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Je ne voterai pas!


Cette réflexion est une analyse de la vie politique gabonaise et de la sociologie de l’Etat. Considérée comme telle, elle contribue à éclairer la mécanique du pouvoir gabonais structuré autour du gouvernement personnel (personal rule) Soucieux de comprendre politologiquement la phénoménologie du système gabonais de pouvoir et de gouvernement tel que savamment institué par le système Bongo du fait de sa longue emprise sur la vie politique, économique et sociale du pays, la notion éliasienne de « Société de Cour » me semble appropriée pour qualifier ce système imaginé depuis 1967 et irrigué par des réseaux politiques et clientélistes de toute nature.

Ayant observé scrupuleusement le fonctionnement du pouvoir politique gabonais ainsi que les différents scrutins antérieurs, j’ai pris, en harmonie permanente avec ma conscience et ma raison, la ferme décision de ne pas accomplir mon devoir citoyen, c’est-à-dire de ne pas voter à cette élection présidentielle. Cette décision donnera l’occasion, j’en suis persuadé, à certains analystes du fait politique, de conclure à une forme de désinvolture, mieux de lassitude ou de résignation pour la chose politique me concernant. Mais je puis d’ores et déjà leur dire, qu’une telle interprétation serait sans conteste, le fruit d’une lecture au premier degré de ma décision. Celle-ci a été en effet motivée par le refus de légitimer ce qui me paraît être une propension  à dédoubler un système soit disant démocratique en autocratie libéralisée et insidieusement imposée au peuple gabonais.

Alors, pourquoi, en âme et conscience, je ne voterai pas ?

Le Gabon tel qu’il est devenu au fil des temps, ressemble désormais à une monarchie élective, mieux, à une vraie démocratie matrimoniale avec constitution d’oligarchies rentières concurrentes, se disputant à l’intérieur des appareils, une place aux sommets de l’Etat. Du reste, je constate une configuration princière du pouvoir, cette sorte de formation du pouvoir politique caractérisé par une certaine économie pulsionnelle et comportementale constitutive des mœurs curiales.

Pour toutes ces raisons, mon vote ne saurait être, en ces temps de réveil de la conscience démocratique à l’échelle mondiale, un chèque à blanc. Je remarque à ce jour qu’en dehors des accords et tractations d’appareils -partage consensuel du pouvoir- aucun candidat déclaré n’a soumis à l’acceptation rationnelle du peuple souverain, un programme clairement  hiérarchisé et crédible susceptible de créer une certaine émulation du peuple gabonais. Ce fait est la preuve que la quête du pouvoir constitue pour le politique gabonais, une priorité qui place les aspirations légitimes du peuple par derrière les priorités de son action. 

Or, comme toutes les intelligences peuvent le reconnaître, faire de la politique c’est d’abord donner du sens à l’espérance c’est-à-dire se donner à soi-même la capacité à pouvoir offrir le bien-être social au plus grand nombre. Il ne s’agit donc pas de faire dans le consensus aveugle encore moins de s’aliéner dans une suite d’incantations exaltées sans véritable vertu politique raisonnable. Au regard de cette considération impersonnelle, ma démission de ce devoir civique me paraît être une décision tout à fait réfléchie et incontestablement conforme à mon éthique de la chose publique. Ce qui justifie le fait que je ne veuille pas être comptable de la régression démocratique en cours dans notre pays, régression à laquelle se donnent activement certaines « élites » motivées beaucoup plus par les besoins du ventre que par le souci de l’intérêt général et de la modernisation du pays. C’est parce que l’espoir en une rupture politique profonde et complète m’échappe, n’y voyant qu’une simple continuité du système que je ne saurai tolérer le gouvernement perpétuel. Tel est, en n’en point douter, le véritable enjeu de mon refus d’accomplir mon devoir citoyen le 30 août 2009 si le calendrier venait à être respecté. Comme les uns et les autres peuvent bien le déduire, je ne peux donc pas donner ma caution intellectuelle et morale pour un nouveau Gabon que je perçois d’ores et déjà comme « perdu et sans gouvernail au milieu de la tempête ».

Alors au même moment que je m’interroge, je vous questionne aussi : que se passerait-il si, au lieu d’une alternance en totalité du pouvoir, les mêmes acteurs arrivaient sous une nouvelle forme à triompher ? Notre vote à tous, le vôtre comme le mien aurait-il finalement été conforme à nos aspirations ? Serions-nous capables d’expliquer et de justifier nos choix face à nos progénitures demain ? S’il est une réponse à avancer ou des pistes à en proposer, il ne m’est pas arrivé d’envisager d’autres moyens que celui de l’écriture et vous en conviendrez, j’en suis certain.

