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Gabon : Le bouclier de l’UPG contrer la crise financière

Le Conseil du secrétariat exécutif de l’Union du peuple gabonais (UPG) s’est réuni le 18 octobre à Libreville pour analyser la conjoncture financière mondiale et les moyens de juguler ses répercussions sur l’économie nationale. A cet effet, le secrétariat exécutif a adopté un ensemble de recommandations et a proposé un projet loi de finances 2009 prenant en compte des contre expertise des hypothèses utilisées pour l’élaboration du projet de loi de finances 2009 adopté le 14 octobre par le gouvernement. L’Union du peuple gabonais (UPG) n’est pas aussi optimiste que le gouvernement sur l’immunité du Gabon à court terme face à la crise financière qui frappe les marchés occidentaux. Le secrétariat exécutif du parti a tenu un conseil le 18 octobre dernier au siège de la formation politique, à Libreville, pour prendre un ensemble de recommandations et prévenir la crise.

Déplorant la faiblesse des mesures de prévention prises par le gouvernement à cet effet, le secrétariat exécutif a rappelé que «l’Union du Peuple Gabonais (UPG), a toujours préconisé l’option de la société d’économie mixte dans laquelle l’Etat et le privé portent chacun une part de responsabilité».

Au regard du projet de loi des finances 2009 adopté par le gouvernement le 14 octobre dernier, le secrétaire politique chargé de l’économie, des finances et du plan a énoncé la proposition budgétaire de l’UPG qui se base sur des hypothèses et des prévisions qui présentent un écart significatif avec celles utilisées par le gouvernement pour élaborer sa loi de finances.

L’UPG juge notamment que l’hypothèse du prix moyen du baril à 114, 5 dollars US retenue par le gouvernement est irréaliste, et table davantage sur un baril à 90 dollars, soit 87 dollars pour le brut gabonais du fait de la décote, en prenant en compte les indications des analystes de la conjoncture financière mondiale.

Le Conseil du secrétariat exécutif estime également que la production du pétrole brut sera de 12,8 millions de tonnes, au lieu des 13,863 millions de tonnes prévus dans la loi de finances.

L’hypothèse d’un dollar à 436,6 francs CFA est aussi jugée trop pessimiste. L’UPG propose un taux moyen, en 2009, de 452 francs CFA. Sur la base de ces hypothèses, l’UPG estime que les recettes pétrolières seront de 1.766,0 milliards contre 1.621,4 milliards arrêtés dans la loi de finances du gouvernement.

Concernant les recettes hors pétrole, aux 793,5 milliards annoncés par le gouvernement, l’UPG propose 1043,5 milliards de recettes hors pétrole, intégrant la totalité des recettes douanières.

Le budget général de l’Etat en 2009, en intégrant les ressources d’emprunts liées aux projets de développement et en tenant compte des évaluations faites plus haut, peut raisonnablement s’établir selon l’UPG à 2880,1 milliards de FCFA, contre 2.485,5 milliards arrêtés dans la loi de finances

Dénonçant l’augmentation annuelle du budget de fonctionnement de 11% depuis 2006, alors que le PIB n’augmente que de 3% en moyenne, l’UPG a proposé le contrôle strict des principes de décaissements ; la lutte contre les détournements des deniers publics par une politique de tolérance zéro ; l’identification et la mise à l’écart des fonctionnaires fantômes par un recensement biométrique de tous les fonctionnaires, poste par poste ; la mise en retraite systématique des fonctionnaires atteints par la limite d’âge.

Sur la base de ces hypothèses, le budget de fonctionnement pourrait être contenu dans la limite de 750 milliards contre les 823 milliards inscrits dans le budget de l’Etat.

Jugeant que le budget d’investissement «reste le parent pauvre des affectations budgétaires» avec seulement 315,6 milliards, l’UPG estime que les économies substantielles envisageables sur le budget de fonctionnement pourrait permettre de l’augmenter à 750 milliards de francs CFA pour améliorer significativement les routes, les écoles ou encore les hôpitaux.

Pour tenir la crise financière à distance, les participants ont recommandé de réduire de manière drastique toutes les dépenses inutiles de fonctionnement de l’Etat ; de négocier avec la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) la réduction du taux directeur ; de réduire la taxe perçu par le gouvernement sur le taux d’intérêt ainsi que de négocier la réduction du bénéfice perçu par les banques secondaires sur les taux d’intérêt. Toutes ces mesures vise à la réduction du taux d’intérêt des banques commerciales, afin d’atteindre la baisse du loyer de l’argent.

Le conseil a également demandé au gouvernement la recherche systématique de l’augmentation des recettes budgétaires notamment par la systématisation de la collecte de l’impôt ; l’élargissement obligatoire de l’assiette fiscale ; la suppression systématique de la dépense fiscale ; la suppression de la parafiscalité ; la suppression systématique des 79 caisses parallèles ; l’application stricte du principe de l’unicité des caisses ; la relance de l’économie par la consommation et par l’investissement, ceci ayant pour conséquence l’annulation du financement hasardeux et inefficace des fêtes dites tournantes.

Il s’agit d’envisager avec prudence le financement des grands travaux y compris par le déficit budgétaire ; de réorienter notre politique d’endettement et surtout du remboursement de la dette intérieure au profit du développement et de la réduction du chômage ainsi que de prévoir une unité de suivi systématique pour évaluer l’impact des mesures prises aux fins d’une réorientation souhaitable de l’action en vue d’une meilleure efficacité. Pour cela, le contrôle de l’effectivité et de l’efficacité de ces mesures devra être assuré par les représentants des entités impliqués par ces mesures.

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