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Gabon : Les jeunes travailleurs révisent leur Code du travail

Le Comité national des jeunes travailleurs et travailleuses du Gabon (CJTT) s’est réuni depuis le 14 mars dernier à Libreville pour relancer ses activités après quatre années de panne institutionnelle, et définir ses objectifs pour l’exercice 2009. Les membres du CJTT ont identifié l’éducation ouvrière comme axe majeur de leurs activités pour 2009, avec la programmation d’ateliers de formation des jeunes sur le droit du travail pour mieux connaître et défendre le cadre juridique de leurs carrière professionnelles.

Après quatre ans d’apnée due à des problèmes de fonctionnement internes, le Comité des jeunes travailleurs et travailleuses du Gabon (CJTT) a repris son souffle depuis le 14 mars dernier à Libreville, où son nouveau président, Flavien Ibamba, a mis en place le bureau chargé d’organiser cet organisme spécialisé de la Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL).

De retour du Japon où il a reçu une formation sur la structuration syndicale, Flavien Ibamba a supervisé cette première réunion qui a permis de définir les grands axes de leur programme pour l’exercice 2009.

Ce programme prévoit notamment l’actualisation des textes réglementaires, l’implantation des organes de base sur le territoire national ou encore la programmation de la coopération internationale.

Un axe majeur a été dégagé de ce programme, l’éducation ouvrière qui doit permettre aux jeunes de mieux gérer et défendre leurs carrières professionnelles.

«Les jeunes qui sortent des écoles ou des centres de formation ne prennent pas toujours le temps de s’imprégner du Code du travail. C’est à l’âge adulte qu’ils se plaignent de l’avancement dans la carrière ou de la non augmentation des carrières», a expliqué le nouveau président du CJTT.

Face aux nombreuses grèves qui ont paralysé tout un pan de l’économie gabonaise, une meilleure connaissance des textes et procédures juridiques dans le milieu du travail serait susceptible de prévenir les conflits en privilégiant le dialogue sur des bases référentielles partagées.

Le secrétaire général du CJTT, Madeleine Siamama, a rappelé l’importance de fédérer tous les secteurs d’activités locaux dans leur structure, au sein de laquelle font encore défaut les secteurs des banques et des assurances.

Pour consolider l’action du CJTT, ses membres «feront de la coopération avec la Japan international labour foundation (JILAF), la Confédération syndicale internationale et organisation régionale africaine (CSI/ORAF)» leurs priorités, a annoncé le secrétaire général.

«Nous avons des postes vacants que nous n’occupons pas au sein de certains organismes internationaux. Il faut que le Gabon soit présent, notre pays ne peut pas être en marge des débats internationaux», a expliqué Madeleine Siamama.

Le CJTT a enfin insisté sur l’importance d’intégrer le secteur informel du travail dans le processus de sensibilisation aux droits des travailleurs.
«Il n’est pas juste que l’on laisse des jeunes à la merci de certains employeurs, sous le prétexte qu’ils sont des apprentis ou qu’ils exercent des bricoles ou encore travaillent sans contrats», a estimé madame Siamama.

«Le CJTT doit redonner de l’espoir et de la dignité à ces jeunes en appliquant par exemple les dispositions du Code du travail que beaucoup ignorent. Cela exige un programme d’éducation ouvrière spécifique aux jeunes», a-t-elle conclu, dénonçant notamment les conditions de travail des jeunes femmes dans la restauration, l’hôtellerie, le mannequinat, la coiffure, etc.

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