Comment pourrait-il en être autrement quand on sait que le texte est l’une des formes de communication moderne de la pensée démocratique et de la liberté citoyenne ! En procédant ainsi, j’ai eu la ferme conviction non seulement de susciter le débat sur l’avenir politique de notre pays, mais aussi de bousculer, j’en suis sûr, les dogmes de la pensée de l’immobilisme car me situant en dehors du cadre du « parler consensuel » et du « politiquement correct ». A la vérité, il faut dire que je n’ai jamais eu autant de liberté dans l’acte d’écriture qu’en ces moments où nous constatons malheureusement que le Gabon s’apprête à réécrire, comme par une forme de cécité mentale ou de myopie intellectuelle de certaines de ses « élites »,  la même page de son histoire. La liberté de penser étant l’un des acquis les plus inaliénables de l’homme, et entendu qu’elle ne saurait s’exprimer par une quelconque délégation de pouvoir, j’ai pris toute la responsabilité et tout le plaisir d’en faire usage dans ces quelques pages que je soumets à la raison critique de l’intelligentsia gabonaise de la diaspora tout comme celle du pays.

C’est parce que je suis convaincu que celui qui ne sait rien est un imbécile, et que celui qui sait et qui ne dit rien est un criminel que j’ai pensé qu’il faut apprendre, à un moment de sa vie, à trancher sur des sujets d’intérêt général pour ne pas passer à pieds joints sur l’essentiel, dès lors que le politique, en tant que fondement du pouvoir devient, au fond de lui-même, un système de cruauté pour reprendre la pensée nietzschéenne sur les religions.

Le pouvoir est cruel parce qu’il se croit tout-puissant au point de sous-estimer les fondements républicains, ignorant par-là même que le « citoyen est le fondement du politique». Oui, il faut le dire, le pouvoir gabonais, à défaut d’être véritablement cruel, s’en rapproche à pas de géant au regard des mascarades auxquelles nous assistons aujourd’hui, comme en témoignent d’ailleurs les ruptures éhontées entre certains complices d’hier de la dérive du « bateau Gabon ». L’absence de ligne idéologique clairement assumée, les infidélités et les trahisons massives à l’intérieur des appareils politiques parmi les plus anciens montrent que les ennemis de la République abattent désormais au grand jour, et au mépris des considérations éthiques, les cartes du naufrage inéluctable du pays et de l’évanescence de l’espoir démocratique dans le microcosme politique gabonais. Faut-il dans ce cas rester volontairement sourd et  aveugle ? 

Je voudrai avoir la faiblesse de répondre par la négative à cette question car il est parfaitement possible qu’on soit reproché de n’avoir pas échappé ni à la facilité ni au comportement des lieux communs. De sorte que, emporté par une rage de répondre, certains compatriotes tenteront d’affaiblir une attitude au demeurant instructive et intéressante par des postures illusoires que rien ne viendra souvent illustrer ni démontrer pour que s’en saisisse comme d’une formule mathématique, la raison humaine.

Du reste, beaucoup d’entre vous vont s’ériger contre ce positionnement, et iront même jusqu’à vouloir lapider son auteur au motif que l’opposition est incarnée, pour ne pas dire réellement incarnée. Bien sûr, les serviteurs patrimoniaux de la cour -qui sont déjà si nombreux à s’agiter autour de ce processus successoral- critiqueront comme ils savent si bien le faire, en dénonçant parfois contre leur bon sens, ce qui est un fait évident, un vil pamphlet contre le « système Bongo ». Ce jugement fondé beaucoup plus sur la quête effrénée de l’intérêt plutôt que sur un usage raisonné de la pensée pure contribuera à ausculter, implicitement et sans aucun doute, les travers d’un « petit monde social » qui gouverne, fait de privilèges et de pouvoir personnel. Ils passeront -travers coutumier chez les courtisans ensevelis par l’idéologie immobiliste de la pensée unique- à côté de l’essentiel, puisqu’il s’agit là, ni plus ni moins, d’une position profonde qui, par vocation contestable ou détestable  déconstruit en réalité un système de gouvernement reposant sur des passe-droits, l’appât du gain et l’appropriation des privilèges. La démarche est donc à la fois capitale et respectable.

Dans cette perspective, faut-il encore se demander sur quoi se fonde la raison pour ne pas aller voter quand on sait qu’on est face aux mêmes acteurs que les quelques pensées encore lucides et épargnées par les affres du clientélisme mécanique s’accordent à considérer comme parfaitement indignes et en indélicatesse avec le code d’honneur (valeur relevant de l’ordre de la responsabilité politique des hommes d’Etat) ?

L’essentiel ! Vous avez dit l’essentiel ? Il se trouve bien entendu dans mon refus de voter qui s’explique par les doutes de plus en plus pressants qui pèsent sur les potentiels candidats, ceux-là même qui ont gouverné le Gabon en attaquant sans vergogne ni état d’âme, les fondements de la démocratie à laquelle aspire toute nation et tout peuple libre d’inventer son destin. Le projet républicain, faut-il le rappeler, mérite d’être confié à une nouvelle élite non inscrite dans ces schèmes de perception curiaux pour être mieux défendu. Cette élite, bien que minoritaire et souvent bâillonnée par les gardiens de la pensée unique est celle à laquelle je voudrai bien accorder ma caution morale et intellectuelle, c’est-à-dire mon vote, si les conditions du succès de leurs idées étaient réunies.  

