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Gabon : Le gouvernement menacé par une grève générale de L’ONEP

Face au silence prolongé du gouvernement aux revendications des employés du secteur du pétrole, l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a déposé le 20 octobre à la Primature un préavis de grève générale illimité qui expire le 26 octobre prochain. L’ONEP a posé deux préalables à l’ouverture des négociations, à savoir l’embauche de tous les employés des sociétés de mise disposition du personnel qui totalisent plus de 2 ans d’ancienneté et l’octroi de 3 sièges au Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Un caillou de plus dans la chaussure de Jean Eyéghé Ndong.
Une nouvelle crise sociale plane sur le secteur pétrolier, qui pourrait connaître un nouveau mouvement de grève générale illimitée des employés si le gouvernement ne réagissait pas favorablement sous six jours.

L’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a déposé le 20 octobre sur la table du premier ministre un préavis de grève de six jours pour mettre en place les préalables au dialogue, qui ne sont autres que les décisions ayant déjà fait l’objet d’un arbitrage du chef de l’Etat et contenues dans le compte rendu du 1er avril 2008 suite au conflit social à Shell Gabon.

Elles concernent l’embauche sans délais de tous les employés des sociétés de mise à disposition du personnel totalisant plus de deux ans d’ancienneté ainsi que l’octroi de 3 sièges au Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

L’ONEP déclare avoir fait parvenir au chef du gouvernement «une correspondance le lundi 6 octobre 2008 pour signifier que passé 10 jours calendaires, si des solutions réelles et concrètes ne nous sont pas proposées, nous nous verrons dans l’obligation de déposer un préavis de grève générale illimitée conformément au mandat qui est le nôtre depuis notre Conseil national du 15 mars 2008».

Pour L’ONEP, les «employeurs du secteur pétroliers continuent volontairement à bafouer les lois en vigueur ou à les appliquer selon leur propre interprétation».

Si les préalables au dialogue sont dûment satisfaits par le gouvernement, les négociations devraient porter sur sept points de revendications relatifs aux conditions de travail et au traitement des employés du secteur.

Il s’agit notamment de l’application effective de l’arrêté 208 ; les avantages salariaux des employés du secteur exploration et production ; la baisse de 40% des prix du carburants ; le droit de regard de l’ONEP sur l’embauche de la main d’œuvre étrangère ; la publication des audits sociaux ; l’embauche par la société Oil Libya des employés GII licenciés avec 10 ans d’ancienneté ainsi que la suppression ou la révision de certaines taxes fiscales.

«Depuis le 11 juin 2008, l’ONEP a écrit à l’Administration à plusieurs reprises pour demander soit une clarification sur certaines interprétations de la loi, soit une médiation dans certains conflits sociaux. 5 mois plus tard nous n’avons reçu aucune réponse. Une telle situation ne saurait perdurer», explique l’ONEP.

Du 20 mars au 2 avril dernier, une grève générale des employés de Shell Gabon avait entièrement paralysé la production de 60 000 barils par jours de Shell ainsi que la sortie de 30 000 barils par jours d’autres compagnies utilisant un site de Shell. Le prix du baril de pétrole flottait alors autour de 100 dollars et l’Etat gabonais possède 25% des parts de Shell Gabon. Les pertes étaient estimées à près de 90 millions de dollars par jour de grève.

Le gouvernement peu t-il se permettre un nouveau front dans ce secteur stratégique alors qu’il peine à satisfaire les revendications des enseignants en grève depuis la rentrée scolaire?

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