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Gabon : An 30 de notre Ère…

De nombreux chrétiens à travers le monde sont jusqu’à ce jour convaincus que les souffrances qu’a enduré Jésus-Christ, de la prison jusqu’à la Croix, n’étaient qu’une simple manifestation de la volonté divine de son Père depuis les cieux. Moi je pense qu’ils ont tord.

Pour ma part, les supplices dont a été victime le Christ, et qui se sont perpétrés tout au long de l’histoire des hommes, ne sont ni plus ni moins que la manifestation d’un conflit qui divise depuis la nuit des temps le monde dans lequel nous vivons, et qui prend sa source aux tréfonds de chaque être humain : l’opposition entre le bien et le mal.

Commençons par nous rendre compte simplement que Dieu n’a pas élit domicile sur terre !

La terre, telle qu’on nous l’enseigne dans nos lieux de culte, après avoir longtemps été un jardin paradisiaque pour abriter les premiers hommes, a fini par devenir le lieu de déjection des entités indésirables du royaume de Dieu. Et l’homme éconduit y ayant trouvé refuge, elle est depuis lors le terrain de compétition entre le bien et le mal, entre les enfants de Dieu et les esprits maléfiques y ayant été précipités. La terre est donc devenue pour chacun de nous, pour chaque être humain, même pour Jésus-Christ Son Fils, l’espace d’affirmation et de conviction intérieure d’une fidélité à Dieu et aux valeurs qu’Il incarne, face à l’existence d’une opposition déterminée du mal. La terre est aujourd’hui le champ de bataille entre le bien et le mal ; combat qui prend d’abord sa source au plus profond de chaque être humain, avant que de se manifester à travers l’expression de notre vie, tout au long de notre existence. Et c’est ce choix d’existence qui peut faire de nous un bourreau ou un martyre, selon qu’on ait choisi de « servir » un camp ou un autre, et selon que nos convictions soient plus ou moins fortes que les désirs de notre chair.

Voilà en tout cas la configuration et la problématique à laquelle avait été confrontée – comme chacun de nous aujourd’hui et demain – Jésus-Christ, à 30 ans, au moment d’affirmer son existence et de manifester son choix.

Le Fils de Dieu n’a donc pas été immolé, comme le pense certains, par son Père, Il a simplement été, comme d’autres avant et après lui, une victime des disciples du mal, et un Héros de ceux qui annoncent et défendent la cause de la Justice.

Les mêmes raisons et les mêmes bourreaux qui ont conduit Jésus-Christ de la prison à la Croix, sont les mêmes qui, plus de 2000 ans plus tard, valent à Marc Ona-Essangui, Georges Mpaga, Alain Moupopa, Grégory Gbwa Mintsa, Gaston Asséko, ainsi qu’à tous nos leaders à travers le monde et le Gabon, toutes les exactions dont ils sont victimes aujourd’hui. Les raisons qui ont emmené ceux qui ont voulu faire taire Jésus en l’an 30 sont les mêmes que celles qui valent à chaque combattant de la Liberté, le martyre dont il peut faire l’objet à un quelconque moment de sa vie.

À cet instant précis de l’histoire de notre pays ; à cette distance précise du cheminement de notre peuple vers sa Libération, nous sommes en l’an 30 de notre ère. Cette date où un jeune juif de 30 ans, pris la résolution de défier l’ordre de domination établi par les puissants et les serviteurs du mal, pour la substituer à un ordre moral, social et spirituel plus équitable pour tous.

À ce moment précis de l’histoire du Gabon, toutes les victimes du système Bongo, tous les martyrs du régime gabonais, menacés, enlevés, emprisonnés, tortures, assassinés,… empruntent simplement le même chemin de croix qui a conduit le fils de Dieu, défenseur du bien sur le mal, de la prison à la Croix.

Mais l’Histoire retiendra que dans ce combat entre le bien et le mal, dans cette lutte entre le fils de l’homme et le prince des ténèbres, il n’y eut, sur la Croix, sur la Terre et dans les Cieux, qu’Un Seul vainqueur !

Ne nous y trompons pas.

Ceux qui croient encore naïvement que le pouvoir que détient Bongo et ses agents viendrait un jour à être gentiment cédé au peuple n’ont rien compris. Ils n’ont pas compris que ce pouvoir est justement l’un des axes d’un combat entre le Bien et le Mal. Ils n’ont pas compris que ledit pouvoir est justement l’équilibre sans lequel la Défense de notre peuple ne pourrait être envisagée ; une membrane sans laquelle l’éclosion populaire ne saurait être visible.

Bongo et son système sont donc dans leur rôle, jouant simplement leur partition. Une partition bruyante a l’opposée de laquelle celles des défenseurs actuels de la société civile gabonaise ne serait qu’une symphonie qui rétablirait l’harmonie acoustique de notre audition. Une audition perturbée par 41 années de cacophonie, de mensonge et de fausses notes.

Oui, nous pouvons le dire.

Oui, nous osons dire aujourd’hui que si quelqu’un comme Bongo n’avait pas existé au Gabon, il aurait fallu l’inventer. Il aurait fallu le créer et le placer là, tout comme le bon Dieu a placé le diable sur terre ; car sa présence permet à l’Homme de s’aguerrir ; elle permet à l’homme gabonais de faire le saut mental, physique et spirituel qui lui permettront de vaincre à jamais les limites de son épiderme pour trouver la Vérité de sa propre existence.

Et comme Jésus susurrant à son Père depuis la Croix, le peuple gabonais pourra bientôt dire à Bongo, à ses complices et au monde entier que par la foi et la détermination de ses leaders, par le force de ses habitants, par le rejet des fétiches, des crimes rituels et la croyance aux valeurs du Seul Dieu Créateur, au Gabon, « Tout est accompli ».

Sylvain NDONG

Exprimez-vous!

  1. Je pense personnelement que le pouvoir de Bongo est honteux, il laissera le gabon au mains de ses proches, et c’est inacceptable. Il est plus que jamais important que tous les gabonais, nous tous d’un commun accord nous levions pour renverser de la meilleurs des manière ce clan déchue des plateaux beteké. Bongo doit partir… le gabon entier souffre, la pauvreté frappe les classes sociales les plus démunies, les jeunes n’étudient pas, les jeunes filles se prostituent pour nourrir une progéniture batarre dont les géniteurs sont le plus souvents les barons du pays…les caisses de l’Etat nourrissent les mêmes têtes depuis plus d’un demi siecle…

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