Le sous-préfet de Mounana, Didier Six Ekogha Nguéma, a décidé d’interdire aux élèves la fréquentation des bars et débits de boisson, avant, pendant et après les cours, a constaté le correspondant local de l’AGP.
Cette décision est assortie d’une menace d’exclusion temporaire ou
définitive de l’établissement pour tout élève pris en flagrant délit.
Mounana compte trois écoles primaires et deux collèges dont un
privé. Au total, un peu plus de trois cents adolescents et de 13 à 20 ans y fréquentent.
Les populations de la localité interprètent diversement cet arrêté sous préfectoral. Si les parents s’en félicitent,parce que leurs enfants rentrent désormais tôt et se consacrent un peu plus à leurs études, les tenanciers des débits de boissons et les gérants des boutiques se mordent les doigts.
« Depuis que ce papier a été affiché devant ma boutique, mon chiffre d’affaire est tombé de moitié», a confié le gérant d’un super marché
Dans les bars, le cri est le même « la boisson ne se vend plus. Notre clientèle est faite essentiellement des jeunes et c’est un manque à gagner considérable que nous subissons», s’est plaint Antou, une serveuse.
Les élèves s’en offusquent aussi mais ils n’osent pas le dire à la presse à visage découvert. « Si je parle et qu’on me voit à la télé ou que mon nom ressorte, je suis sûr que le Sous-préfet va me faire des ennuis. Il a déjà blâmé le gérant de CKDO et ce n’était pas beau à voir», a confié un élève du CES Bruno Bokoko.
Du côté de la sous-préfecture, on affiche la satisfaction. Par contre du côté de la mairie on ne fait pas de commentaire.
La mairie et la sous-préfecture n’étant pas toujours sur la même longueur d’onde signale-t-on.
