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Gabon: La justice française enquête sur la fortune d'Omar Bongo

Une juge française a déclaré mardi recevable une plainte visant les présidents du Gabon, du Congo et de la Guinée-Equatoriale soupçonnés de posséder en France des biens immobiliers financés par de l’argent public détourné.

Les ONG Sherpa et Transparence-International (TI) ont enregistré mardi une victoire. Une juge française a déclaré recevable leur plainte visant trois chefs d’Etats africains soupçonnés de posséder en France des biens immobiliers financés par de l’argent public détourné. Sont concernés le président congolais Denis Sassou Nguesso, son homologue gabonais Omar Bongo et leur homologue de Guinée Equatoriale Teodoro Obiang.

Dans son ordonnance, la juge Françoise Desset a estimé que la plainte pour «recel de détournement de fonds publics», «blanchiment», «abus de bien social», «abus de confiance et complicités» déposée par TI était recevable. Cette décision ouvre la voie à une enquête judiciaire. Le parquet de Paris, qui s’était prononcé en avril contre l’ouverture d’une enquête, dispose désormais de cinq jours pour faire appel. Françoise Darret a en revanche rejeté la constitution de partie civile d’un ressortissant gabonais qui avait également porté plainte dans ce même dossier.

«Il n’y a aucun doute sur le fait que ce patrimoine n’a pu être constitué grâce aux seuls salaires et émoluments de M. Bongo, M. Sassou Nguesso ou M. Obiang. Il existe à leur sujet de sérieuses présomptions de détournements de fonds publics», martelaient Sherpa et Transparence-International, lorsqu’elles avaient déposé en décembre 2008 leur plainte.

La famille Bongo possède 33 appartements et maisons

Sherpa et une autre association avaient déjà déposé deux plaintes simples, classées sans suite en novembre 2007 et juillet 2008, par le parquet de Paris, au terme d’une enquête préliminaire qui avait donné un reflet du patrimoine détenus en France par ces présidents africains et leur entourage. Outre Omar Bongo, Denis Sassou NGuesso et Théodore Obiang, les noms de Blaise Compaoré (Burkina Faso) et Eduardo Dos Santos (Angola), étaient apparus dans la première plainte de 2007. Mais les élements à leur encontre que possédaient les ONG étaient alors «moins probants», avait expliqué en décembre 2008 leur avocat Me William Bourdon.

Les investigations avaient notamment établi, selon Le Monde, qu’Omar Bongo et sa famille étaient propriétaires de 33 luxueux appartements ou maisons en France dont un hôtel particulier et quatre appartements, tous situés dans le très chic XVIe arrondissement de Paris. Denis Sassou Nguesso disposait d’au moins trois immenses logements à Paris. L’enquête avait également recensé les comptes bancaires de ces chefs d’Etats, et ceux de proches, ainsi que les nombreuses voitures de luxe -Aston Martin, Bugatti ou Mercedes- achetées parfois en espèces.

L’ONG TI est spécialisée dans la lutte contre la corruption tandis que Sherpa, une association de juristes, promeut notamment la responsabilité sociale des entreprises.

lefigaro.fr avec AFP et AP

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