Ma démission du vote s’explique pour l’essentiel encore, par l’instrumentalisation opportune des dynamiques de l’ethnie et par la succession politique sous fond des logiques absurdes fondées sur les déclinaisons patronymiques entre les anciens et les nouveaux, les pères et les fils, les oncles et les neveux, et qui sait demain, entre les épouses et les maîtresses. N’est-ce pas en cela qu’il faut voir le poison contre la vitalité démocratique au Gabon ? A qui apprendre aujourd’hui que la ″géopolitique″, idéologie absconse de gestion de l’Etat, repose fondamentalement sur l’inégalité et la personnalisation, mieux sur le clientélisme, accepté et même recherché par tous les perfusés du système inventé par Bongo et légué comme tel à sa progéniture politique. Elle est l’incarnation de l’histoire collective d’un système de pouvoir ayant choisi perpétuellement de se mettre en scène en confondant domaine public et privé ou, plus gravement encore, en outrepassant ce que sont les piliers moraux et éthiques d’une bureaucratie moderne.

Ne faut-il pas y voir une pure incantation de nature politique ? Bien sûr que oui, car  l’appartenance à une ethnie ou à une famille n’a pas sa place dans un espace politique qui a vocation à s’ouvrir au monde, et à épouser les normes de fonctionnement d’une nation moderne. En s’appuyant sur les ethnies, l’art politique de la « géopolitique » a pour objectif de modeler une coalition dirigeante au profit de la pérennisation des mêmes acteurs au pouvoir et, dont l’habileté à durer se joue (aussi) sur le terrain de l’enégimentation corporative et affective d’élites de pouvoir censées représenter la diversité identitaire d’une société multiculturelle et multiethnique. Oui, je refuse de voter parce que je considère qu’en politique une candidature à l’élection présidentielle se résume autour de trois éléments : une carrure, une ambition et des moyens. Or, au regard des prétendants actuels, mon choix est impossible dès lors que je n’adhère pas à leurs croyances car j’ai, mieux que le pressentiment, la certitude que le Gabon est en train de passer, sans transition, d’un pays qui avait pour but de bâtir un vrai modèle de démocratie, à une société de démocratie matrimoniale sous fond de système dynastique que le peuple, en dépit son instrumentalisation politique et citoyenne, s’efforce de rejeter.

Ceci dit, à partir du moment où la vitalité institutionnelle devient incertaine, pourquoi ne pas essayer de toucher à la vérité en suscitant, par le bais de telles interventions, la sensibilité de tous ceux qui pensent qu’il faut une véritable alternance politique et non un simple changement d’hommes sans véritable changement dans l’homme. En empruntant volontiers la direction d’Albert Camus, on peut affirmer qu’il est aisé de dire que « le goût de la vérité n’empêche pas de prendre parti ».En ce sens,  j’assume donc l’idée de « choquer » car à mes yeux, le débat sur l’élection anticipée ne peut pas demeurer une chasse gardée de quelques invétérés des appareils politiques eux-mêmes dépassés par le temps tout comme leurs principaux inspirateurs qui luttent au quotidien pour que le débat sur cette question ne soit porté sur la place publique. En prenant ainsi position, j’espère avoir contribué à lancer une réflexion passionnante sur les possibles de la transition, en mettant en lumière les traits fondamentaux de l’élection présidentielle anticipée, tout en s’appuyant sur le gouvernement de la société gabonaise. C’est là toute la gageure du chercheur que je suis : mêler le jeu intellectuel au sérieux académique, pour informer tout en distrayant le lecteur interpellé de façon citoyenne par l’avenir du Gabon. Mais au fond, le problème ne se pose-t-il pas sur la question de l’alternance que je perçois comme profondément confinée à la même arène d’évolution ?

L’alternance totale, une idée dénaturée

La dernière fois que je me suis déplacé pour voter à propos de l’élection présidentielle, c’était en 2005. J’ai une idée personnelle de ce qu’il en a été de ma voix et de toutes celles, majoritaires, qui s’étaient exprimées à Bordeaux (France) contre le candidat naturel -qu’il repose en paix- de cette époque, Omar Bongo Ondimba. Passées pour pertes le leader de l’opposition Pierre Mamboundou et profits par instrumentum politique sans scrupule, véritable « political machine » (machine politique) en version tropicale dont l’Etat et le parti officiel (le parti démocratique gabonais) sont des expressions organisées et outillées. Je mesure également ce qu’il en est de la prise en considération du vote négatif de mes compatriotes à l’intérieur comme à l’extérieur du Gabon. J’invite sans détour, ces derniers non pas à ne pas voter, mais en re-votant dans le bon sens, c’est-à-dire, de ne pas faire de leur vote un chèque à blanc. Au-delà des convictions, si elles en existent, il va falloir cette fois-ci regarder le projet des candidats, et le rapport réel à l’existence d’une dynamique véritable autour des idées. C’est cela ma manière de concevoir au-delà du simple vote, la politique.

