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République bananière: Comment le Parquet tente de sauver Bongo

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Sarko - Bongo

La plainte pour recel de détournement de fonds publics déposée contre trois chefs d’Etats africains dont gabonais Omar Bongo va-t-elle être jugée recevable par la justice française ?

La décision, qui appartient à la doyenne des juges d’instruction du Tribunal de grande instance de Paris, Françoise Desset, devait intervenir au départ fin février.
Elle n’a pourtant toujours pas été prise.

Un retard du au Parquet de Paris.

Le Ministère public ne veut pas que cette plainte, qui risque de porter un rude coup à la Françafrique, prospère.
Les plaignants, à savoir l’ONG anti corruption Transparence Internationale France et un citoyen gabonais Gregory Ngbwa Mintsa, cherchent en effet à faire poursuivre des clans au pouvoir en Afrique qui se seraient constitués, sur fonds publics, des patrimoines immobiliers importants dans l’Hexagone.
Ils s’appuient sur une enquête effectuée en 2007 par l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) qui a mis à jours des dizaines d’hôtels particuliers et d’appartements de prestige à Paris et sur la Côte d’Azur au nom des familles Bongo (Gabon), Sassou Nguesso (Congo) ou Obiang (Guinée Equatoriale), comme l’Obs l’a détaillé en février dernier.

Bataille

Une dizaine de jours après le dépôt de plainte, en décembre dernier, le procureur adjoint de Paris, Jean-Paul Aldebert avait donc envoyé à la doyenne des juges d’instruction, des premières réquisitions tendant à s’opposer à l’ouverture d’une enquête. Sans toutefois prendre la peine d’argumenter solidement sa position.
Les plaignants ont, eux, contre-attaqués en transmettant à la magistrate des analyses inverses émanant de deux éminents professeurs de droit.

Soulagement

Ces avis juridiques inquiètent le Parquet, qui a demandé un nouveau délai pour charpenter plus solidement son argumentation pour un classement sans suite et sauver ainsi le soldat Bongo des affres de la justice française.
La décision de la doyenne des juges d’instruction a donc été repoussée sine die.
Sur un plan diplomatique, ce nouveau délai arrange les pouvoirs publics.
Le sort de la plainte ne sera en effet sans doute pas fixé quand Nicolas Sarkozy se rendra en visite au Congo à la fin du mois.

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