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Afrique centrale : La BVMAC et la bourse de Douala appelées à l’union

Le comité ministériel de l’Union monétaire d’Afrique centrale (UMAC) qui s’est récemment tenu à Bata, en Guinée équatoriale, a vivement recommandé le rapprochement des deux places boursières de la sous-région, la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) et de la Douala stock exchange (DSX). Face à la faiblesse du marché financier d’Afrique centrale, l’UMAC a expliqué que la dualité entre ces deux places boursières constituait un frein au développement des cotations en bourse des entreprises de la sous-région.

Alors que le lancement en 2008 des activités de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) a créé une scission entre le marché boursier camerounais de la Douala stock exchange (DSX), et celui des autres pays de la sous-région, l’Union monétaire d’Afrique centrale (UMAC) a récemment appelé au rapprochement des deux places boursières pour favoriser le développement du marché financier d’Afrique centrale.

Le récent conclave du Comité ministériel de l’UMAC à Bata, en Guinée Equatoriale, a explicitement «recommandé à la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (COSUMAF) et à la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF) de mettre en œuvre toutes les diligences pour un rapprochement entre les deux marchés».

Il s’agit en fait d’apaiser les conflits d’intérêts qui opposent depuis plusieurs années le Cameroun et le Gabon, à travers la BVMAC régulée par la COSUMAF et dont le siège est à Libreville, et la DSX basée dans la capitale économique du Cameroun et dont le régulateur est la CMF.

Cette rivalité est déplorée par les analystes financiers en ce qu’elle dessert le développement du marché financier de la sous-région, alors qu’en Occident, où la culture boursière a déjà fait ses classes, l’heure est à la fusion des bourses de différents pays pour constituer des entités plus puissantes. Le cas d’Euronext, fruit d’un regroupement de plusieurs bourses européennes, en est un exemple probant.

Les activités des deux places boursières peinent encore beaucoup à prendre de l’ampleur, la DSX n’enregistrant que trois entreprises à sa cote depuis 2006, tandis que la BVMAC vient à peine de boucler sa première opération avec l’emprunt obligataire de 100 milliards de francs CFA lancé par l’Etat gabonais en 2008.

Cette recommandation de l’UMAC survient alors qu’une convention de financement signée le 27 janvier dernier à Yaoundé entre la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) et la Banque mondiale précisent qu’une partie de l’enveloppe de plus de 22 milliards de francs CFA accordée à la banque centrale doit permettre «de réaliser une étude visant l’harmonisation des cadres légaux et réglementaires et l’interconnexion technique des deux bourses existantes».

«Maintenant qu’on a les moyens financiers, il faut faire montre de tact et d’intelligence pour arriver à un marché financier intégré. Une fois que les textes réglementaires seront identiques, nous allons leur demander de travailler ensemble, en s’assurant qu’un opérateur économique puisse aller sur une ou l’autre des deux plateformes», avait déclaré le gouverneur de la BEAC, Philibert Andzembé.

«Si nous réussissons, on aura fait un pas vers la fusion», avait indiqué le président de la COSUMAF, Alexandre Gandou, lors de la signature de la convention.

Dans ce cadre, la recommandation de l’UMAC se dessine plus clairement comme un appel aux autorités politiques de la CEMAC d’appuyer les efforts déployés par les instances financières sous-régionales et internationales pour le rapprochement des deux bourses.

Publié le 24-04-2009 Source : Mutations Auteur : Gaboneco

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