Dans ce sens, j’aimerais bien connaître l’avis des autres citoyens. Mais le parti démocratique gabonais (PDG) s’est gardé bien de le leur demander à propos du choix de son candidat à la candidature. Comme à son habitude, elle a choisi de désactiver la légitimité électorale au prorata d’une légitimité de type bureaucratique et technocratique. C’est son choix, je n’en suis pas membre, et je le respecte. Mais, en tant que citoyen attaché au suffrage universel comme moyen légitime du choix des dirigeants, je le dénonce. Dans le même temps, l’opposition gabonaise, en manque comme toujours de stratégie unitaire ou d’unification, en raison de sa panne d’idées et d’un réel manque de travail politique, n’est désormais rien d’autre qu’une pâlichonne organisation introuvable, sans importance, imaginée juste pour sauver de vagues faux-semblants démocratiques. Avec le retour des transhumants et nomades politiques de la majorité présidentielle abracadabrantesque, et dont les porte-étendards les plus influents ont été Paul Mba Abessole et Pierre Claver Maganga Moussavou, il lui sera demandé de voter dans la ligne. Faute de quoi, les vrais faux opposants se chargeront de brouiller le jeu serein de la transition comme ils en ont pris l’habitude depuis 1990.

J’ai déjà exposé de façon suffisamment éloquente dans un ouvrage à paraître, et intitulé « La société gabonaise de cour », l’idée que je me fais d’un gouvernement réellement voué au service des citoyens, et non pas outrageusement dominé par un « petit monde social » opaque, qui grouille dans les couloirs sombres du palais présidentiel lui-même assis sur des bases patrimoniales. Je ne voterai pas parce que j’ai l’intime conviction que la succession présidentielle qui va s’opérer au Gabon après la longévité gouvernante exceptionnelle du président Bongo Ondimba comme leader central du Gabon, se tiendra dans les limites d’une succession en forme curiale. Au regard de ce qui vient d’être soutenu, je ne pourrai revenir sur ma décision que si et seulement si cette élection est conduite de manière démocratique et parlementaire, c’est-à-dire sur la base de règles politiques révélatrices d’une « société civilisée » confirmant une trajectoire pluraliste constitutionnelle d’« affinement des mœurs » éloignée de tout coup de force. Ce n’est que sur de telles perspectives, ou similaires, que je m’exprimerai désormais. Pas autrement.

Une expression démocratique aux limites de la perversion

Comme souvent lors de ce genre de scrutin, d’aucuns annoncent vouloir en profiter pour exprimer un mécontentement qui n’a rien à voir avec le sujet de la consultation. Ce détournement de sens me paraît une négation assez malsaine du fondement démocratique et inopportune de la civilisation des mœurs politiques, le politique perdant ainsi son fondement anthropologique, se trouve acculé à demeurer dans l’ontologie de son absence. D’autant plus stérile que l’impact d’un vote sanction ne peut dépasser guère le temps de vie éphémère des éditions de presse du lendemain, qui rapporteront fugacement résultats et commentaires à chaud.

Le principe du vote « anti-Ali Bongo » est à mon avis une vue assez régressive et étroite d’un problème bien plus général et délicat. C’est vrai qu’il a été désigné par un plébiscite aux apparences démocratiques, mais le tout sauf Ali Bongo (TSAB) -émanation d’un anti-Bongoïsme obsessionnel- est nul et non avenu, mieux inconvenant. Il est révélateur d’une crise morale et des valeurs. A mon sens, il nous renvoie au degré zéro de la politique car le choix d’un président de la République est en dernier ressort l’apanage du peuple souverain. Les appareils politiques auront de ce fait grand tort à étendre les tentacules de la haine politicienne dans un espace dévolu au souverain originel. Dans l’état de délabrement et de souffrance dans lequel se trouve enfoncé notre pays aujourd’hui, aussi bien au plan institutionnel, économique, politique, social, que moral, le problème n’est pas la personnalité d’Ali Bongo Ondimba -quoique responsable au même titre que ses pourfendeurs, du bilan globalement négatif de l’Etat au Gabon- ou de tels ou tels de ses pénibles comparses.

