En grève de la faim depuis l’ouverture de la campagne électorale le 15 août dernier, le candidat indépendant, Bruno Ben Moubamba, est sorti de l’hôpital le 23 août dernier, où il avait été admis la veille en raison de la dégradation de son état de santé, affirmant qu’il poursuivait son action. Malgré une nouvelle requête adressée par le chef de l’Etat, Rose Rogombé, à la famille du candidat, Ben Moubamba a campé sur ses positions et continue de demander le report du scrutin du 30 août prochain, dont il affirme que l’organisation a «violé la loi».

© D.R. – Bruno Ben Moubamba

Sorti de l’hôpital le 23 août dernier, où il avait été admis de force en raison de la dégradation de son état de santé après 8 jours de grève de la faim, le candidat indépendant, Bruno Ben Moubamba, a annoncé le 24 août qu’il poursuivait son action, et continuait de réclamer le report du scrutin du 30 août.

«J’assure le peuple gabonais que je me porte bien», a-t-il affirmé, alors qu’il ne se serait nourrit que d’eau et de sucre depuis le 15 août dernier.

«J’étais admis au Centre hospitalier de Libreville (CHL), car l’hôpital est public et j’étais le premier vu qu’il avait fait 9 mois de grève», a-t-il expliqué.

«J’ai quitté l’hôpital à ma demande alors j’étais obligé de faire une demande manuscrite pour décharger les médecins», a ajouté Ben Moubamba, précisant que «les médecins m’ont demandé de boire des jus de fruits, tels que orange, raisin, c’est ce qui me permet de remettre ma cravate présidentielle».

«Je maintiens toujours le report des élections et j’encourage les Gabonais quel que soit le scénario, de participer aux élections», a lancé le candidat indépendant, posté sur son lit de camp devant l’Assemblée nationale depuis l’ouverture de la campagne électorale le 15 août dernier pour demander le report de l’élection dont il dénonce «l’illégalité».

La semaine dernière, le candidat indépendant avait déploré l’attitude du ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, qui avait feint d’ignorer sa démarche. 



Dans le courant de la semaine, le chef de l’Etat, Rose Rogombé, avait dépêché sur place des émissaires pour demander au candidat indépendant de cesser sa grève de la faim, en invoquant «des motifs humanitaires».



«Je remercie la présidente mais ma grève de la faim est un acte politique et j’attends un acte politique» pour y mettre fin, avait expliqué Ben Moubamba le 21 août dernier.

Des parents du candidat indépendant ont été reçus le 24 août dernier par le chef de l’Etat, qui leur a renouvellé sa requête pour que le candidat mette un terme à sa grève de la faim. Une requête que Ben Moubamba a une nouvelle fois décliné.

«Mon action restera dans l’histoire gabonaise. Je veux que les Gabonais comprennent mon geste», a-t-il expliqué.

«Peut-on dire que je n’ai pas fait de campagne ?» a encore ajouté Ben Moubamba en réponse à certains observateurs qui l’avaient accusé de ne pas battre campagne normalement.

«Je ne fais pas une campagne honteuse pour l’histoire du peuple gabonais. Pour moi c’est une kermesse électorale, c’est une farce politique», a fustigé le candidat indépendant.

«Cela ne vous choque-t-il pas, Gabonais, Gabonaises, que l’on dépense des milliards de francs CFA, dans un pays où les Gabonais n’ont rien, pour moins de deux semaines de campagne ?», a-t-il lancé.

Bruno Ben Moubamba, par ailleurs porte-parole des Acteurs libres de la société civile gabonaise, a enfin affirmé que malgré son état de santé, il sera présent, bien présent aux «Débats» de la RTG1 le 26 août prochain. «J’ai toute ma tête», a-t-il rassuré.