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Immigration clandestine : Paris entérine un accord global euro africain

La 2e Conférence euro-africaine sur la migration et le développement a clos ses travaux le 24 novembre à Paris, en France, avec l’adoption d’un accord de principe global pour une immigration concertée au service du développement. Dans le prolongement du processus initié lors du premier conclave de Rabat en juillet 2006, ce partenariat étroit entre l’Union européenne et l’Afrique pour la période 2009-2011 suit une approche globale, équilibrée et opérationnelle pour la promotion de l’immigration circulaire, la lutte concertée contre l’immigration clandestine ou encore des facilitations administratives. Les délégations des 80 Etats, dont les 27 pays européens et 27 pays africains réunis à Paris le 24 novembre dernier pour la 2e Conférence euro africaine sur la migration et le développement sont parvenues à concrétiser le processus initié en 2006 à Rabat pour une entente concertée sur l’immigration clandestine.

Au terme des travaux de Paris, les participants se sont entendus sur une «approche globale des migrations», a rapporté le ministre français de l’Immigration, Brice Hortefeux, «une approche concertée» qui mêle lutte contre l’immigration illégale, organisation de l’immigration légale et soutien au codéveloppement.

«C’est une vraie réussite de traiter à la fois l’immigration et le développement», a estimé le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui pensait «inimaginable il y a deux ans d’assister à une telle conférence».

Les participants se sont accordés à dire que le premier conclave de Rabat en juillet 2006 avait jeté les bases de «la réussite sur le fond et la forme de la réunion de Paris», a rapporté Brice Hortefeux.

«On s’est mis d’accord sans difficulté sur une déclaration-programme de coopération triennale 2009-2011 entre l’UE et l’Afrique (à) avec une volonté d’être concret, en prolongeant ce qui a été initié à Rabat», a ajouté le ministre français de l’Immigration.

Les représentants européens et africains se sont entendus sur la signature d’une déclaration finale, qui s’inspire des sept accords bilatéraux déjà signés en seize mois par la France avec certains pays africains.

Une centaine de mesures ont ainsi été adoptées, qui ne sont pas obligatoires mais par lesquelles les Etats signataires s’engagent notamment à «relier plus étroitement la gestion des migrations aux politiques d’emploi et de ressources humaines», à favoriser les migrations circulaires, c’est-à-dire de courte durée, ou encore à sécuriser les transferts d’argent des migrants vers leur pays d’origine.

Sur le volet de la lutte contre l’immigration illégale, le document adopté propose de moderniser les documents d’état civil des ressortissants africains et de créer des postes frontières communs ou juxtaposés.

«Tant qu’il y aura des divergences entre une politique de migration européenne restrictive et les demandes des migrants, les flux d’immigration irrégulière continueront», ont cependant averti les ministres africains.

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