L’attitude de l’opposition m’exaspère et les dérives comportementales des « pédégistes » me déboussolent. Comment imaginer éligibles à l’exercice présidentielle, des personnalités, pour l’essentiel des pandores en germes et des prédateurs historiquement impunis qui, usant de leur frauduleuse moisson sociale et financière tout comme de leur maigre capital charismatique, insultent la démocratie et le peuple gabonais qu’ils veulent condamner à demeurer à tout jamais introuvable. En effet, même si je suis déçu, je retiens globalement à l’instar du socio politiste camerounais Owona Nguini que l’organisation et l’institutionnalisation du pouvoir étatique au Gabon se sont opérées longuement au moyen d’une démarche fortement marquée par l’emprise et l’empreinte patrimoniales du président Bongo qui figurait en Grand Maître de palais, contrôlait un ordonnancement étatique du pouvoir fort déterminé par sa capacité personnelle à user des « chances de puissance » liées à l’Etat gabonais dont le Palais de la Rénovation ou « Palais du bord de mer » a été le centre symbolique et stratégique dont sont nées toutes les théories qui ont contribué à la régression du pays sur tous les plans.

L’analyse sociopolitique de la « palace politics » si chère aux figures africanistes américaines du néopatrimonialisme wébérien mobilisé dans l’africanisme politique que sont Carl G. Rosberg et Robert H. Jackson, théoriciens réputés et patentés, permet de renseigner sur la centralisation personnelle du pouvoir étatique postcolonial africain figuré sous le concept de « gouvernement personnel » (Personal rule). Ce faisant, par la médiation de Mathias Eric Owona Nguini, je mobilise la « politique de palais » pour tenter d’élucider les ressorts anthropologiques et sociologiques de modelage souverain de la Cour léguée par le maître présidentiel qu’était Omar Bongo positionné en principal organisateur d’une étatisation gabonaise fort patrimonialisée et infiniment rédistributive de prébendes à des acteurs politiques presque toujours les mêmes et pas souvent les plus méritants.  

L’évocation de la « politique de palais » permet à juste titre de montrer empiriquement comment l’art gouvernant du président Omar Bongo a bâti des jeux de pouvoir faits d’intrigues et de manœuvres qui se rapportent au palatinisme gouvernant comme technologie élitaire de gestion curiale. On est en présence des dynamiques de manifestation et d’expression de la socialisation clientéliste et conformiste du système gouvernant gabonais qui veut en user à des fins de longévité gouvernante. Le fait qu’une minorité de la population, pour ne pas dire de parvenus politiques veuille le porter au pouvoir au nom d’une alternance néopatrimoniale et pactée, le principe de l’élection à la majorité simple (à un tour), aidant également, dénote d’une ambition de ridicule mirliton. Et que la majorité restante du peuple n’ait strictement aucune alternative sérieuse à proposer, soit par soumission intéressée aux principes d’un système pernicieux (l’opposition conduite par l’UPG), soit par incompréhension manifeste de ce qui nous tombe sur la tête (la majorité présidentielle qui croit encore que la solution viendra du PDG), soit par stupidité infantile voire congénitale (le chacun pour soi chronique de toutes les tendances politiques).

A l’évidence, la perversion de notre expression démocratique provient d’une crise morale et identitaire dégénérative dans laquelle je refuse de me laisser entraîner plus avant pour l’honneur des miens mais aussi pour ma future progéniture.

Pour une restructuration complète de l’appareil démocratique gabonais

Le véritable défi politique à résoudre tient dorénavant à la recomposition quasi complète de notre appareil démocratique avant qu’il ne soit trop tard. Le système Bongo a vécu et n’est plus qu’une parodie déplaisante de l’expression populaire qu’elle prétendait incarner sous le parti unique et le « Renouveau démocratique ». C’est dire que la République actuelle a vécu et que son passif tel qu’il est exhumé aujourd’hui invite à faire de choix de l’avenir, ceux qui offrent au pays les chances de se refaire et de négocier sa place dans les instances du gouvernement mondial pour une meilleure reconnaissance de son statut et de la valeur de ses ressources économiques et humaines. Que se termine enfin l’ère des faits divers politiques qui ont déferlé les chroniques médiatiques en Occident ces derniers mois. Des institutions vidées de leur signification, muselées, des partis godillots et budgétivores en pleine sénescence, des candidats caricaturaux, pré-filtrés par des médias serviles entièrement aux mains du pouvoir et alimentés par des sondes clientélistes des fonds publics détournés à des fins de stratégies politiciennes personnelles voire ethniques ou claniques.

Face à l’impasse dans lequel nous nous sommes aujourd’hui fourvoyés, et si l’on
en juge par la tournure de plus en plus dramatique de la conjoncture, indicateurs macro-économiques et politiques à l’appui, il est fort à craindre que les choses se dénouent bien loin des isoloirs. Le système mis en place par le président Omar Bongo Ondimba a été perverti au fil du temps par la gestion centrale d’un seul homme, prince présidentiel dont l’habileté à durer se joue (aussi) sur le terrain de l’enégimentation corporative et affective d’élites de pouvoir censées représenter la diversité identitaire d’une société multiculturelle et multiethnique. Le « gouvernement perpétuel », en tant que registre d’évolution, s’est inspiré de la logique machiavélienne de durée. Cette dynamique de longévité gouvernante qui a été au centre de la politique de curialisation animée au Gabon par le président Bongo Ondimba ne tient plus que par les ficelles usées de quelques apparences assez lamentables. Il est grand temps de couper ces ficelles et d’arrêter cette mauvaise pantomime d’exercice d’un « pouvoir à durée indéterminée». ». Cela me semble la condition sine qua non à la recomposition de l’appareil démocratique à laquelle nous devons aspirer.

