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Des ONG françaises accusées de préparer un soulèvement contre Omar Bongo

Selon l’Etat gabonais, elles agissent à l’intérieur comme à l’extérieur du pays

Le ministre gabonais de l’Intérieur, M. André Mba Obame, a affirmé vendredi dernier, au cours d’un point de presse à Libreville, que le régime politique gabonais est victime d’une tentative de déstabilisation orchestrée par des ONG françaises. Directement accusé, M. Bruno Ben-Moubamba, Porte-parole des Acteurs Libres de la Société Civile Gabonaise en Europe, a qualifié les déclarations du ministre de l’intérieur d’ « élucubrations ». « M. Bruno Ben-Moubamba et ses complices se livrent depuis plusieurs mois, avec le soutien moral et financier d’organisations étrangères, à des tentatives de recrutement ou d’enrôlement de Gabonais en vue de se rallier aux ONG françaises qui ont déposé une plainte en France contre la personne du chef de l’Etat », a affirmé le ministre de l’Intérieur, pointant du doigt les ONG Survie, Sherpa et Transparency France.

M. Mba Obame a estimé que ces actions, qu’il a qualifiées de « menées subversives », entreprises sur le territoire national et à l’extérieur par ces organisations en collaboration avec certains citoyens gabonais « visent clairement à provoquer le soulèvement de la population » contre Omar Bongo Ondimba

Selon le ministre André Mba Obame, ces ONG ont recruté de nombreux Gabonais afin de provoquer un vaste mouvement de contestation des institutions républicaines, ainsi qu’un mouvement insurrectionnel devant aboutir au lynchage médiatique du chef de l’Etat et à la déstabilisation du régime politique en place.

Pour réussir leur coup, les auteurs de ces manœuvres « diffamatoires » ont préparé pour publication dans la presse nationale, une « lettre ouverte à Monsieur El Hadj Omar Bongo Ondimba, président de la république gabonaise » signée par Bruno Ben-Moubamba, porte-parole en Europe des acteurs libres de la société civile gabonaise. Selon le ministre de l’Intérieur, elle devrait servir de détonateur au soulèvement recherché.

Ben-Moubamba

« La plupart des journaux nationaux ont été approchés par M. Ben Moubamba, introduit par Messieurs Ngwba Mintsa et Marc Ona Essangui pour publier cette lettre ouverte. Tous ont librement choisi de ne pas publier cette lettre malgré le niveau élevé des contreparties financières qui leur étaient proposées. Les documents font état d’une enveloppe globale de près de 300 millions de Francs cfa, soit plus de 500 euros », a expliqué le membre du gouvernement.

Bondissant au sujet des responsables d’ONG arrêtés depuis le 31 décembre dernier par la police judiciaire et mis en examen dans le cadre de la plainte contre les biens mal acquis, le ministre a assuré que leurs droits seront respectés et que personne ne sera condamné injustement.

Bruno Ben-Moubamba a affirmé ce dimanche, sur les ondes de radio France internationale (RFI), que cette arrestation traduit, tout simplement, la volonté du gouvernement de décrédibiliser la plainte contre les biens mal acquis et dans laquelle plusieurs « grosses légumes de la République » sont cités. « Nous sommes des boucs émissaires », a-t-il déclaré, ajoutant que les libertés des Gabonais sont prises en otages.

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