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Gabon : Rougier ou l’écologie au service de la croissance

Avec deux millions d’hectares de forêt à travers le Gabon, le Cameroun et le Congo, le producteur de bois tropicaux français Rougier s’est construit une place de précurseur dans la politique environnementale du secteur, prélevant moins de 2 arbres par hectare tous les 25 à 30 ans. Couronné de la certification environnementale FSC à la fin de l’exercice 2008, le groupe Rougier avait entrepris sa politique de gestion durable des forêts qu’elle exploite depuis 1995, garantissant ainsi la pérennité et la stabilité de son activité, et s’ouvrant de nouveaux marchés en Europe où les importateurs exigent aujourd’hui ces standards écologiques.

Avec l’obtention en octobre dernier la certification environnementale Forest Stewardship Council (FSC), le groupe français Rougier, producteur de bois tropicaux, s’est positionné au premier rang dans le domaine des produits certifiés.

Avec ses deux millions d’hectares de forêt à travers le Gabon, le Cameroun et le Congo, le groupe Rougier a été un précurseur de la gestion durable des forêts, dès 1995, avant l’apparition de toute réglementation en matière de développement durable.

Rougier qui produit et commercialise du bois africain, s’était alors attelé à protéger la biodiversité sur ses deux millions d’hectares de concessions forestières, au Gabon, au Cameroun et au Congo, car la forêt n’étant pas extensible à l’infini, le groupe se devait de la laisser se régénérer, afin de préserver sa propre activité.

Pour ce faire, le groupe ne prélève pas plus d’un à deux arbres par hectare, tous les vingt-cinq à trente ans.

Aujourd’hui, ce n’est plus seulement pour protéger sa source de revenus, mais aussi pour conquérir de nouveaux marchés que Rougier continue de faire du respect de l’environnement l’une de ses priorités.

La plupart des clients des marchés matures comme l’Europe et les États-Unis n’achètent aujourd’hui du bois tropical que si celui-ci a été extrait dans le respect de normes de développement durable en vigueur.

L’obtention du label FSC pour trois de ses concessions forestière, sous aménagement durable (CFAD) gérées au Gabon, sur 688 262 hectares, dans le Haut Abanga, l’Ogooué-Ivindo et Léké entrait notamment dans cette perspective.

Cette certification atteste d’une gestion responsable et durable des forêts concédées au groupe et des efforts déployés pour la protection de la biodiversité, au niveau de la faune et de la flore, par l’évaluation de la pression de la chasse et du braconnage, l’élaboration et la mise en place de mesures de protection.

L’attribution de ce label témoigne enfin des résultats obtenus sur développement socio-économique et la contribution au développement social des populations locales, des travailleurs et des résidents des chantiers forestiers.

Rougier vise aujourd’hui la certification FSC au Cameroun et au Congo, mais le processus de certification est long (trois à cinq ans en moyenne) et plutôt coûteux, sachant qu’«au cours des dix dernières années, [Rougier] a investi plusieurs millions d’euros dans la démarche de certification», indique ainsi Francis Rougier, le président du directoire.

«Rougier a mobilisé ses équipes depuis plus de dix ans dans un engagement fort et continu. Nous avançons à grands pas vers l’objectif que nous nous sommes fixés : obtenir progressivement les certifications de gestion responsable reconnues internationalement pour 100% de nos concessions, et répondre ainsi à un double enjeu, environnemental et commercial», a ajouté le président du groupe.

La crise économique actuelle a fortement ébranlé le secteur du bois et la chute des prix devant la frilosité des clients a entraîné une chute de 11,2% du chiffre d’affaires de Rougier en 2008, à 158,5 millions d’euros. Le groupe est ainsi passé d’un bénéfice de 12,9 millions d’euros en 2007 à une perte de 3,1 millions l’an dernier.

Réduction des coûts, ajustement de la capacité de production à la demande, report des investissements non indispensables sont donc au programme de l’exercice en cours. Le groupe a toute de même les coudées assez franches, son endettement financier net de 34,6 millions d’euros n’excédant pas 48 % des fonds propres.

Ce bilan n’est pas passé inaperçu aux yeux des investisseurs et le cours de Bourse de Rougier gagne 2,16 % depuis le début de l’année, quand l’indice CAC 40 a perdu 6,6 %. Une satisfaction pour les actionnaires, au premier rang desquels figure la famille Rougier, avec 46,37 % du capital, suivie par les sociétés d’investissement Financière de l’Échiquier (4,92 %) et Louvre Gestion (4,84 %).

Publié le 27-04-2009 Source : La Tribune Auteur : Gaboneco

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