Ne pas aller voter relève à titre personnel du bon sens et je me satisfais de le croire ainsi. S’abstenir me paraît plus efficace pour y parvenir que de se donner bonne conscience en votant une nouvelle fois pour « le moins pire du pire », le moins mauvais des candidats, ou pour des causes (l’unité nationale et africaine en l’occurrence) qui ne sont plus les nôtres. J’ai scrupuleusement mis mes bulletins dans l’urne depuis que j’ai l’âge de voter, avec le sentiment parfois de leur utilité, même minoritaire. Ce n’est plus du tout le cas. Le président Bongo a dû sacrifier le monopartisme pour passer au multipartisme. Ce dernier est en réalité mort, vive le parti unique et le gouvernement des mêmes hommes ! Tel est le sens de mon engagement militant à l’abstention. J’en mesure tous les risques, mais je reste bien décidé, en âme et conscience, à les prendre. Trop, c’est trop ! Il y a un temps pour dire oui, il y un autre où le non devient possible car chaque ère à son esprit qui le caractérise, et celui dont je suis le contemporain éclairé est celui de la contestation raisonnée. C’est pour quoi je dis NON !

Celui qui ne vote pas n’a plus qu’à se taire ou faire la révolution avec d’autres s’il en trouve encore. Seul celui qui a exprimé par le vote son choix peut se permettre de dire je n’ai pas voté pour vous et je ne suis pas d’accord du tout. Pendant quatorze ans j’ai voté pour le candidat qui représentait mes idées politiques. Je réalise que, de nos jours, c’est une erreur, combien l’idéologie politique, qu’elle soit du pouvoir ou de l’opposition, est perverse et pourrit les pensées et les actions de nos gouvernants à tel point que ceux-ci, dès qu’ils ont le pouvoir, se croient tout permis même les pensées les plus malhonnêtes et les actions qui en découlent. Désormais, je ne voterai plus que pour une personne ou un groupe de personnes qui me paraîtra honnête, droit, respectueux de ceux dont le sort sera entre ses mains et qui manifestera de la manière la plus forte ces qualités. Et les idées politiques ne seront plus qu’un critère secondaire pour moi.

Et si personne ne répond à ces critères de droiture et de civilité, je ne me déplacerai pas afin d’éviter que mon bulletin serve à légitimer des rentiers politiques corrompus qui n’en feront qu’à leur tête ou à celle de leurs clients et se moqueront bien de mon opinion et de ma vie pendant le temps de leur mandat. Je ne voterai pas non pas parce que je prête une tentation autoritaire aux candidats. Ce n’est pas davantage que je les considère comme co-responsables du bilan actuel. Et moins encore pour des dictateurs. Quant à leurs personnalités, je n’en connais rien et me garderai bien d’en déduire quoi que ce soit. Les exigences du discours politique moderne recommandent qu’on s’exprime sur ce que l’on sait et non à propos de ce que l’on croit savoir. C’est donc pourquoi je me garde d’alimenter mon propos des révélations souvent infondées et déflationnistes des lieux communs.

Ma défiance s’est construite peu à peu, à mesure que les candidats -surtout au sein du parti au pouvoir-, par touches fines, composaient à l’aquarelle un trouble marqué d’une certaine indignation. Un vrai infantilisme démagogique déballé sans la moindre précaution dans la cour de la raison élitiste. Ce qu’il y a, c’est  qu’on a là, la preuve d’un système oligarchique vacillant sous tous rapports, et qui devient affaibli comme tout pouvoir devient faible lorsqu’il se sent réellement usé. L’héritier présomptif n’a plus d’autre soutien que la peur qu’il inspire quand sa vue n’excite plus dans le système de cour que la haine et le mépris. Il n’y a sans doute pas de ligne claire, et déduire le tableau du détail fleure la présomption hasardeuse. Il faut tout simplement dire que mon impression, au-delà de tous les présupposés des discours d’appareils dont le lien le plus évident bien qu’étant le moins revendiqué est celui de la politique du ventre, repose sur la sédimentation de malaises et d’agacements.

