affiche des articles d’Ekogha en première. Ils oublient que c’est un caméléon. En 2012, Ekogha va voter encore pour bongo comme il sait le faire, des gens de l’upg viendront encore pleunicher comme toujours. Pour l’instant c’est un héros pour eux car il lutte contre le seul et le vrai opposant.
    Les autres faux opposants ne peuvent plus pointer bongo du doigt car il leur a croqué tous les doigts. Mamboundou a des poches pleines car il a été indemnisé par bongo, des doigts croqués et la maison sacagée. Ekogha veut un poste et çà passe par combattre le seul parti qui cherche franchement à chasser bongo du pouvoir par tous les moyens.

  3. N’importe qui peut se présenter comme membre du BDP, y compris toi. Avant de se dire membre du BDP, il faut le prouver en donant son nom. Jew suis sur que le BDP a des modes de communication internes pour ce genre de choses. Se dire membre du BDP sur un forum ne nous dit rien.

  4. Je suis Membre du bdp et je propose au Dr Mengara d’exclure publiquement Madame Vincent Felicite du mouvement.

    Cette femme qui n’a rien d’une politicienne n’a dans sa tete que des idees tribalistes telleS l’unifang. etc. Cela fait un bon bout de temps que cette femme nous matraque avec ce genre de discours.
    Je crois qu’il est temps pour l’image du mouvement, de se debarrasser de cette gangrene qu’est cette vilaine vielle felicite vincent.
    Dr Mengara, cette femme salit serieusement le nom du BDP

    Ne pas se debarasser de cette femme signifiera que mr Mengara adhere a ces idees racistes.

    Cela ira donc contre les principe du mouvement d’ou moi je presenterai ma demission car le mouvement aura change de d’orientation.
    IL EST TEMPS DE SE DEBARASSER DE CETTE FEMME POUR LE BIEN DU MOUVEMENT.

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