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Présidentielle/violences : Retour progressif lundi des activités à Port-Gentil après des violences post-électorales

LIBREVILLE (AGP) – La situation revenait progressivement à la normale lundi matin à Port-Gentil (sud-ouest), après des violences post-électorales qui ont fait officiellement trois morts à la suite de la proclamation des résultats de la présidentielle, selon des sources concordantes sur place.

’’Les taxis et autres véhicules ont commencé à circuler dans la ville. Tout semble calme ici’’, a affirmé Marlyse, une habitante de Bac aviation, quartier populaire ayant été touché par ces violences qui ont duré 3 jours.

’’Certains magasins ont rouvert leurs portes, mais la plupart d’entre eux sont restés fermés aujourd’hui (lundi)’’, a ajouté Marlyse jointe par téléphone par l’AGP qui ne souhaite pas donner son nom pour des impératifs de sécurité.

Au centre ville, les militaires étaient encore visibles. Mais le marché, Grand-Village, complètement saccagé par des pilleurs, est resté fermer, en dehors de quelques commerçantes qui ont débité en petit volume certaines denrées alimentaires, a ajouté pour sa part Jérôme Wanda, un habitant de Salsa, un quartier touché lui aussi par ces troubles.

Selon une autre source surplace, les denrées alimentaires commençaient à se faire rare dans cette cité pétrolière et quasi insulaire.

Suspendus en raison de ces violences, les vols à destination de cette ville ont repris lundi, a-t-on appris de sources aéroportuaires. Le premier vol a eu lieu à 8H 30, selon les mêmes sources.

Le ministre de l’Intérieur en charge de la Défense Jean François Ndongou, à la tête d’une délégation en visite à Port-Gentil dimanche, avait indiqué que les activités allaient redémarrer lundi, affirmant que l’état de siège n’était  »pas envisageable » alors qu’un couvre-feu était toujours en vigueur.

Juste après la proclamation officielle jeudi des résultats de la présidentielle qui ont donné Ali Bongo Ondimba vainqueur avec 41,73 % des voix, les partisans de l’opposition ont commencé à brûler des pneus, à saccager et à piller des magasins. Depuis, la capitale économique a été mise sous couvre-feu de 20H 00 à 6H 00.

Plusieurs arrestations ont été signalées lors de ces manifestations qui ont fait, selon M. Ndongou, 3 morts, assurant que ces derniers n’ont pas tués par des militaires et qu’une enquête sera d’ailleurs diligentée pour situer les responsabilités.

Le ministre de l’Intérieur a même ajouté que le Gabon était disposé à ouvrir une enquête internationale.

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