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Gabon : Yaoundé et Libreville marient leurs universités

L’université de Yaoundé II, au Cameroun, et l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville, doivent signer en mai prochain des accords de coopération, les premiers du genre dans la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC). Ces accords devraient officialiser et renforcer les échanges d’étudiants et de chercheurs entre les deux universités, et permettre aux étudiants de poursuivre leurs recherches de manière bilatérale dans les deux universités, dans le cadre du renforcement de l’intégration sous-régionale dans l’enseignement supérieur.

Une délégation de l’université de Yaoundé II est attendue à Libreville du 11 au 14 mai prochain pour la signature d’accords de coopération avec l’Université Omar Bongo, qui doivent lier les deux universités et ouvrir la mobilité étudiante et enseignante entre les deux pays.

«Les responsables des deux universités vont signer un accord-cadre de coopération qui prévoit un échange d’enseignants et d’étudiants et un accord de cotutelle de thèses qui signifie, entre autres, que les étudiants pourraient être inscrits en thèse à la fois dans les deux universités pour mener leurs travaux de recherche», a indiqué le professeur Joseph Vincent Ntuda Ebodé, membre de la délégation.

Ces accords seront une première entre deux institutions académiques nationales des pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) pour des conventions de coopération visant à promouvoir l’intégration sous-régionale entre les communautés estudiantines sous-régionales.

«En réalité, ces accords viennent tout simplement normaliser une situation de fait qui existait déjà entre les deux universités, c’est-à-dire qu’il se déroulait déjà un échange intense d’enseignants entre les deux universités, tout comme entre l’université Omar Bongo et d’autres universités camerounaises», a précisé le professeur Ntuda Ebodé.

Ce projet est en gestation depuis près de deux ans, après la réflexion sur l’organisation d’un colloque transfrontalier à Ambam (au Cameroun) et à Bitam (au Gabon) sur le thème «les ponts et les routes de l’intégration sous-régionale».

Les conventions universitaires qui seront signées en mai prochain portent sur une durée de cinq ans, renouvelable par reconduction tacite. En dehors de la mobilité des enseignants et chercheurs dans le cadre des formations et des rencontres scientifiques, elles visent également l’accueil réciproque et l’encadrement commun des étudiants inscrits dans les formations de master et de doctorat.

Les deux universités entendent réaliser des programmes communs de recherche, utiliser de façon complémentaire des structures de recherche et organiser des colloques, séminaires et autres rencontres scientifiques devant donner lieu à des publications communes.
La coopération se déclinera également par des échanges de documentations, de publications scientifiques et d’expériences en matière d’administration académique, ainsi que des échanges sportifs et culturels.

Ces accords doivent permettre la mise sur pied «dès la rentrée prochaine d’un programme de master de recherche et professionnel en dynamiques, gestion et sécurité des espaces transfrontaliers. Les étudiants qui y seront inscrits suivront les cours une année à l’université de Yaoundé II et l’autre année à l’université Omar Bongo», a annoncé le professeur Ntuda Ebodé., Vice-doyen chargé de la scolarité, des statistiques et du suivi des étudiants à la faculté des sciences juridiques et politiques et par ailleurs chef du Centre de recherche et d’études politiques et stratégiques de l’université de Yaoundé II.

Ce rapprochement «s’impose de lui-même car dans la sous-région, le Cameroun et le Gabon sont les seuls pays à avoir des universités à cycle complet», a-t-il indiqué, précisant qu’au Congo, en Guinée Equatoriale, en République Centrafricaine et au Tchad, «les universités s’arrêtent au premier cycle et ne disposent pas par conséquent d’école doctorale».

Située dans une banlieue de la capitale du Cameroun, l’université de Yaoundé II a été créée en 1993, à la suite de l’éclatement de l’Université de Yaoundé, mise en place au lendemain de l’indépendance du pays en 1960, en six universités d’Etat. Dirigée par Jean Tabi Manga, elle offre des formations en sciences juridiques et politiques, et en sciences économiques et de gestion.

L’université Omar Bongo, dirigée par Fidèle-Pierre Nze Nguema, était à l’origine l’Université nationale du Gabon, née en 1970 et rebaptisée sous le nom actuel en 1978. Sa restructuration en 2002 a permis la mise en place de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) à Franceville et de l’Université des sciences de la santé (USS) à Libreville. Ses principaux programmes de formation sont axés sur le droit et les sciences économiques, les lettres et les sciences humaines.

Publié le 27-04-2009 Source : xinhua.net Auteur : Gaboneco

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