Voilà pourquoi je ne voterai pas. En le disant ainsi, je n’ai pas l’âme militante, et cette explication n’est pas – en aucune manière – un appel à voter contre un quelconque candidat, mais une invitation à ne pas voter. Prenez-la donc pour ce qu’elle est. Une lecture sans doute partiale, mais un examen de conscience qui ne saurait se résumer à une pulsion hormonale. Si ces quelques pages venaient à troubler vos convictions classiques, excusez du peu d’avoir frontalement oser vous proposer une perception de chose qui, hélas, ne vous est pas familière. En revanche, si elles venaient, comme par effet de vase communiquant à  conforter votre pensée au sujet du défit que nous lance notre conscience à cette élection présidentielle, merci d’élargir le champ autour de vous pour que se répande cette aspiration intelligible en une nation plus que jamais résolue à s’émanciper des dogmes du passé.

Comme vous pouvez bien vous en rendre compte, j’ai livré ici les quelques raisons sur lesquelles se fonde mon choix, et elles n’engagent guère que moi. En aucune façon je ne prétends les imposer à autrui, et pour quelles motivations le ferai-je d’ailleurs dès lors que je ne me considère pas comme un tyran. Et je ne m’engagerai pas. Le bulletin blanc ne me plaît pas. Parce que c’est une affaire de sensibilité et que cette sensibilité-là est immédiatement politique (non en ce qu’elle se demande “pour qui vais-je voter ?”, mais “mon existence est-elle compatible avec cela ?”). Il n’y a donc pas dans cet épiphénomène curieux matière à compassion, spécialement à une époque où nos compatriotes sont confrontés à des problèmes et à des difficultés autrement graves et angoissantes. C’est précisément le sens de cette contribution. J’ai choisi prudemment de dire aux Gabonaises et aux Gabonais et de manière patriotique, que l’issue de cette élection présidentielle anticipée ne sera que le résultat des coalitions obscures d’apparatchiks et de féodaux qui en imposent désormais au peuple souverain leur volonté de puissance.

Pour ceux qui souhaitent prendre part à l’élection je crois que les questions à se poser sont : cet homme ou cette femme est-il ou est-elle, suffisamment apte à donner un nouvel élan à notre pays et à le représenter dignement sur la scène régionale et internationale avec autorité ? La fonction créant l’organe, et en la matière plus qu’en tout autre domaine, le caractère de ce ou cette candidat(e) sera-t-il suffisamment fort pour résister à l’ivresse et la solitude du pouvoir présidentiel ?

« Sans haine ni violence » comme disait Spaggiari.

Mais en toute liberté de penser.

Notes finales

Faire de la politique pour moi, c’est défendre des idées, argumenter et que dire,  échanger. En règle générale, on a des idées pour lesquelles il faut se battre, convaincre les autres y compris les plus téméraires. C’est une vision de l’avenir, de ce que l’on veut pour ses concitoyens. Si ces derniers ne sont pas d’accord, ils ne votent pas pour ces idées. Or j’ai l’impression aujourd’hui, que cette manière de faire de la politique, n’est pas celle des prétendants à la succession. On assiste à une guerre de palais. Si c’est cela, la future manière de faire de la politique, il faut arrêter tout de suite cette hypocrisie. Je suis donc en désaccord profond et total avec cette manière de faire de la politique et j’espère que ce qui reste de l’opposition  ne va pas sombrer dans ce côté obscur de la politique fait d’alliances artificielles larvées et d’intrigues.


 



Dr Patrice MOUNDOUNGA MOUITY

Politiste, Membre de réseaux et associations en sciences sociale

Diplômé du CEAN/IEP Bordeaux France




 

