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Avocat français empêché d’aller au Gabon: « coup de force », selon deux ONG

Deux ONG, Sherpa et Transparence International, ont dénoncé vendredi à Paris un « coup de force » de Libreville qui a interdit à un avocat français de se rendre au Gabon, et demandé au gouvernement français de « faire respecter » la convention d’entraide judiciaire entre les deux pays.

Me Thierry Lévy devait se rendre à Libreville pour défendre cinq Gabonais incarcérés pour « propagande » après avoir réclamé des comptes sur la gestion financière de leur pays. Mais la police aux frontières à l’aéroport parisien de Roissy l’a « empêché » jeudi matin d’embarquer après l’annulation de son visa par l’ambassade du Gabon.

« Nous sommes en présence d’un coup de force qui ne peut pas être toléré », ont dénoncé Sherpa et Transparence International France (TI), lors d’une conférence de presse.

« Libreville a innové. Ce que les dictatures militaires n’ont pas osé faire en Amérique latine, Libreville l’a fait. C’est une méthode expéditive contre les droits de la défense », se sont indignées les deux ONG à l’origine d’une plainte déposée le 2 décembre à Paris visant notamment le président gabonais Omar Bongo.
La plainte, susceptible de donner lieu à l’ouverture d’une enquête judiciaire, vise outre M. Bongo, les présidents congolais Denis Sassou Nguesso et équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, accusés de posséder en France des biens immobiliers financés par de l’argent public détourné.

Sherpa et TI ont décidé d’adresser une lettre au ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner pour lui demander de faire « respecter » la convention d’entraide judiciaire entre les deux pays.
Cette convention signée le 22 juillet 1963 garantit aux avocats inscrits au barreau français d’assister et de représenter les parties devant les juridictions gabonaises. Et réciproquement.
« Si Kouchner ne répond pas, on va sonner à la porte de son patron », le président Nicolas Sarkozy, a déclaré Me William Bourdon, président de Sherpa.

Trois leaders d’ONG gabonaises – dont l’un est associé à la plainte de TI et Sherpa -, un journaliste et un gendarme, interpellés fin décembre, ont été écroués mercredi à Libreville, accusés notamment de « propagande orale ou écrite en vue de l’incitation à la révolte contre les autorités ».

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  1. on est dans une democrature.cela n est pas etonnant.on ne peut plus, emettre son opinion ,sans risque de tomber, sous le coup d une poursuite judiciare.

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