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Gabon: Libreville se justifie sur la détention des leaders d’ONG

Le ministre gabonais de l’Intérieur, André Mba Obame, a déclaré vendredi soir lors d’un point de presse, que « les prétendus responsables d’ONG emprisonnés à Libreville sont des citoyens recrutés en France et au Gabon pour provoquer une insurrection dans le pays ».

Réagissant pour la première fois devant la presse nationale et internationale au sujet de la détention préventive des leaders d’ONG gabonaises, M. Mba Obame a dénoncé les deux plaintes déposées en France par les organisations « Survie » et « Sherpa » contre les chefs d’Etat du Congo et du Gabon en 2007 et qui ont été classées sans suite par la justice française.

« Il y a près de 4 mois, l’ONG Transparency et Associés ont de nouveau porté plainte. Cette 3ème plainte a été déposée devant le juge d’instruction avec constitution de partie civile », a indiqué le ministre de l’Intérieur.

Toujours selon le ministre, « pour provoquer un mouvement insurrectionnel, ces ONG françaises ont recruté des citoyens gabonais en France et au Gabon. Ces compatriotes ont organisé à travers le pays des réunions secrètes dans des lieux et avec des personnalités que nous nous gardons de révéler aujourd’hui.

Ces rencontres visaient à préparer le terrain avant la publication, dans la presse nationale, d’une lettre ouverte adressée au président El Hadj Omar Bongo Ondimba, signée par un dénommé Bruno Ben Moubamba. Cette lettre, aux termes durs empreints de diffamation, devait servir de détonateur au soulèvement recherché ».

« La plupart des journaux nationaux ont été approchés par Ben Moubamba, introduit par MM Ngwba Mintsa et Marc Ona Essangui, pour publier cette lettre ouverte. Tous ont librement choisi de ne pas publier cette lettre malgré le niveau élevé des contreparties financières qui leur était proposé. Les documents font état d’une enveloppe globale de 300 millions de FCFA, soit plus de 500.000 euros », a ajouté M. Mba Obame.

Abordant les sanctions encourues par ces personnes mises en cause, le ministre a précisé que : « en visant la déstabilisation de la première institution du pays, les auteurs de ces faits cherchent à travers la mise en difficulté de la personne concernée, la déstabilisation du régime politique.

Par rapport à cette viséeclairement identifiée, les faits en cause tombent sous le coup des dispositions suivantes du Code pénal gabonais : Tentative d’incitation à la révolte contre la personne du chef de l’Etat, Réception des fonds de l’étranger en vue d’une opération visant à déstabiliser les institutions du pays ; Complot pour attentat ; Désobéissance civile ; Détention de documents compromettants ».

Enfin, le ministre gabonais de l’Intérieur a dit avec force que « les plaintes suspectes instrumentalisées par Transparency, Sherpa et Survie doivent être dénoncées. Il faut en conséquence souhaiter que la justice française et gabonaise mettent rapidement fin à la tendance en cours de ‘judiciariser’ des initiatives politiciennes sans consistance ».

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