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Gabon : l'unité de l'opposition est-elle possible d'ici 2012 ?

La succession d’Omar Bongo Ondimba, au sommet de l’Etat Gabonais, polarise l’attention des concitoyens, et alimente les débats. Dans les troquets de quartiers sous intégrés ou huppés, les dépôts de musungu, les salons feutrés, les cercles divers ! Le sujet est à la bouche, amplifié par l’apparition inattendue de M. Ali BONGO Ondimba et de Mme Patience DABANY, ex épouse du Père Omar, venus sur des écrans multiples de télévision du pays, pour proclamer la gabonité du ministre actuel de la Défense Nationale du Gouvernement Eyeghe Ndong.Le sujet est à l’origine de  maintes intrigues. La succession d’Omar pour mettre fin  à un règne de plus de 42 ans sans discontinuer, à la cime de l’Etat,  est classée parmi les événements historiques futurs, attendus par le monde politique gabonais.

Certes la constitution de la République codifie et précise la procédure démocratique pour ce faire.Restent que les manœuvres, auxquelles s’adonnent les uns et les autres pour agir en marge des layons démocratiques et constitutionnelles, afin d’arriver au faîte de l’Etat et imposer une succession à la togolaise, c’est-à-dire dans la continuité, constituent le motif fondamental, source d’inquiétude de bien des citoyens avertis !

Devant cette incertitude, les gabonais s’interrogent :

•    l’Opposition gabonaise est –elle en mesure de se serrer les coudes, pour, dans une dynamique unitaire, relever le défi d’une succession, sur une tendance alternative, en 2012 ?
•    Est –elle capable de s’unir dans un contexte électoral, ayant entre autres fondements l’élection à un tour ?

Ce mécanisme légal actuel, empêchant toute possibilité d’alliance à un deuxième tour inexistant, l’unité si elle doit se bâtir, ne peut l’être que dans le cadre d’une renonciation circonstancielle et temporaire à une  candidature pour la forme, des leaders politiques marginaux, en termes de popularité, organisation et structures en faveur du, ou des mieux placés.Les leaders marginaux, sans assise véritable, du point de vue de leur équation politique personnelle, dépourvus de toute audience politique, ou à l’audience strictement locale, peuvent –ils objectivement se retirer au profit des meilleurs ou ceux que l’analyse froide, équilibrée, qualifient comme tels ?

Dans cette hypothèse, en faveur de qui doivent et peuvent-ils le faire ?

En 2005, 4  candidats de l’Opposition étaient en lice :

•    Pierre MAMBOUNDOU MAMBOUNDOU;
•    Augustin MOUSSAVOU KING;
•    Serge MAROGA ;
•    Et Zacharie MYBOTO.

Pierre MAMBOUNDOU n’a bénéficié du soutien d’aucun parti membre de l’Opposition légale de l’époque, certains allant jusqu’à dire que cette élection en était une, « légitimation » (sic) de la « victoire » d’Omar BONGO ONDIMBA.

Mieux, paradoxe des paradoxes, ces partis  de l’Opposition avaient préféré poser leur candidature à, la Commission Nationale Electorale (CNE) et dans ses démembrements locaux, pour à leur manière « légitimer » en participant à l’organisation d’une élection, dans laquelle ils n’avaient logiquement aucun intérêt à agir, en gagnant beaucoup d’argent en guise des perdiems de la « légitimation ».

Certes, la « maison de verre qu’est le Gabon » (sic) a permis de constater par recoupements successifs, qu’un candidat se réclamant de l’Opposition, a en sourdine, obtenu des soutiens multiples :

•    Présence illégale à la CNE par rachat à coups des milliers de francs CFA, sous formes de crédit à très courte échéance, des postes en raison de 250.000 francs CFA le siège ;
•    Participations aux manifestations diverses du candidat néo-opposant.
Option de soutien guidée par la volonté de régler des comptes au Candidat Pierre MAMBOUNDOU, jugé à tord ou à raison par « trop brillant, envahissant et suffisant » (sic).

Option de non soutien à Pierre MAMBOUNDOU affirmée, après l’attaque du siège national du parti UPG, le 21 mars 2006. La haine était en son comble : aucun message de la part des partis de l’Opposition, pour protester contre cet acte anti démocratique du pouvoir PDG.Pierre MAMBOUNDOU a du se résoudre, à vivre le calvaire d’une menace d’exil programmé, seul, au 9ème étage de l’Immeuble les Arcades, juste au dessus du siège d’un parti de l’Opposition !

En 2012, peut-on espérer et s’attendre à  un renversement de tendance  dans les attitudes ? La dernière actualité en rapport avec le renouvellement de la Commission Nationale Electorale Permanente (CENAP), plaide-t-elle en faveur d’une unité de l’Opposition, autour du candidat du parti qui, même au plan local mobilise plus que d’autres, dans les circonscriptions politico – administratives, regroupant plus de 50% de l’électorat national ?

Pour mémoire l’Union du peuple Gabonais (UPG) compte quatorze (14) conseillers municipaux disséminés dans 4 des six arrondissements de Libreville contre deux (2) pour son concurrent immédiat.A Port-Gentil, autre réservoir majeur de l’électorat national, l’UPG est présent dans trois (3) des quatre (4) arrondissements de la capitale économique du Gabon, avec neuf (9) conseillers contre trois (3) pour son concurrent principal de l’Opposition.
Au plan national, ce parti compte 2 députés à Libreville contre 0 pour son concurrent le plus immédiat de l’Opposition et 2 députés à Port-gentil contre 0 pour son collègue concurrent le plus en vue dans l’Opposition.

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