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Gabon : Le fichier électoral et la sécurité dans la marmite de Ndongou

Le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou et le président de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), René Aboghé Ella, ont été reçus le 27 juillet dernier par la présidente de la Cour Constitutionnelle, Marie Madeleine Mbourantsouo, pour faire le point sur la préparation de l’élection du 30 août prochain. Cette séance de travail a notamment permis de revenir sur les manquements de la révision des listes électorales, et l’ampleur logistique du cordon sécuritaire qui sera déployé par le ministère de la Défense pour la sécurité des 23 candidats pendant la campagne.

A l’occasion des réunions hebdomadaires avec la présidente de la Cour Constitutionnelle, Marie Madeleine Mbourantsouo, le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou et le président de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), René Aboghé Ella, ont fait le point sur le suivi du processus électoral et planifié la suite de l’organisation avec les nouvelles données.

La constitution du fichier électoral et la sécurité des candidats ont été les deux principaux points de l’ordre du jour, eu égard aux complications survenues pour l’enregistrement dans les 10 jours imparties de tous les électeurs potentiels.

«Nous avons prorogé la période proprement dite d’enregistrement de nouveaux électeurs qui devait s’achever le 21. Nous l’avons prorogé de 24 heures», a expliqué le ministre de l’Intérieur, indiquant que «pendant cette période, nous avons fait imprimer 4050 carnets. Chaque carnet contient 50 feuillets, ce qui fait plus de 200 000 feuillets».

«La révison concerne exclusivement les compatriotes qui ont atteint l’âge de 18 ans, l’âge pour participer au scrutin. La révision concerne les compatriotes qui n’ont jamais participé à une élection, elle concerne également les compatriotes qui ont changé le lieu de résidence», a poursuivi monsieur Ndongou.

«Nous pensons que ceux qui sont venus se faire inscrire ce sont les trois catégories des compatriotes. (…) Mais nous ne pouvons pas penser qu’il y ait plus de 100 000 compatriotes qui ont atteint 18 ans entre 2008 et 2009, nous ne pouvons pas penser qu’il y ait plus de 50 000 compatriotes qui ont changé le lieu de résidence, qu’il y ait 50 000 compatriotes qui n’ont jamais participé à une élection», explique le ministre de l’Intérieur.

«En définitive nous disons que sur les 200 000 qui sont inscrits il y a certainement entre 100 ou 150 mille qui sont déjà inscrits ailleurs mais qui n’ont pas pris le soin de se faire radier et qui sont venus se faire inscrire», a déploré Jean François Ndongou.

De nombreux Gabonais et plusieurs candidats avaient réclamé un délai supplémentaire pour permettre au maximum de Gabonais de s’inscrire sur les listes électorales et espérer participer à cette élection cruciale de la vie politique du pays.

Concernant la sécurité des candidats, «nous avions des estimations de sécurité sur sept à dix candidats. Or nous sommes aujourd’hui à 23, ou peut-être 25 candidats à l’élection présidentielle. Cela veut dire qu’on aura davantage de lieux de meeting et de réunions politiques», a indiqué le ministre Ndongou.

«Il nous faut sécuriser toutes les réunions politiques des candidats, ça nous demande une mobilisation plus forte», ajoute-t-il.

«Nous allons voir en relation avec le ministère de la Défense quels sont les moyens que nous allons mettre à la disposition des 25 candidats et comment nous allons sécuriser les lieux des meetings. Cela nécessite une très forte mobilisation du personnel de sécurité et des forces de défense»

«En même temps ce sont des moyens logistiques qu’il faut déployer sur toute l’étendue du territoire», a enfin souligné Jean François Ndongou, expliquant que ce sujet serait à l’ordre du jour de la prochaine réunion.

Ce dernier point est déjà au centre d’une vive polémique, puisque c’est le ministère de la Défense nationale qui aura en charge la sécurité des candidats et des meetings durant la campagne, alors que ce département est dirigé par un candidat à l’élection présidentielle, Ali Bongo Ondimba.

Quelle partialité et quelle crédibilité si les institutions garantes de la transition politique confiaient à un candidat la sécurité de tous les autres ? Cette question devrait être au centre des prochaines réunions entre le minitre de l’Intérieur et la présidente de la Cour Constitutionnelle.

Exprimez-vous!

  1. De quel ministre de la défense parle-t-il?celui qui est lui même candidat?celui qui va assurer la sécurité des autres candidat?laissez moi rire.

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