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Gabon : l'opposition réclame une enquête sur les violences

Un collectif de candidats malheureux à la présidentielle affirme lundi que le nombre de morts lors des violences post-électorales est «bien plus important» que le bilan officiel. Il demande également un recomptage des voix.

Un collectif de candidats malheureux à la présidentielle du 30 août au Gabon, dont l’ex-ministre de l’Intérieur André Mba Obame et Pierre Mamboundou, qui revendiquent chacun la victoire, a affirmé lundi dans une déclaration commune que le nombre de morts lors des violences post-électorales à Port-Gentil est «bien plus important» que le bilan officiel de trois morts. Le collectif a demandé «la mise en place d’une commission d’enquête internationale pour déterminer la gravité des faits, les violations des droits de l’homme ainsi que les responsabilités de ce véritable bain de sang». Quelques heures plus tôt, la France avait estimé que les violences de ces derniers jours au Gabon avaient été exagérées, tout en continuant d’appeler les ressortissants français à la prudence.

Les membres du collectif ont également demandé le «recomptage des voix» du scrutin. Selon les résultats officiels, annoncés le 3 septembre et validés le lendemain par la Cour constitutionnelle, Ali Bongo, fils du président défunt Omar Bongo Ondimba, a été élu avec 41,73% des suffrages, devant André Mba Obame (25,88%) et l’opposant Pierre Mamboundou (25,22%). «Nous exigeons le recomptage des voix interrompu par le président de la Cénap (Commission électorale nationale autonome et permanente) sur la base des procès-verbaux de tous les bureaux de vote», a affirmé le porte-parole de ce collectif, l’ancien premier ministre Jean Eyéghé Ndong, en lisant le texte de la déclaration.

Sarkozy félicite Bongo

Ce groupe rassemble 16 des 23 candidats initiaux. Pierre Mamboundou, un des deux candidats revendiquant la victoire à la présidentielle au Gabon, dont on était sans nouvelles depuis le 3 septembre, est réappuru à cette occasion. Après deux heures de présence au siège d’un parti de l’opposition à Libreville, M. Mamboundou, qui se déplaçait seul et n’avait pas de blessures apparentes -des rumeurs le disaient sérieusement blessé-, est reparti avant même le début de la déclaration commune. «Je suis wanted, je suis recherché comme un brigand», a-t-il lancé aux journalistes avant de s’engouffrer dans une voiture.

Par ailleurs, le président français Nicolas Sarkozy a adressé ses «félicitations» et «voeux de succès» à Ali Bongo Ondimba pour son élection, dans une lettre transmise à l’AFP par le gouvernement gabonais.

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