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Gabon: des centaines d'habitants fuient Port-Gentil

PORT-GENTIL (Gabon) – De nombreux habitants de Port-Gentil (ouest du Gabon) quittaient dimanche matin leur ville, où un calme relatif régnait après de nouvelles violences survenues dans la nuit malgré le couvre-feu, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Je préfère quitter Port-Gentil pour sécuriser ma famille », a expliqué à l’AFP un homme qui n’a pas voulu s’identifier, rencontré à un débarcadère du sud de la ville où plusieurs centaines de personnes munies de légers bagages se pressaient pour prendre des pirogues.

Située sur la presqu’île de Mandji, à une centaine de kilomètres de Libreville, Port-Gentil n’est accessible que par bateau ou avion, aucune route ne la reliant au reste du territoire gabonais. Les compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers la ville en raison des violences.

Selon plusieurs témoignages, l’exode a commencé depuis le 3 septembre, au premier jour des violences ayant suivi l’annonce de l’élection à la présidence d’Ali Bongo, fils du défunt président Omar Bongo Ondimba. Au moins deux personnes ont trouvé la mort dans ces violences.

« Nous partons pour éviter de vivre ce que nous avons vécu en 1990 », lorsque la ville a été théâtre de graves émeutes, pillages, incendies de bâtiments publics et privés après la mort suspecte d’un opposant originaire de Port-Gentil, a expliqué Virginie Koumba, une mère de famille.

En 1990, « nous avons connu les violences, la faim, le manque d’eau et d’électricité », a dit Mme Koumba.

Le journaliste de l’AFP a vu plusieurs grosses pirogues à moteur, ayant chacune à bord des dizaines de personnes, quitter les embarcadères du Quai-Rivière et du port.

Certains habitants se plaignaient d’une augmentation du tarif du voyage, passé de 10.000 FCFA à 20.000 FCFA (15,25 à 30,50 euros).

Dimanche matin, le calme était revenu dans la ville, après des nouvelles violences pour la troisième nuit consécutive malgré le couvre-feu en vigueur de 20H00 à 06H00 (19H00-05H00 GMT).

Dans le centre-ville et certains quartiers périphériques, des barricades étaient toujours visibles. La circulation était très fluide et quelques résidents se déplaçaient à pied faute de taxis.

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