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Gabon : Le PDG peut-il réussir sa mutation’

Le 9e congres du Parti démocratique gabonais a clôturé ses travaux le 21 septembre dans la ferveur avec le renouvellement profond de ses instances dirigeantes. Les congressistes ont souhaité vivement que la machine électorale qu’est le PDG puisse devenir une machine au service de développement. Toutes les résolutions prises au cour de ce congrès qualifié de congrès de l’espoir tendent vers cet objectif. Le PDG est-elle capable d’opérer ce saut qualitatif?

Le ton était donné dès l’ouverture du congrès le 19 septembre par le président-fondateur de ce parti. Dans son discours d’ouverture, il avait appelé à la rupture avec l’ordre ancien, gangrené par le repli identitaire, les règlements de compte, l’indiscipline, etc. Autant des maux qui ont ébranlé l’unité du parti et affaibli sa capacité à traduire ses victoires électorales en bien être social et économique pour la population.

Le congrès avait donc pour objectif principal de donner un nouveau cap au parti, de réorienter son énergie vers un objectif précis. C’est pour aller dans ce sens que le congrès a renouvelé substantiellement la composition des instances dirigeantes du parti.

Le congrès a élu les nouveaux vice-présidents ci-après pour donner une vision claire de cette mutation. Il s’agit du président du Sénat, Radebinot Coniquet, le président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama, le président du Conseil économique et social Mboumbou Miyakou, le premier ministre Jean Eyéghé Ndong, le ministre de la défense Ali Bongo Ondimba, Jean Remy Pendi Bouyiki, Emmanuel Ondo Methogo, Ngoye Magoumbi et Paulette Missambo.

Les quatre premiers cités sont vices présidents ès qualité et perdent cette qualité une fois qu’ils ne sont plus en poste. La seule arrivée dans cette instance est l’ex ministre de la Santé paulette Missambo longtemps pressentie au secrétariat général.

Le secrétariat général a quant à lui été profondément remanié avec le départ de l’essentiel des membres de l’équipe sortante. Le congrès a confié le secrétariat général à Faustin Boukoubi qui sera secondé par six secrétaires généraux adjoints contre 8 avant le congrès.

Martial Doupambi Matoka le trésorier de l’équipe sortante devient secrétaire adjoint chargé de la trésorerie et du patrimoine, Emmanuel Nzé Bekale aura la charge des élections, Ernest Mbassikoula chargé de l’organisation et de la discipline, Yolande Bike est chargée des relations extérieures, Rigobert Ikanboueya Ndeka est à la justice et aux droits humains, enfin Angèle Ondo s’occupera de la communication..

Quant aux secrétaires nationaux, leurs missions ont été renforcées et restructurées et sa composition fortement remaniée. Sur les 9 de l’ancienne équipe, deux seulement sont maintenus : Pierre Sockat et Raphaëlle Mangouala. Le premier est chargé de l’Education et de l’emploi tandis que le second est chargé de la défense et sécurité.

Au niveau des entrées, Alain Njoubi Ossabi s’occupera de l’économie et finance, Sébastien Mamboundou Mouyama des libertés, Viviane Biviga des nouvelles technologies, Roger Mengue M’eva de l’agriculture, Louis Gabriel Pambo de l’environnement et Charles Mve de la culture, sports et loisirs.

Par ailleurs, le congrès a mis en place une super structure dont la vocation est de transformer le parti à un véritable »war room » pour aider le gouvernement PDG à traduire dans les faits son programme politique. C’est le comité permanent du bureau politique composé de 18 membres, à raison de 2 par province, à qui incombe cette mission.

Le comité est composé de: Jean Eyeghé Ndong et Jacques Adiahénot pour l’Estuaire; Ali Bongo Ondimba et Paul Toungui pour le Haut-Ogooué, Richard Auguste Onouviet et Denise Mekam’ne pour le Moyen-Ogooué; Jean René Pendi Bouiky et Michel Mboutsou pour la Ngounié; Séraphin Moudounga et Jean Simon Moukaga pour la province de la Nyanga; Georgette Koko et Noël Nelson M’Essone pour la province de l’Ogooué-Ivindo; Guy Nzouba Ndama et Simplice Nguendet Manzela pour l’Ogooué-Lolo; Honorine Dossou Naki et Michel Essongue pour la province de l’Ogooué-maritime, René Ndemezo’o Obiang et André Mba Obame pour la province du Woleu-Ntem.

Même s’il est encore trop tôt pour juger de la capacité des organes, des hommes et des femmes que le congrès a choisis pour sortir le PDG de son incapacité à produire le développement, l’on doit néanmoins reconnaître que la direction indiquée par le parti incite à l’espoir. Mais l’espoir ne se mange pas, ceux qui ont donné tant des victoires au PDG depuis 40 ans attendent avec impatience le retour de l’ascenseur.

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