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Gabon: « Union sacrée » à l’occasion de la disparition de la Première Dame

Le gouvernement gabonais, a appelé dans un communiqué ce mardi « les populations, en particulier celles résidant à Libreville, à réserver un accueil exceptionnel et dans le calme, à la dépouille mortelle de la première Dame, Madame Edith Lucie Bongo Ondimba, 45 ans, en hommage à l’œuvre émérite qu’elle a accomplie au service du peuple gabonais ».

Cet appel fait suite à un élan de solidarité envers le chef de l’Etat et la famille présidentielle frappés durement depuis samedi après-midi, par l’annonce du décès à Rabat (Maroc) de l’épouse du président de la République.

Une solidarité en dépit de la diversité, qui s’est, au fil des jours, transformée en une « Union sacrée », illustrée par les multiples témoignages, hommages, soutiens émanant de la classe politique (Pouvoir, Opposition), des organisations socioprofessionnelles, des communautés religieuses et des anonymes.

L’esplanade qui jouxte la Présidence de la République, ouvert au public jusqu’au jour des funérailles, est jonché de fleurs, de cierges et autres effigies à la mémoire de l’illustre disparue.

Justine Bouanga, mère de famille, n’a pas caché sa peine, en affirmant que c’« est une grande perte pour notre pays. Dieu nous a donné une jeune maman très dynamique, et il nous la reprend très tôt. Que le Très Haut nous aide à surmonter cette peine ».

Les confessions religieuses, (Catholique, protestante, musulmane) en ce qui les concernent, organisent des veillées de prières à travers le territoire national.

L’archevêque de Libreville, Monseigneur Basile Mvé Engone a invité ce mardi l’ensemble des fidèles à la « récitation du chapelet et à prier pour le repos de l’âme de la première Dame du pays, Edith Lucie Bongo Ondimba ».

« Nous demandons cette prière du chapelet à midi ou à 18h30 dans les paroisses pour les jeudi 19, vendredi 20 et samedi 21 mars 2009 », a poursuivi le prélat.

Dans les rangs des organisations socioprofessionnelles, l’atmosphère invite également au recueillement.

De nombreux syndicats dans les domaines de la Santé, de l’Education, de la Communication, entre autres, ont suspendu leur mouvement de grève quelques heures après la déclaration du gouvernement selon laquelle « Suite au décès de la première dame du Gabon, Edith Lucie Bongo Ondimba, en reconnaissance des nombreuses actions sociales et humanitaires qu’elle a réalisées en faveur des populations gabonaise, le gouvernement de la République décide à titre exceptionnel ce qui suit: un deuil national est observé sur toute l’étendue du territoire national à compter de ce jour, jusqu’aux funérailles. Pendant la même période, les drapeaux sont mis en berne sur toute l’étendue du territoire national ».

En écho, les partis politiques tant de la majorité que de l’opposition, ont apporté leur soutien au chef de l’Etat, attristé par le décès de son épouse.

Le Parti Démocratique Gabonais, chef de file de la Majorité présidentielle, a déploré la perte d’une « militante de premier plan » qui assumait, du reste, la prestigieuse fonction de Présidente d’honneur du l’Union des femmes du parti au pouvoir, dont son époux est le Président fondateur.

Cette formation a indiqué « qu’Edith Lucie Bongo Ondimba avait pris une part active à la vie publique, professionnelle et privée du Chef de l’Etat, mené une action multiformes et marqué, par son dynamisme, le parcours politique d’Omar Bongo Ondimba.

En face, le leader de l’opposition gabonaise, Pierre Mamboundou, a fait observer dans son message de condoléances que « Face à la mort, nous devons mettre de côté les clivages politiques personnels ».

Pour Augustin Moussavou King, le président du Parti Socialiste Gabonais (PSG, opposition), « Mme Edith Lucie Bongo Ondimba était la militante que l’on aurait aimé avoir dans son camp. C’est dommage qu’elle soit partie car nous avions besoin de ce genre de personne en face, en politique ».

Autant à l’intérieur qu’à l’Etranger, les Gabonais ont tenu, dans leur ensemble, à faire fi de leurs clivages.

GABONEWS, l’Agence de presse en Ligne est ainsi littéralement prise d’assaut par des milliers lecteurs, notamment issus de la diaspora gabonaise, qui expriment leur consternation et entendent communier avec ceux de l’intérieur dans le deuil qui affecte le pays.

Wilfried Nzoghé Obame de l’Association des Etudiants et Stagiaires Gabonais au Burkina Faso, à l’instar des autres membres de la diaspora a souhaité que « tous les peuples du Gabon et de toute l’Afrique gardent l’image d’une femme combattante, humaniste, dévouée à la cause des démunis. A toi Maman Edith que Dieu te protège et la terre te soit légère ».

Les actions caritatives du docteur Edith Lucie Bongo Ondimba en faveur de l’enfance défavorisée, handicapée ainsi que son combat contre le VIH/Sida au Gabon et dans le reste du monde ont été également reconnues par des personnalités de tous les continents et les responsables des Organisations internationales telles que la Commission Européenne à travers son président, José Manuel Barroso, dans leurs condoléances adressées au chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba.

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