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Gabon: Santé-grève : Le gouvernement met à exécution sa menace de suspension de salaires des agents de santé

Le gouvernement gabonais a mis à exécution mercredi sa décision de suspension des salaires du personnel de santé en grève depuis le 12 janvier pour réclamer les meilleures conditions de travail, a-t-on appris jeudi auprès du syndicat.

Les infirmiers grévistes qui se sont rendus à la banque mercredi (les fonctionnaires gabonais perçoivent leurs salaires chaque 25 du mois ndlr) ont constaté que leurs comptes étaient vides, ont indiqué plusieurs agents de santé fonctionnaires contactés par l’AGP.

Une rencontre mercredi dans l’après-midi avec leur ministre n’a pas permis de faire fléchir les grévistes qui ont par ailleurs décidé de poursuivre leur grève sans réinstaurer le service minimum, suspendu il y a plusieurs semaines.

Le gouvernement avait, dans une déclaration, indiqué que ’’la solde des agents des ministères de la santé et de la fonction publique, sera mise en bons de caisse à compter du mois de février 2009’’.

Selon le communiqué, cette mesure concernait les agents qui ne se sont pas présentés physiquement à leur poste de travail. La stratégie du gouvernement consistait à mettre sur ’’bon de caisse’’ (document donnant droit à percevoir directement le salaire à la solde) les noms des agents qui se rendront au travail après la menace gouvernementale.

Le texte indiquait également que des ’’contrôles de présence sont effectués’’ dans les différents services auprès desquels le retrait des bons de caisse devrait s’effectuer.

Le communiqué, signé du Premier ministre, est une longue déclaration qui rappelle les termes de la loi 18/92 du 18 mai 1993 fixant les conditions de constitution et de fonctionnement des organisations syndicales des agents de l’Etat et qui estime que les syndicats du secteur public ’’violent délibérément’’ les dispositions du droit à la grève.

Lors d’un point de presse samedi dernier, le Syndicat national des personnels de santé (Synaps), principal syndicat ayant appelé à la grève, a décidé de poursuivre son mouvement pour aboutir à des ’’solutions concrètes’’, précisant que le service minimum pourrait reprendre si le gouvernement prenait en compte leurs revendications.

Le Synaps, qui revendique environ 2.000 adhérents, avait assuré au cours de ce point de presse que la suspension du service minimum était suivie à 100% sur le territoire national.

Dans une déclaration lue à la télévision nationale RTG1 par le porte-parole du gouvernement René Ndemezo’Obiang, le gouvernement a décidé d’accorder aux agents de la santé une prime liée aux ’’servitudes et aux risques sanitaires’’ sur des fonds générés par l’activité de leurs structures (hôpitaux, centres de santé et dispensaires).

Selon le texte, cette prime, qui sera payée à tous les personnels, un décret qui sera pris dans les ’’délais les plus brefs’’ en application de la loi du 14 décembre 2001 portant statut particulier des fonctionnaires du secteur santé.

Les grévistes réclament des revalorisations des salaires, ainsi la réhabilitation et l’équipement des hôpitaux. Une assemblée générale sera organisée vendredi à leur siège, ont indiqué les grévistes.

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