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Gabon : Libreville 10e au classement africain des risques pour les investisseurs

La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (COFACE) a récemment publié son rapport 2009 sur le niveau moyen de risques pour les investisseurs en Afrique, qui classe le Gabon au 10e rang africain avec un «B» comme lors du dernier classement de 2005. Le colloque risque-pays 2009 explique que malgré sa grande richesse en matière premières et sa stabilité politique inégalée sur le continent, le Gabon présente encore de trop fortes insuffisances des capacités institutionnelles, d’importantes défaillances des infrastructures de transports et d’énergie ainsi qu’une économie toujours trop dépendante du secteur pétrolier. A l’issue de la conférence annuelle du colloque risque-pays pour l’exercice 2009, la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieure (COFACE) a récemment publié son rapport sur le niveau moyen de risque d’impayés à court terme présenté par les entreprises du pays.

Comme lors du précédent classement en juillet 2005, le Gabon a obtenu un «B», le hissant à la 10e place africaine des pays présentant des risques pour les investisseurs.

La COFACE a justifié cette position par «des incertitudes au plan économique et financier et un environnement des affaires parfois difficile, susceptibles d’affecter des comportements de paiement», des entreprises.

«La croissance du Gabon, qui demeure inférieure à la moyenne des pays pétroliers africains, s’est considérablement renforcée en 2007 et 2008. Elle a été portée, dans un contexte d’envolée des prix des matières premières, par des investissements dans les secteurs du pétrole et des minerais, et par une consommation des ménages dynamiques», explique le rapport.

Quatrième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, deuxième producteur mondial de manganèse et deuxième producteur africain de bois, le Gabon présente indiscutablement d’importants atouts, mais son économie demeure encore trop dépendante du secteur pétrolier, qui représente toujours 50% de son PIB, 80% de ses exportations et 63% de ses recettes fiscales.

Selon la COFACE, la diversification de l’économie gabonaise doit nécessairement passé par la transformation locale des matières premières et le développement du secteur agricole.

Le rapport estime par ailleurs que les réformes fiscales et budgétaires prises en avril dernier par le gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages ne parviendront pas à ramener l’inflation sous la barre des 3% en 2009.

Sur le volet de la dette publique, «l’analyse de soutenabilité de la dette du FMI conclut à un risque faible de défaut à moyen et long terme. Cette conclusion semble partagée par les investisseurs, qui ont largement souscrit à l’émission d’1 milliard de dollars US d’Eurobonds réalisée par le Gabonen 2007. La soutenabilité de la dette demeure cependant vulnérable à un relâchement de la discipline budgétaire et, dans une moindre mesure, à un choc sur les prix du pétrole», soutient le rapport.

Le colloque risque-pays 2009 dénonce enfin des infrastructures de transports et d’énergie défaillantes et des capacités institutionnelles insuffisantes qui freinent le développement du pays.

«En dépit d’un revenu par habitant élevé, le pays doit faire face à des défis importants pour améliorer davantage les indicateurs sociaux (pauvreté, éducation, santé). La gouvernance demeure préoccupante et constitue une contrainte au développement du secteur privé», ajoute le rapport 2009.

Aux premiers rangs africains se positionnent le Botswana, l’Afrique du Sud, la Namibie, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Bénin, le Cap Vert et l’Egypte, alors que le Soudan, le Tchad et le Zimbabwe occupent la fin du tableau.

Le rapport risque-pays indique le niveau de risque moyen présenté par les entreprises d’un pays dans le cadre de leurs transactions commerciales. Il s’agit de comprendre comment ces engagements financiers sont influencés par les perspectives économiques, financières et politiques du pays et par l’environnement des affaires.

La COFACE attribue des notes allant de A1, qui témoigne d’un environnement des affaires très favorable, à la note D, qui indique un niveau de risques très élevé pour les investisseurs. Il s’agit d’aider les acteurs du commerce international à orienter leur choix en matière d’exportation ou d’investissement. La COFACE suit en permanence 155 pays.

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