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  1. e viens ici dénoncer les pratiques des pédégistes. Avant même la mise en place des commissions de révisions des liste électorales, un petit groupe de personne constitués de : *Alain Essone *Aubin Igoué *Leatitia Ibrahim *Lévi Bounda *Ndong Nkoulou Bruno sont passé contacter des gabonais en leur demandant des noms, prétextant que c’est pour les inscriptions sur les listes électorales. Leurs objectifs cè bien de faire voté les gens en double au niveau de paris. C’est à dire que physiquement, ils voteront ici à marseille, mais d’autres gens voteront pour eux par procuration à paris. J’en appelle à la vigilance de tout un chacun, car nous ne voulons plus de ce genre de pratique, et surtout quand on sait les envies malsaines de ce groupe de personnes. Ci ces genres de pratiques ce produisent ailleurs, n’hésiter à dénoncer, sinon l’élection sera totalement trichées. On à appris qu’ils auraient reçu une somme de trois milles euros (3000 euro) chacun pour mener à bien cette mascarade. Mais connaissant bien ces individus au passé douteux, ils n’ont rien dit à personne. Alain Essone, personnage ambigu, on ne sait pas comment il est arrivé en France, il prétend avoir fait des études en droit, mais hélas, aucun diplôme à l’horizon. Il passe sont temps à végété par ci par là, en ammassant un tas de petit boulot. C’est sûr qu’il doit dire à ses parents au bled qu’il est directeur général quelque part. Alors pour une minable manne de trois mille euros que ne feras t-il pas. Aubin Igoué, personnage oppurtuniste, il ne rate pas une occasion pour se remplir la panse. Avec un sourire narquoi, très trompeur, c’est un véritable vilipendeur. Il ment en souriant. Une telle occasion, il ne pouvait que sauter dessus. Veilleur de nuit à ces temps perdu, on ne sait même pas ce qu’il fait véritablement dans marseille. Leatitia Ibrahim, une pute qui ne dit pas son nom. A son actif, elle à visiter plus d’une centaine de lit des gabonais et camerounais, de paris à marseille, elle n’hésite pas à changer de mec comme son string. C’est la personnificatio n de la bordelérie en France. c’est clair que quand ça galère, on ne pouras pas cracher sur une somme de trois mille euros. Elle utilise ses charmes pour arriver à ses fins. Levi Bounda, véritable escroc en ces heures perdu, c’est le plus malin d’eux tous. C’est le cerveau diabolique, la machine à penser. Normale, il passe son temps avec les reubeux, c’est un bon élève. Les rouages de la triche, il connait. Ce n’est que de la pure pratique de ce que ses maitres lui apprenne. Il jouit d’une ruse sans faille. Ndong Bruno, villipendeur, mais discret, c’est l’homme de l’ombre. c’est lui qui à permis de mettre le réseau en marche. Il est coordonateur, comme on dit chez nous, il gère, mais en douce. C’est dommage car on les voit venir Masreille 100%. Si un candidat dois gagner des élections, il doit le faire dans la loyauté, et non avec ces genres de pratique basse. Soyez vigilant cher(e)s amies. Faite circuler.

  2. é moudoug fé gaff de tes propos mon frére ces nos vie ke tu esposes si elles tombes tu tomberas tinkiete est balobi a raison en s’en bat l’oeil té pa digne d’ete un gabonais!!

  3. Le « too much » est surement le resume que je peux faire de cette longue analyse qui toutefois reste bien structuree et tres enrichissante. Mais ce n’est pas un sentiment nouveau, bien au contraire, il a ete manifeste depuis 1990. Alors, cher internaute, vous etes en retard d’une longueur. Nous avons marque ce degout, cette haine, ce « plus jamais » depuis, y a qu’a voir les taux d’abstention des votes passes.
    Je pense, et cela n’engage que moi, que ton point de vue ressemble plus a un expose, un etalage de ton art de manipuler la langue (que tu fais tres bien d’ailleurs), une envie d’impressionner, basee davantage sur la forme que sur le fond.

    L’histoire te donnera peut-etre raison, mais je refuse de la subir. Ou du moins j’ai assez subi comme ca!!!! J’irai vote! Meme si les des sont jetes d’avance, je serai comme l’embuche, je refuse l’hypnose et l’anestesie. Je les vois contents d’ici, a me voir rester chez moi…non!

    Alors mon frere, laisse toutes les theories la! Vas voter!

  4. Bonjour Moundounga,

    Je suis ton frère Olivier Mengne, le cousin de Crépin Ondo. Nous nous sommes rencontrés à Tchibanga, il y a un vingtaine d’années.

    N’hésite pas à me recontacter afin que nous échangions sur ton point de vue.

    Contact: 06 25 67 62 42

  5. Cher Internaute,

    Tous les citoyens d’un pays ne peuvent pas être Président de la République car n’y a qu’un seul fauteuil présidentiel, mais tous les citoyens d’un pays peuvent participer à la vie politique de leur nation. Cette participation commence par l’exercice de leurs devoirs et leurs droits civiques. Tous les citoyens d’un pays ont le droit de proposer des idées qui leur semblent justes et bonnes pour le bien du pays et du peuple. Alors cher Internaute, si vous pouvez encore nous écouter , je vous prie de revenir sur votre décision. Il est plus qu’important, je dirai même vital pour tous les gabonais d’aller choisir cette-fois-ci l’homme ou la femme qu’ils aimeraient voir au sommet de l’Etat gabonais. Non pas à cause de son physique ou sa famille riche ou pauvre mais à cause de sa capacité à représenter dignement le Gabon dans le monde entier, sa capacité à développer le Gabon, sa capacité à maintenir le peuple gabonais dans l’unité, la concorde et la fraternité. Cher Internaute, je vous comprends mais les choses vont changer cette fois-ci, ne soyez pas défaitiste. Courage!!!

  6. La thèse pas très originale, reste contradictoire voire absurde. Pourquoi faire une fixation sur la seule guerre des clans qui a cours au PDG? Ce n’est pourtant ni exclusif ni anormal.Il y a bien des consensus ailleurs.On peut soupçonner les motivations profondes de cet appel à n pas voter mais personne ne peut la trouver responsable au moment où justement il voter pour espérer arrêter ce qui se passe dans certains milieux qui prennent le Gabon en otage.

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