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Gabon : Le gouvernement se mord la queue

Le gouvernement gabonais a rappelé le 6 août dernier à l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle du 30 août la stricte interdiction d’avoir recours aux moyens matériels et financiers de l’Etat pour mener leurs campagnes. Si c’est vrai que cette décision est louable, elle laisse dubitative quant à son application sur le terrain. Qui va l’appliquer et sur la base de quel texte? Si elle l’est, elle sera plus préjudiciable au candidat du PDG qu’aux candidats de l’opposition.

A une semaine de l’ouverture de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 30 août, le Conseil des ministres a appelé tous les candidats en lice à ne pas faire usage des biens et moyens de l’Etat pour battre campagne.

Le gouvernement a rappelé «à tous les candidats à ce scrutin ainsi qu’à tous les membres de leurs équipes de campagnes respectives, l’interdiction formelle qui leur est faite d’utiliser les biens publics (véhicules, embarcations, ordinateurs, photocopieuses, téléphones, etc.) au cours de cette campagne».

«Tout contrevenant à cette règle sera sévèrement sanctionné, conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur», poursuit le communiqué final du Conseil des ministres du 6 août dernier.

Si c’est vrai que cette décision est louable, elle laisse dubitative quant à son application sur le terrain.

Sur les 23 candidats, ceux que cette mesure va vraiment pénaliser c’est sans doute les candidats anciens ministres, et surtout le candidat du parti au pouvoir.

On sait que les équipes de campagne des différents anciens ministres-candidats sont constitués par d’anciens collaborateurs qui sont encore fonctionnaires, et à ce titre, peuvent utiliser leurs véhicules de fonction, leurs ordinateurs, leurs téléphones, leurs secrétaires, etc. pour des besoins de campagne.

Dans ces conditions, si la mesure doit être vraiment concrète, il faudrait suspendre ou retirer leurs privilèges à tous ceux qui sont impliqués, de près ou de loin, dans la campagne. Une telle opération pourrait se faire rapidement pour les candidats anciens ministres, dans la mesure où on peut par exemple rapidement identifier les voitures de fonction, comme tous les privilèges de ceux qui battent campagne pour eux, tant leur nombre est retreint.

La même démarche peut être menée auprès de certains candidats de l’opposition qui occupent des postes de Président de conseil d’administration (PCA) de certaines entreprises parapubliques.

Mais comment le gouvernement va-t-il contrôler l’utilisation des biens de l’Etat par le candidat du parti au pouvoir, dans la mesure où une activité ministérielle du candidat menée avec les moyens de l’Etat, est valorisée comme étant un actif dans le programme politique du candidat ?

Certes, le ministre de la Communication a rappelé dans la soirée du 6 août dernier que le candidat du parti au pouvoir ne fait pas la campagne. Cette tâche est dévolue aux différents directeurs de campagne, qui vont sillonner cantons et villages de la République pour promouvoir le programme du candidat du PDG.

Or, ces directeurs et coordonnateurs de campagne sont soient membres du gouvernement, soient hauts cadres et cadres de l’administration publique. Sans même réfléchir, il va de soi que l’ensemble des membres du gouvernement qui sont mobilisés autour de leur candidat, battront campagne.

Mais avec quelles voitures ? Quels moyens ? Vont-ils cesser d’utiliser leurs lignes téléphoniques ? Vont-ils se priver également des médias d’Etat (RTG1, RTG2) ? Vont-ils se priver de leurs secrétaires, chauffeurs et véhicules de l’Etat pour la campagne ? Où se trouve la limite entre les biens propres de ces ministres et les biens de l’Etat, qu’ils sont sensés ne pas toucher dans le cadre de cette campagne ?

Pour l’instant en tout cas, les différents candidats, du pouvoir comme de l’opposition, jouissent des privilèges de leurs fonctions au sein de l’Etat pour promouvoir leur candidature. Cependant, s’il y a un candidat qui doit craindre l’application stricte et simple de cette mesure, c’est sans doute le candidat du parti au pouvoir.

Exprimez-vous!

  1. Le cocktail molotiv est à manipuler avec précaution par le potentiel lanceur. Il serait vraiment dommage que nos grands révolutionnaires gabonais se retrouvent avec des parties de corps en moins avant le grand combat! MDR!
    Cette déclaration de la présidente sur l’interdiction de l’utilisation des biens de l’état pour la campagne est une manière de faire comprendre que de toute façon le départ du candidat ministre de la défense est prévu depuis fort longtemps. Ils font durer le plaisir pour épuiser le camp adverse c tout! il démissionnera à mon avis le 14 août. et sera remplacé par un proche. le pdg détient le pouvoir actuellement et ils vont le garder jusqu’au bout. donc on se calme et on s’occupe dans chacun des partis en lice à mettre en place une campagne de ratissage électoral efficace.

  2. CokTailMolotov = bouteille de coca +sable + essence + petit bout de tissu

    svp apprenez tous à le fabriquer pour la prochaine manifestation.ET appelé le svp: PICON

    Melanger le sable et l’essence dans une bouteille de coca cola,y mettre un petit tissus servant de meche,allumez et larguer comme une grenade aux policiers et gendarmes qui nous attaque.

    FAITES CIRCULER CE MESSAGE SVP
    DEPUIS HIER J’AI INTRODUIT CE MESSAGE
    LES PEDGISTES SE SOUVIENDRONT DE PICON

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