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Gabon : Les enseignants campent sur leurs positions

A la veille de l’ultimatum posé par le gouvernement, les enseignants grévistes, sous la bannière de la Convention nationale des agents du secteur de l’éducation (CONASYSED), se sont une nouvelle fois réunis en assemblée générale le 22 octobre pour décider des suites du mouvement. Ils ont opté pour la poursuite de leur mouvement de grève jusqu’au retour du gouvernement à la table des négociations. Le 20 octobre dernier, le premier ministre avait gelé les négociations et appelé les grévistes à reprendre le chemin des classes avant le 23 octobre sous peine de sanctions. Les enseignants sont résolus à maintenir leur mouvement de grève malgré la menace de sanctions qui pèse sur eux. Réunis le 22 octobre au siège du Syndicat de l’Education nationale (SENA) sis au quartier la Peyrie, à Libreville pour statuer sur la suite à donner à l’ultimatum du premier ministre; ils ont opté pour la poursuite de la grève.

Malgré l’avancée palpable des négociations à la fin de la semaine dernière, le gouvernement avait décidé le 20 octobre de geler les négociations et posé un ultimatum aux enseignants pour la reprise des cours avant le 23 octobre. Face à ce volte face du Premier ministre, les enseignants ont décidé de camper sur leurs positions et de maintenir la grève jusqu’au retour sans conditions du gouvernement à la table des négociations.

«Nous sommes surpris de l’attitude du gouvernement qui ne fait pas preuve de conciliation», a déclaré Fridolin Mvé Messa du CONASYSED, en exhortant à «négocier sur des choses concrètes».

«Nous sommes d’autant plus surpris qu’avant même la fin des négociations, le gouvernement puisse déjà prendre des mesures unilatérales. Il ne voulait pas rester dans le groupe des négociations. Ils ont imposé un certain nombre de points de vue que nous ne pouvions pas accepter. Ils sont partis en claquant la porte et nous, nous continuons à les attendre à la table des négociations», a expliqué monsieur Mvé Messa.

«Il faut qu’ils reviennent sans conditions pour que nous continuons le travail enclenché depuis deux semaines», a ajouté le membre du CONASYSED.

Conformément aux préalables à l’ouverture du dialogue exigées par les enseignants grévistes, le Premier ministre s’était engagé le 20 octobre à «régulariser les situations administratives des agents du secteur Education (intégration ou engagement, titularisation ou confirmation, avancements automatiques, reclassement après stages,…) dans le cadre du guichet unique», mais aussi à «procéder au paiement par anticipation avant le 15 novembre 2008 des rappels dus aux agents du secteur Education, soit 2,5 milliards au lieu de l’échéance du 5 janvier 2009».

Mais dans l’attente de la mise en œuvre effective de ces décisions et face au silence sur le point brûlant de l’harmonisation des salaires des enseignants recrutés avant et après 1991, les enseignants avaient décidé de maintenir le mouvement de grève, provoquant la colère du gouvernement qui avait claqué la porte aux négociations et posé un ultimatum.

Le gouvernement devra concéder davantage que des effets d’annonce pour dénouer la crise de l’enseignement qui commence à mettre en péril le bon déroulement de l’année scolaire en cours.

Le coup de pression mis par le premier ministre sur les administrateurs du guichet unique le 21 octobre devrait produire sans délais les résultats escomptés, et s’accompagner du suivi effectif des promesses formulées, notamment le paiement du reliquat des rappels du dernier semestre 2008 au 15 novembre prochain.

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