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Les principales accusations de Pierre Péan

Alors que le ministre des affaires étrangères est en pleine polémique avec la publication mercredi 4 février du livre à charge « Le monde selon K. » (Editions Fayard) de Pierre Péan, en voici quelques extraits :

La principale accusation concerne de lucratives activités de consultant menées dans le secteur de la santé en Afrique, entre 2002 et 2007, après la défaite électorale du PS auquel il appartenait et avant sa nomination au gouvernement de Nicolas Sarkozy. Selon Pierre Péan, Bernard Kouchner a mené ces activités pour deux sociétés privées, Africa Steps et Iméda, dirigées par deux de ses proches, alors qu’il présidait en même temps un groupement d’intérêt public, Esther, consacré à la coopération internationale hospitalière.

Mélange des genres

« Le ministre Kouchner n’est pas directement actionnaire de la société Imeda qui a facturé ses prestation aux Etats gabonais et congolais (et sans doute à d’autres Etats). Il a cepedant lui-même favorisé ces contrats et exécuté certaines des prestations; surtout il a recruté au ministère dont il a la charge les deux fondateurs de la société en question.

Activités lucratives

« Au Gabon, le montant des contrats passés par Imeda et Africa Steps est de 1.735.916.870 francs CFA, soit 2.646.388 euros. Le premier versement, de 500 millions de francs CFA, soit 762.245 euros, à Imeda a été effectué le 19 janvier 2004; le second à Africa Steps, de 700 millions de francs CFA, soit 1.067.143 euros. Fin 2006, le gouvernement gabonais devait encore 817.000 euros aux deux sociétés pour honorer complètement les contrats signés.

Double casquette

« Bernard Kouchner, responsable d’un organisme public, nommé par le premier ministre, peut-il opportunément rendre visite à un ministre d’un pays étranger à la fois sous sa casquette officielle et sous celle de consultant privé ? Peut-il effectuer des prestations privées pour des pays avec lesquels son gouvernement entretient des relations de grand proximité ? »

Le goût du pouvoir

« Kouchner n’a pas renoncé à revenir au pouvoir, alors même que les sondages donnent Nicolas Sarkozy gagnant à la prochaine élection présidentielle. Dès le mois de décembre 2006, alors qu’il soutient Ségolène Royal, il annonce qu’il n’hésiterait pas à participer à un gouvernement d’union nationale si Sarkozy était élu président ! Bernard Kouchner, début avril 2007, espérait donc être ministre, quel que soit le vainqueur de l’élection… »

Télescopage entre activités privées et diplomatie française

Le secrétaire d’Etat français à la Coopération Jean-Marie Bockel, placé l’autorité de Bernard Kouchner, disait le 15 janvier 2008 vouloir signer l’acte de décès de la « Françafrique » :
« A eux d’eux, le Gabon et le Congo ont commandé pour près de 4,6 millions d’euros de rapports à Imeda et Africa Steps ! Ils en veulent beaucoup à Kouchner d’avoir laissé son secrétaire d’Etat tenir des propos qu’ils considèrent comme désobligeants. […] Bockel est débarqué le 19 mars 2008 et se retrouve au secrétariat d’Etat des anciens combattants ».

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