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Gabon : La pénurie dévoile les failles du stockage des produits pétroliers

La récente grève des agents de le Société gabonaise de raffinage (SOGARA) a mis en exergue la faiblesse du dispositif de stockage des produits pétroliers qui a entraîné une situation de pénurie après moins de deux semaines de gel de l’approvisionnement. L’Amicale des transporteurs de produits pétroliers a recommandé à cet effet l’élaboration d’une nouvelle géo stratégie de stockage avec la création par l’Etat de nouveaux dépôts qui puissent permettre de continuer à alimenter le marché local pendant deux ou trois mois en période de crise.

Deux semaines de grève à la Société gabonaise de raffinage (SOGARA) et les pompes de Libreville crient famine. Les capacités de stockage de la Société gabonais d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) ont été remises en question après la pénurie qui a frappé le marché local en début de semaine.

Le gel de l’approvisionnement par les agents de la SOGARA pendant deux semaines auront suffit à assécher les réserves de la SGEPP sur ses cinq sites de Libreville, Port-Gentil, Moanda, N’djolé et Lambaréné, et à menacer l’activité socio-économique du pays.

«L’économie évolue dans un contexte incertain, fait de troubles divers et complexes : grèves, risques d’incendies, rupture de terminaux pétroliers, interruption momentanée de la production, rupture occasionnelle des voies de communication et donc d‘acheminement des carburants», a rappelé le président de l’Amicale des transporteurs de produits pétroliers, Alain-Claude Kouakoua.

«Ces risques peuvent occasionner des ruptures de fourniture en gaz. En l’absence d’un plan d‘urgence, comment le Gabon peut résister à des ruptures prolongées en fourniture des hydrocarbures ?», prévient-il.

«Comme dans d’autres pays, pourquoi l’Etat n’aurait-il pas ses propres dépôts ?», propose-t-il.

Le renforcement des capacités de la SGEPP serait un «projet sans risque majeur au plan économique et financier», assure monsieur Kouakoua, qui rappelle que le stockage des produits pétroliers à N’djolé rapporte entre 300 et 400 millions de francs CFA par an, et entre 800 et 1 000 millions de francs CFA par an pour le site de Lambaréné.

Ces données permettent notamment au président de l’Amicale des transporteurs de produits pétroliers d’affirmer que «les capitaux nécessaires à l’investissement seraient remboursables sur 5 à 6 ans».

Concernant le site géographique stratégique où implanter ces réserves, le centre de N’djolé semble le plus approprié, en raison notamment des dessertes par voie routière, ferroviaire et fluviale dont elle dispose.

Au carrefour des grands axes routiers du pays, le centre de N’djolé faciliterait la desserte des provinces Nord, Sud et Est du pays, et se trouverait par ailleurs dans l’axe du projet Bélinga amorcé dans l’Ogooué-Ivindo, qui devrait représenter à terme une importante demande.

Selon Alain-Claude Kouakoua ce projet nécessiterait un élargissement de la Commission de concertation sur les questions énergétiques aux départements des Transports, de l’Environnement, des Finances, aux transporteurs privés et à la société civile.

Le président de l’Amicale des transporteurs de produits pétroliers a également souligné la nécessité à moyen terme de recourir à la mise en place de pipeline pour améliorer la desserte en produits pétroliers sur l’étendue du territoire national.

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